FERIA DE DAX 2000

MARQUES DE DOMECQ – 14 Août – 3ème de Feria

     Corrida marquée par la blessure de Manuel Diaz « El Cordobes », en amenant le deuxième toro au piquero. Choc frontal et cogida dramatique dont le torero sort en se plaignant du coude. Une lésion qui, de fait arrêtera là, sa saison 2000.
     La corrida du Marquis de Domecq est sortie bien présentée (483, 495, 506, 520, 492 et 501 Kgs) et correctement armée. Le sixième percuta un burladero, et fut changé par un Nuñez del Cuvillo, sans grand fond. Lot homogène quant au comportement, tous manifestant de la caste, à des degrés divers, et de la mobilité. Premier et quatrième furent les meilleurs, à condition d’être toréés avec autorité, à condition d’être soumis. Les autres manifestèrent des conditions similaires, dont ne sut pas tirer profit un Ruiz Manuel, bien timide. Par contre, le triomphateur total, avec trois oreilles coupées et sortie a hombros, fut Finito de Cordoba, qui allia dans ses faenas, puissance et délicatesse, efficacité et expression artistique. Une grande tarde du cordouan.

BALTASAR IBAN - 15 Août – 4 ème de Feria

     Corrida très bien présentée, très sérieuse (528, 543, 551, 549, 520 et 510 Kgs). De la caste âpre, qui mit les toreros en difficulté et que ne comprit pas le public. De la faiblesse chez les nobles ; de la force chez les compliqués... Corrida difficile à définir, dans la mesure où les conditions du ruedo, trop meuble, les différentes motivations des toreros (Liria, Uceda Leal, Davila Miura), les réactions divergentes du public, se mêlèrent aux difficultés des Baltasar, pour un bilan final.... de déception. Cependant, il y avait des toros dans le ruedo.

SAMUEL FLORES  - 18 Août – 6ème de Feria

 
     On attendait la corrida de « Don Samuel ». D’abord parce que certains rêvaient de revoir « la corrida du siècle » (celle de l’année précédente), puis parce que les Samuel Flores étaient mal sortis à Madrid, et la veille à San Sebastian, où ils avaient mis en déroute Enrique Ponce...
     Les Samuel Flores de Dax sont sortis correctement présentés, sans excès (542, 511, 508, 490, 512, 528 Kgs). Le premier se tua dès la sortie, suite à un choc dans les chiqueros. L’ensemble de la corrida manifesta un caractère « fantasque » dans les premiers tiers : Abantos, distraits, mansos à degrés divers, sous la pique. Puis, la violence et le fait d’hésiter, déconcertèrent parfois les cuadrillas. Ponce qui les connaît parfaitement prit une magnifique revanche, coupant les oreilles de son bon second, et sortant à hombros avec Juan Bautista, remarquable au troisième, estoqué au recibir.

     Le reste de la feria fut « à géométrie variable ». On fit, avec raison, quelques reproches à la présentation des Torrestrella  du premier jour. La corrida manqua de caste – Les Partido de Resina, bien présentés, montrèrent plus de soseria que de force et de bravoure – Quant aux Victoriano del Rio de la clôture, ils laissèrent aux spectateurs un goût d’inachevé, malgré leur présence et leurs armures. De fait, la corrida était centrée sur la présence de Jose Tomas, qui coupa deux oreilles à un premier toro soso, sans émotion. Les trois derniers manifestèrent plus de nerf, en particulier le quatrième qui mit Joselito « sur la défensive ».