DAX – Festival Taurin célébrant les 100 ans de la Plaza 

Dimanche 12 Mai – DAX : Festival Taurino - paseo à 16h30:
     Cinq novillos-toros et un eral de Garcigrande, pour Juan Mora, Javier Conde, Curro Diaz, Leandro, Oliva Soto et Jean-Baptiste Molas.
 
     Renseignements et location: 05 58 909 909  ou : www.dax.fr

 

DAX: « EN ATTENDANT JEAN-BAPTISTE! »
    
Belle actuacion de Curro Diaz.
    
Leandro coupe deux oreilles.

     13 Mai: Il faut attendre, en toute simplicité et… humilité! Beaucoup de gammes à faire, tant « de campo » que « de salon », en décrochant tous les miroirs des murs trop amis… Beaucoup de discrétion dans l’entourage ! Moins « d’intermédiaires » ! Moins de ray-ban ! Seul compte ici, parce qu’il sait de quoi il en retourne… « el padre de la criatura ! »… Les conseilleurs n’étant pas les payeurs, le reste, fuera !

     Dieu que cela doit être dur ! Être là, dans la plaza des cent ans, que son propre grand-père a hissée, en grande partie, au plus haut de l’Escalafon Taurin…
     Être là et attendre près de deux heures, sans ne pouvoir donner le moindre capotazo, parce que… les niveaux ne sont pas les mêmes, et de même les règles du combat !
     Être là et attendre, pendant que les autres, les matadors, professionnels et artistes aguerris, tressent leurs faenas, cisèlent de calmes séries, sculptent des beaux adornos…
     Être là et devoir attendre, tandis que dans les gradins proches, les belles font les yeux doux, et les sourcils des moins beaux sont en point d’interrogation…
     ... Que cela doit être difficile à un tout jeune homme de devoir jouer… « les hommes », ceux que l’on charge d’espoir et de responsabilités, alors que l’on est juste débutant, et que l’on rêve de grandes faenas… celles qui viendront un jour ; celles qui viendront… peut-être !
     J’éprouve aujourd’hui un énorme respect pour ce jeune qui s’est forcément mis une énorme pression, deux heures durant, se retrouvant tout à coup « au quinzième round » décisif, alors qu’il n’a pu disputer les quatorze premiers… Se présenter dans « sa » ville, dans « sa » plaza, et devoir subir « deux heures de pression », il y avait vraiment de quoi être... automatiquement sponsorisé par Seb !!!!
     Soyons clairs et francs : « Il n’a pas été bien, hier, Jean-Baptiste ! » Et il ne l’a pas été… parce qu’il ne pouvait pas l’être ! A moins d'être un génie! Certes plusieurs naturelles et quelque remate du desprecio, « erguida la planta » traduisirent ce qu’il sera un jour… mais, les raideurs, les déplacements « agachado », les hésitations tout à fait logiques, disent aussi à quel point « la route et longue ». Et il faut l’accepter !
     « C’était l’anniversaire de la plaza, de « sa » plaza… et l’on ne pouvait pas « ne pas le mettre ! » déclarait un des organisateurs du jour.  - Certes ! Mais… « deux heures, là, figé, sans ne pouvoir donner le moindre capotazo ! Et tout à coup se retrouver « dans le grand bain », après ce qu’ont fait « les aînés ! »… Jolines !!!
     A la limite, peut-être mieux valait il sortir en non piquée, de façon à vite se dégourdir jambes et poignets en quelque quite, avant « d’attaquer » fort, vertical et beau ! Digo yo!  
     Il faut attendre ! Il faut l’attendre… avec patience, simplicité, sincérité et humilité ! Comme pour tout !
     Et… en attendant Jean-Baptiste, on aura pu voir « les aînés »… A n’en pas douter, chacun d’entre eux, à suivre les évolutions du jeune collègue, aura... « revécu » ses propres premiers pas…

     Dans le mot « Festival », il y a « Fête »… et l’on ne peut donc mesurer « au cordeau d’une corrida formelle » les actuaciones des toreros. Aussi, un peu plus de « Olés ! » et de bravos n’auraient été en rien superflus. Ainsi les delantales et les doblones de Juan Mora méritaient déjà « un petit plus » d’enthousiasme et d’encouragements qui aurait peut-être mieux lancé la tarde. Certes les Garcigrande, en général très nobles, auront montré plus de fadeur que de vraie race, mais en général, le public nous parut un peu froid, oubliant que l’on était « en Festival ».
     Javier Conde s’étant fait très peur sur le piton gauche de son torito, on passera vite à « un torerazo » : Curro Diaz. Arrivant de Valencia où il avait coupé, la veille; et quittant Dax, le soir pour Madrid où il fait, aujourd’hui son premier paseo Isidril, le Linarense s’est montré « très torero » au long d’une faena où chaque muletazo, ou presque, valait une photo. A que si, amis fotografos ? Sitio, fermeté, inspiration, pundonor torero et sourire… tout y était. Seule une demi lame malencontreuse provoqua vomito et lui vola seconde oreille. Mais il est « le » torero de la tarde, en naturel, profondeur et « buen gusto ».
     C’est en tuant beaucoup mieux que Leandro les coupera, ces deux oreilles. Face à un gros castaño, noble et donnant de l’importance à son trasteo, le Vallisoletano montera une agréable faena, tirant de longs muletazos bien galbés, parfois un peu forcés, empesés, et fermant le tout par de grands adornos dont un trincherazo fameux. Joli succès que ne trouvera pas Oliva Soto, plus dispersé dans ses inspirations, même si plusieurs droitières eurent « de la gueule »…

     Dax et sa plaza ! « 100 ans d’Histoire », d’Aficion et de Toreria ! - Y aura-t-il une 200ème ?
     – On le souhaite… à ceux qui viendront !
     En attendant, on pourra suivre la progression d’un torero « de la Terre », et pourquoi pas… son alternative ! Ojala ! 

     Dimanche 12 Mai – DAX – Festival taurin célébrant le 100ème Anniversaire de la plaza – Un gros tiers d’arène – Température agréable, le soleil jouant avec les nuages : Ganado de Garcigrande et Domingo Hernandez, inégalement présenté, allant du « moustique » de Javier Conde au « tonton », colorado de Leandro. Beaucoup de noblesse mais également de la soseria et du manque de transmission. Les 3 et 4èmes furent les meilleurs ; le 2ème « tirant à gauche ». En dernier, un eral correton et résistant, mais noble.
     Juan Mora (Ovation)
– régala par des lances en delantal et un superbe début par doblones un genou en terre. Par la suite, la soseria du bicho l’empêcha de transmettre entièrement son toreo de paron et verticalité. Portant toujours l’épée de vérité, l’Extremeño mit, après pinchazo, une lame quasi entière qui provoqua derrame.
     Javier Conde (Applaudissements)
– était très attendu. Hélas, après deux bonnes véroniques à droite, le torito le regarda mal, sur piton gauche, et la chose pouvait paraitre entendue. Pourtant, le torero, sombrero sur la tête, tint à montrer ses beaux restes en trois derechazos « marca de la casa » et même « une naturelle » sur le fatidique piton gauche. Mais il y eut une nouvelle secousse et Conde revint prudemment en une droite enjolivée de quelque virevolte. Mato mal !
     Curro Diaz (Une oreille)
– aura été, par son talent et sa joie d’être là, « le » torero de la tarde. Son adversaire se montra un peu rude au capote, le laissant sculpter deux grosses véroniques à droite. Par contre, la faena fut un petit bijou de saveur et d’esthétique. Le toro se montrant noble, le muletero se régala et nous régala, tant sur le fondamental que les adornos, en début ou fin de série. Torero « de gusto » et « a gusto » ! Malheureusement, sa demi lame ne fut pas convaincante (extraño du toro ?) et provoqua gros vomito. Cela ne dura pas longtemps, mais lui coûta probable deuxième oreille. Vuelta souriante de celui qui est et reste un torero… pour Dax, et tant d’autres grandes ferias.
     Leandro (Deux oreilles)
– mit un bon volapié au gros colorado quatrième, excellent au troisième tiers, devant lequel de torero de Valladolid monta solide et belle faena, un peu plus raide, forçant un peu plus l’attitude que Diaz, mais tirant de superbes muletazos, longs, bien templés, scellant le tout de grands pechos. Au final, de bons adornos, dont un trincherazo précieux, et le coup d’épée déjà cité. Bon triomphe et « une découverte », pour certains.
     Oliva Soto (Ovation)
– put donner quelques illustrations de son réel talent, sans parvenir toutefois à cette unité, ce crescendo, qui font les faenas et les souvenirs. Un peu forcé, même si une série droitière fut enfin relâchée, excellente pour la photo. Hélas, « a menos » ! Tua « atravesadillo ».
     Jean-Baptiste Molas : Applaudissements
– eut du mal à fixer le bicho correton qui sortit pour lui… deux heures après le paseo. Un peu nerveux dans ses déplacements, raide en son attitude, le Dacquois put placer deux bonnes véroniques. De même à la muleta, le torillo permettant longue dissertation, l’attitude ne put jamais se relâcher vraiment, en un trasteo fièvreux, dont émergèrent tout à coup trois naturelles, calmes et « con sello propio ». Par la suite, le débutant essaya de répéter la même séquence, sans y parvenir tout à fait, plaçant de bons détails et autres adornos de belle allure… sur le voyage. Epée contraire et espoirs… pour après-demain ! « Animo !! ».

Ils y étaient, aussi:
     La video résumé du Festival – Dans Feria.tv :  
    
http://es.feria.tv/video-2536_dax--festival-del-centenario.html

     La reseña de Zocato – Dans le « Sud Ouest » :
     http://www.sudouest.fr/2013/05/13/beaux-bruns-et-tenebreux-1051440-727.php  
     Les photos de Roland Costedoat – Dans Eltico.org :
     http://www.eltico.org/images/temporadas/2013/Mai/Dax_12052013/index.html
 

 
 
                         SPECIAL " FERIA DE DAX 2013"
 

  DAX  -  LA FERIA 2013

Mardi 13 Août - en nocturne (20h30) - Novillada piquée:
     Novillos del Parralejo, pour David Martin Escudero, Clemente et Armillita

Jeudi 15 Août – en matinée (11h15) :
     Toros de Fuente Ymbro, pour Miguel Angel Perera et Ivan Fandiño, en mano a mano.
Jeudi 15 Août – le soir (18h00) :
     Toros de Herederos de Celestino Cuadri, pour Javier Castaño, Manuel Escribano et Luis Bolivar.
Vendredi 16 Août :
     Toros de Escolar Gil, pour Fernando Robleño, Morenito de Aranda et Alberto Aguilar.
Samedi 17 Août :
     Toros del Pilar, pour  El Juli, Jose Maria Manzanares et Alejandro Talavante.
Dimanche 18 Août  - en matinée (11h15)  - Corrida del Arte del Rejoneo:
     Toros de Fermin Bohorquez, pour Andy Cartagena, Diego Ventura et Lea Vicens.
Dimanche 18 Août  - le soir (18h00) :
     Toros de Valdefresno, pour Juan Bautista, Alberto Aguilar et David Mora.
    
    
Novilladas sin picar les 16 (éliminatoires) et 17Août (finale) – en matinée (11h15) : En concours: Jean-Baptiste Molas, Gines Marin, Jose Antonio Lavado, Louis Husson et Roca Rey.

 
  DAX  - FERIA DE LA SALSA 2013

Samedi 7 Septembre:
     Toros de Torrestrella, pour Juan Jose Padilla, Ivan Fandiño, Saul Jimenez Fortes.
Dimanche 8 Septembre – Corrida événement:
     Six toros de trois fers (Victorino Martin, Fuente Ymbro et Garcigrande), pour Morante de la Puebla et Sébastien Castella, en mano a mano.
    
Il y aura une novillada non piquée, le Samedi 7, en matinée (11h)
 
 
 

DAX: « DANS LA FROIDEUR DE L’ETE… »
    
Novillada « forte » et encastée del Parralejo
    
Oreille à Clemente, sans que les deux compagnons n’aient à démériter.

     14 Août : On ne sait si les spectateurs de cette novillada nocturne, en ouverture de la Feria Dacquoise, ont pris conscience qu’ils auront peut-être vu « d’un coup », plus de trapio, plus de caste, plus de mobilité, plus d’entrées « fortes » au cheval, chez les novillos del Parralejo ; et chez les hommes, plus de bonnes naturelles et de grosses estocades… que durant toute la feria qui vient !!! 
     Bien sûr, on ne le souhaite pas, chacun devant rester à sa propre « dimension »… mais « quien sabe ? »
     Pourtant, la froideur du public, hors des moments « d’incidents de la lidia », aura faussé grandement le bilan final d’une novillada des plus intéressantes, et d’actuaciones toreras de grand mérite, dont certaines vraies qualités furent bien mal récompensées, soit pas le silence, soit par « la charanga des entre- deux », annihilant toute velléité d’ovation…
     Certes tout ne fut pas « pour monter aux rideaux ! », mais les trois garçons méritaient bien plus, au terme d’un combat rugueux qui aurait pu en faire douter plus d’un, surtout après des premiers tiers pour le moins… mouvementés. Gros mérites donc, au trois jeunes gens, mais au passage, « Bronca et carton rouge » à deux picadors, l’un parce qu’il ne sait se tenir à cheval ; l’autre parce qu’il « passa et dépassa » toutes les lignes de la bienséance et du bien lidier, face au violent cinquième, manso de surcroît.
     Mais… que faisait donc la Police ? En l’occurrence « Où donc étaient les Alguaciles » ?

     Anecdote qui serait savoureuse… si elle n’était lamentable : Le troisième, le plus fin du grand envoi du Parralejo, mit un premier « bouchon » au cheval, démontant un piquero bien peu « arrimé » à sa selle. Au deuxième envoi, même punition, cette fois « sans surprise » ! Au troisième, le piquero n’ayant toujours pas appris l’équitation : Batacazo ! Le novillo n’est pratiquement pas piqué… qui ira prendre petite ration de fer en secouant le réserve. Jolines! 
     Le novillero demande changement, que la présidence refuse, s’attendant à quelque « complication ». Pourtant, d’un commun accord, les deux piqueros, penauds, battus et courbatus, n’hésitèrent pas à prendre chemin du retour vers le patio. La Présidence, ébahie comme tous, se voulut diplomate et sonna le changement tandis que les « cavaliers » passaient la porte. Una verguenza !
     Mais que faisait la police ? Où donc étaient les Alguaciles ? Faudra t’il donc sortir Soldeville de sa retraite Montoise ???

     Des anecdotes, il y en eut tout au long du spectacle… De la vuelta de campana du premier à l’incroyable résistance du troisième (Raza !) sous les coups malheureux du puntillero. De l’oreille perdue par un Clemente « muy puesto », à cause d’un final mal conseillé, au long regard en point d’interrogation d’un Martin Escudero, cherchant le destinataire de son brindis, en l’occurrence André Viard dont le scalp grisonnant dépassait à peine de la barrera...
     « Anecdotes que tout cela ! », certaines plus plaisantes que les autres, le « principal » étant que, face à une novillada « muy cuajada » et « muy enrazada », les trois jeunes ont eu bien plus de mérite qu’un public bien froid a voulu leur reconnaître.
     Ainsi, on espère voir en la Feria, de la part des figuras, des naturelles aussi bien tirées, et galbées, que celles de Martin Escudero au quatrième...
     Ainsi on souhaite voir, de la part des ténors du ruedo, des coups d’épée aussi vaillamment basculés que ceux du jeune Armillita, même s’il n’en récolta aucun fruit…
     Bref, on espère trouver, de la part des « grands », la même envie et le même talent, tout en sachant très bien que, pour « moitié » de tout cela, les oreilles pleuvront !!! 
     Triste réalité d’un monde où les petits « suent beaucoup pour parfois rien »… même froide soirée d’été Landais. Una lastima !!
     « Por favor ! Ils débutent… »

     Mardi 13 Août – DAX – Novillada piquée, en nocturne – Demi- plaza « largement disséminée » - Soirée estivale : Six novillos del Paralejo, très « cuajados », encastés, solides et mobiles, à part un premier, plus faible, encore amoindri par une vuelta de campana. Au cheval, ils firent grand bruits, plus « topones » que braves sous le fer, fusant de loin, percutant les chevaux, démontant les cavaliers, (le troisième  démontrant là grand succès et gros talent). « Mansos con casta » au cheval, mais spectaculaires et costauds. A la muleta, de la mobilité et un fond de bonne noblesse, les plus compliqués étant cinq et sixième, tandis que le premier ne permettait aucune transmission. Une novillada « forte », mobile, spectaculaire, et « qui a permis ». Une ovation au mayoral n’aurait guère été usurpée.
     David Martin Escudero (de parme et or) : Applaudissements ; et Ovation – très « puesto », calme et de sereine vaillance, ne put rien transmettre face à un premier, faible et soson, secoué par une vuelta de campana. Faena froide, froidement accueillie, après un bon coup d’épée.
     D’un tout autre tonneau, le quatrième fut « un tio », qui provoqua un gros batacazo au piquero, après bonne réception au capote. Martin Escudero brinde à André Viard une faena de bonne qualité, débutée par le haut, impavide au centre ; poursuivie en séries sur deux mains, tirant grandes séries de naturelles, profondes, bien rematées. Hélas, il y aura pinchazo, entière et deux descabellos, le public saluant quand même la toreria d’un novillero à suivre.
     Clemente (de violine et or) : Silence après un avis ; et Une oreille – a fort agréablement surpris, se montrant bien plus « puesto » qu’à Mont de Marsan, clair dans ses actions, ferme dans ses lidias. Beaucoup de mérite, hier, pour le jeune diestro Aquitain, d’autant que ses deux adversaires furent « des tios », avec du souffle, des pattes, et des idées. Bien au capote, en ses réceptions et quites, Clemente passa « con gusto y temple » un premier adversaire noblon, avant de perdre un peu la boussole à l’acier : Trois quarts de lame, et des descabellos très risqués (laissant la lame sur la tête, et recevant de fait le hachazo qui désarme, pouvant briser un poignet, ou envoyer l’arme Dieu sait où – à éviter !).
     On retrouvera un Clemente très vaillant devant un cinquième, manso au cheval, que le piquero alla châtier salement jusqu’au centre de la plaza (Oye !!!!). Après une tumade, heureusement sans blessure, le blond Français débuta prudent, puis, prenant de l’assurance, attaqua un trasteo vibrant, avec plus de « volume » que de vraie qualité, mais tirant de bons muletazos, isolés. Faena « d’arrimon » et grand coup d’épée, après pinchazo. Oreille que l’on qualifiera de « plus, local », mais vraie bonne progression du novillero Aquitain…Reste à continuer, et ne pas écouter les flatteurs. Suerte, torero ! 
     Fermin Armillita (de bleu saphir et or) : Silence après avis ; et Applaudissements – encore un peu timide mais vaillant, serein, avec d’excellents détails, à la muleta, et une grosse facilité avec l’épée. Le troisième de la tarde, très enracé, provoqua la panique chez les cavaliers, avec trois uppercuts « cuisants » au titulaire, et un direct au réserve, les deux uhlans décidant de rentrer à la caserne sans attendre le coup de clairon libérateur (Verguenza !). Le jeune Mexicain répliqua à un quite d’Escudero et tira de bonnes droitières, dans une faena qui alla « a mas » en assurance et belle élégance. Mettant gros coup d’épée, en faisant bien la suerte, le pauvre vit tous ses efforts réduits à néant par la maladresse de son puntillero, et « la raza » d’un novillo qui tomba trois fois et se releva d’autant, même après s’être couché de côté, abandonné. Le coup d’épée, à lui seul, méritait vuelta !
     Le sixième se montra manso encastado, secouant la cavalerie et visant vite les tablas, au troisième tiers. Armillita l’en tira par deux fois, tirant de vaillantes droitières que le public suivit froidement. Encore une fois, il attaqua très fort à l’épée, clôturant ainsi une honorable présentation en France.
     Novillada des plus intéressantes, en espérant bien plus de la Feria qui vient! Bien plus... de la part du public!

 
 
     LA FERIA DE DAX
 
 

LES « JEUX ET ENJEUX » DE DAX 2013 !!!

     15 Août : Du pain et des jeux! De blanc et rouge vêtue, la Feria de Dax bat déjà son plein… De toutes parts fusent cris et chansons, le tout baigné dans des ruisseaux de bière et autres liquides « motivants »… La police est sur les dents, et les secours, déjà sur les genoux ! Pas facile, pour eux, la Feria de Dax !!! Aussi, soyons sages et ne leur donnons pas davantage de boulot ! On vient « pour les toros », puis l’on s’en va, en bord de mer, siroter une menthe à l’eau, ou, à l’extrême rigueur un petit rosé bien frais, en refaisant le monde avec les amis…
     Le monde taurin, on ne pourra  le refaire, bien probablement !!! Le pli est désormais pris!!! Pourtant, s’il en est une qui s’y attache, c’est bien la France ! Tout le monde en vante les mérites, et Dax est toujours une pierre de base de ce grand édifice qui reste encore debout, tandis que partout en Espagne, la Fiesta décline… De profundis, Catalogne !!! L’Euskadi taurine, agonisante, poignardée dans le dos, assassinée… comme « ils » savent si bien le faire !! (Faut pas perdre la main !) Mais…  point n’est besoin des opposants pour « se ruiner soi-même ! », et ce malgré de formidables soubresauts de « pundonor torero », comme la noble actuacion de Ferrera et Castaño, mardi à Gijon. Dans la Fiesta Brava, le toro est, dit on, « le principal argument »… mais ce sont les hommes qui la sauveront.
     La Feria de Dax 2013 démarre « en coup de canon ! » : Deux corridas d’un coup, très importantes, qui donneront, d’entrée, le ton aux débats… Et chaque jour, outre grand intérêt, un véritable enjeu.

     Ce 15 août, et bien qu’elle fût l’une des plus lente à vendre, la corrida « du matin » (c’est peut-être la raison !) marque une nouvelle page dans le duel que livre Ivan Fandiño à cette Hydre de Lerne que constituent le G10 et ses diverses têtes. Après avoir affronté, et battu, le Juli en ses terres de Mont de Marsan, le diestro d’Orduña défie Miguel Angel Perera, l’un de ses plus fidèles lieutenants. Et Dax sera la première manche d’un vrai duel dont la revanche aura lieu… à Bilbao. A n’en pas douter, un affrontement qui sent la poudre, d’autant que les deux diestros sont des spécialistes de Fuente Ymbro.
     La question est : « Quels Fuente Ymbro ? »  - Fandiño, qui vient de constater, tout seul à Bayonne, que Ricardo Gallardo peut aussi sortir « six moruchos », comme un autre « grand », aura à cœur de trouver adversaire « à hauteur de sa caste », et Perera de même.  De son côté, depuis samedi dernier, le ganadero fréquente toute les églises, multipliant cierges et chapelets, pour que son lot sorte bien, à Dax, afin de ne pas perdre, certes la face, mais surtout… le marché Français !
     Une chose est sûre : On plaint d’avance les voisins du ganadero, ce matin, au callejon Dacquois (boules Quiez et demi Lexomil, de rigueur !)

     Ce soir, le public aura du garder un peu d’influx pour la corrida de Cuadri…
     On sait « qu’ils ne sortent pas très bien », cette année ! Mais en un monde où « deux plus deux… ne font jamais quatre ! » il faut attendre et voir, d’autant que les trois diestros engagés mettront tout pour « briller… en faisant briller ! » :
     Peut-être « relancé » par l’odyssée de Gijon, Javier Castaño décidera t’il de montrer « sa différence », son sitio et sa toreria, faite de « savoir et pouvoir ». C’est l’heure de faire oublier Bayonne, sans ne seulement compter « que » sur sa cuadrilla vedette… Ojala ! Escribano, forcément, voudra se gagner « une nouvelle place », conquérir une nouvelle plaza ! Quand à Bolivar, ignoré des grands, il trouvera ruedo où répéter ses triomphes de Castellon (avec un Cuadri, justement) et Santander, où il fut « enorme ! » avec un Victorino…
     Asi que!!! Pourvu qu'ils tiennent... et qu'ils chargent!

     Demain 16 Août, Dax espérera revivre « la grosse bagarre 2012 » :
     Les Escolar Gil seront là, avec cette « personnalité » bien particulière. Pour les lidier, des solides et des vaillants : Robleño, spécialiste en la matière, qui aura à cœur d’effacer la grise tarde Montoise ; Morenito de Aranda, habitué à faire soudaine dentelle devant les toracos de Madrid ; et « le petit » Alberto Aguilar, qui gagna l’an dernier ses galons « de géant », devant le sixième d’Escolar, au point de faire doblete, cette année… Depuis, le jeune madrilène à fortement progressé, et Dax pourrait bien constituer un nouvel « échelon vers le haut », tout à côté d’une plaza de Madrid, dont il devient l’un des « consentidos ».

     Samedi, nul doute qu’il y aura « grande ambiance » et… petite méfiance ! Ces messieurs du G10, Juli en tête, viendront défendre leurs trônes ! - Pas de problème là-dessus… à condition qu’ils prouvent qu’ils sont bien « les rois », et non les princes… qu’on sort ! 
     A force de faire prendre vessies pour lanternes, « ceux du haut » se heurtent à un scepticisme latent, qu’ils ont bien du mal à contourner, d’autant que cela ne les empêche nullement de persister en leurs « errances » : Huelva en est la preuve. Donc, face aux toros du Pilar, on attendra Juli, durement mais justement bousculé, ici, après la dernière Salsa. A n’en pas douter, il va mettre « le paquet », la question étant « de quelle façon », à la muleta et l’épée ? 
     Manzanares, torero favori de ces lieux, devra démontrer qu’il est toujours le Manzanares « d’Arrojado », ce qu’il ne fait que rarement, en cette saison… Quant à Talavante, « wait and see ! », comme de coutume : « Tout bon ! Tout mauvais… ou tout gris !! »
     La corrida du Pilar aura ici grand mot à dire !! « Tout bon ! Tout mauvais… ou tout gris ! »

     Et pour finir : Valdefresno, qui fera ici présentation !
     Ce sera « le plat principal » de la dernière journée, celle « de l’Agur » et du « Vino griego ! » La ganaderia Salmantina, dont nul ne peut nier la qualité et la caste, n’est pas dans ses meilleures heures… Cependant, le fait de se présenter ici constituera pour Nicolas Fraile, un authentique « challenge », en une plaza qui est déjà acquise, malgré quelques sautes d’humeur, aux « Pilar » de Moises.
     Pour lidier les Atanasios de Valdefresno, un Alberto Aguilar qui fera là son deuxième paseo, encadré de Juan Bautista et David Mora, lesquels devront faire oublier les grises sorties de Mont de Marsan…
     A ver lo que pasa!! Autres challenges!!!

     Comme on le voit : Dax 2013 représente un gros enjeu pour de nombreuses pièces de l’échiquier taurin actuel…
     Le grand vainqueur de cette « multi-joute », ne peut être...  que le public.
     Asi que ! « Suerte à tous ! Et grande feria de Dax ! »  

 
LES TOROS DE DAX - en images:

15 Août – au matin – La corrida de Fuente Ymbro – (Canal Dax, via Feria.tv) :
     http://es.feria.tv/video-2623_dax--los-fuente-ymbro-en-el-campo.html
     pour Miguel Angel Perera et Ivan Fandiño, en mano a mano.

15 Août – au soir - La corrida de Cuadri – (Canal Dax, via Feria.tv) :
     http://es.feria.tv/video-2625_los-toros-de-cuadri-para-dax.html
     pour Javier Castaño, Manuel Escribano et Luis Bolivar.

16 août – La corrida de Escolar Gil – (Canal Dax, via Feria.tv) :
     http://es.feria.tv/video-2626_toros-de-escolar-gil-para-dax.html
     pour Fernando Robleño, Morenito de Aranda et Alberto Aguilar.

17 Août - La corrida del Pilar – (Canal Dax, via Feria.tv) :
     http://es.feria.tv/video-2627_dax--los-toros-de-el-pilar.html
     pour El Juli, Jose Maria Manzanares et Alejandro Talavante.

18 Août - La corrida de Valdefresno – (Canal Dax, via Feria.tv) :
     http://es.feria.tv/video-2629_presentacion-de-los-valdefresno-en-dax.html
     pour Juan Bautista, David Mora et Alberto Aguilar.

 

DAX : « MAIS SI, MAIS SI … !!! »
    
… Don Ricardo peut sortir douze moruchos d’affilée…
     - Ou… « Mano a mano du  matin… chagrin ! »

     16 Août : Que bien pouvoir raconter, après cette purge de onze heures, qui heureusement n’en dura qu’un peu plus de deux ?
     Sous un soleil de justice, alors que le matin est fait pour déjeuner entre amis, se promener sous les frondaisons et aller siroter un apéro en quelque peña si conviviale… voilà que l’on nous convie au duel de l’année… Les toreros arrivent, le regard embrumé de sommeil, mais pourtant bien éveillés (tu parles !!)...  Tout le monde pourtant se la promet belle et monte au tendido, sans le remplir tout à fait.
     « Eh bien, m’sieur-dames, ceux qui ne sont pas venus… ont bien fait ! Et j’espère qu’ils auront eu, entre autres, « bon ptit dej », belle ballade… et bon apéro ! »... Parce que la matinée que nous a offerte le sieur Ricardo Gallardo, dans le four Dacquois, est de celles que l’on voudra oublier au plus vite, surtout « pour les ceux » qui avaient déjà du supporter « le four Bayonnais », il y a moins d’une semaine, par son unique faute...
     « Mais si, mais si… Ricardo Gallardo est capable de vous sortir douze « moruchos » d’affilée, décastés ; grattant le sol, au grand dam du bataillon d’areneros ; chargeant « par ce qu’il le faut », un peu comme on va au turbin, en période de récession, sans « illusion » !!! Des toros limités en tout, vides de tout ! Bref : L’exact contraire de ce que l’on attend lorsque l’on dit : « Fuente Ymbro ! »
     Le ganadero, dont on pensa même qu’il était absent, tant il fut discret (c'est-à-dire « l’exact contraire de son habitude »), a grand souci à se faire pour ce qui est de son carnet de commande « Français », l’an prochain. Deux « ruines » de suite constituent un gros passif au bilan 2013, qu’il sera difficile de remonter…
     Une question reste dans l’air, qui pourrait bien « accentuer le malaise » : Imaginez que les Fuente Ymbro de Bilbao, sortent fort, chargeant de vingt mètres et « pegando bocaos » !!!
     – Là, nous aurions… un problème !!

     Bref on l’aura compris, le mano a mano Dacquois, construit avec si belle « ilusion », aura été… une ruine. Au point même que Perera coupe « una orejita » du cinquième, au prix de mille suées, en faisant « à vide », le plein de ce qu’il fait d’habitude. Mais… lo que le costo !!!
     Ivan Fandiño, fracassant au descabello, eut une mauvaise journée. (Les Basques ne sont pas du matin !!!). Malgré de belles étincelles de toreria, le bon Ivan se mit en rogne et en voulut soudain à la Terre entière, secouant d’importance ses cuadrillas, fracassant en deux gros « n’importe comment » au descabello.
     Sans l’accepter tout à fait, on pourra le comprendre : En deux courses « primordiales » pour son avenir, son « ami » Ricardo Gallardo a ruiné la grande confirmation, le gros coup de poing sur la table…
     Après Bayonne et Dax, le bon Ivan va nous choper « le complexe de Pénélope », devant repartir de zéro, et « remettre sur le métier…», vous savez la suite !!! La seule différence est que Pénélope, elle, savait pourquoi elle le faisait !!!
     Une question demeure : « Que se faudra t’il penser, si les Fuente Ymbro sortent bien à Bilbao ?  - « Bien ! » c'est-à-dire… « en Fuente Ymbro »…

     Jeudi 15 Août – DAX – 1ère corrida de la Feria – Plaza pratiquement pleine – Gros soleil « bleu ciel » : Six toros de Fuente Ymbro, bien présentés et armés ; « bien faits », mais « vides », sortant au pas, pour faire illusion le temps de trois courses ; « escarbando », grattant tous le sol, en un triste « je charge ou pas ? Et à quoi cela sert ? »… Corrida sosa, noblona, faible et dépourvue de toute race… Le cinquième se sauvera, en faisant durer un peu plus sa grande noblesse. Chose que n’aura pu faire le blanc troisième, noble à en.. pleurer ! Una ruina !!!
     Miguel Angel Perera (de pourpre et or) : Applaudissements timides, après avis ; Division ; Une oreille
– a eu bien du mal à passer la rampe, devant trois toros qu’il a pressés comme des citrons sans jus, parvenant, à force de temple et de patience, à extraire du cinquième, une faena longue, « a mas », lui permettant de sortir sans gloire de ce mano a mano « sans sel », après avoir bien mal tué, même quand ce fut « a la primera ».
     A noter: a réplique à Fandiño, dans les quites au troisième ; et son début de faena à ce même toro : Voulant passer et repasser par le haut, en ligne, près des barrières, Perera, percevant la noblesse du bicho, lui imposa, d’entrée, trois tours complets, de ceux qui constituent souvent son arrimon final. Le toro ne supporta pas cet affront, et renonça derechef… Triste matinée, tout en toréant bien.
     Ivan Fandiño (de champagne et or) : Applaudissements ; Silence après deux avis ; Division
– A été « mal », bien involontairement, en une matinée-tarde où tout sortit « à l’envers » : Les toros (cela fait neuf en six jours – « Sans rancune, ami Gallardo, mais… commence à bien faire ! »), la cuadrilla (mésentente et « bronca » inusitée, en piste) ; l’épée (qui ne tue pas), et le descabello (qui bafouille affreusement, à la dégoûtée – Sept, aux quatre et sixième). Pourtant, même si son premier n’était pas foudre de guerre, le Basque avait bien débuté, avec cape et muleta. Mais ensuite, malgré un  quite « encasté » au deuxième de Perera, Fandiño parut chanceler, puis renonçer, « lâchant tout », littéralement parlant, devant la carne sixième.
     « Neuf en une semaine, c’est vraiment trop ! », même pour un Basque torero et cabochard. Revanche à Bilbao? Toutes les blessures et les affronts « lavés d’un coup » ? – On le souhaite, mais…

Ils y étaient aussi :
     La video-résumé de la corrida – Via Feria.tv :
    
http://es.feria.tv/video-2651_dax--corrida-de-fuente-ymbro.html
     La video résumé de la corrida, par Alain Garres – dans Corrida.Tv:
    
http://www.youtube.com/embed/3RGlwN7sge
     La reseña de Philippe Latour et les photos de Marie Vidal – Dans Eltico.org :
http://www.corridafrance.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=899:dax-matin-grisaille-sous-le-ciel-bleu-19150813&catid=19&Itemid=238  
     La reseña de Jean-Charles Olvera – Dans Opinion y toros :
     http://www.opinionytoros.com/noticias.php?Id=43254

 

DAX : « MAIS NON, MAIS NON… !!! »
    
… le premier tiers « Torero » n’est pas mort…
     - Dax vit dix minutes de passion « Aficionada », dans la rude bataille des Cuadri.
     - A Tito Sandoval, les clefs de la Ville et des cœurs !

     16 Août : Il nous fallait bien cela !
     Après « ce mauvais apéritif », tiède et sans saveur, l’après-midi débuta sous de meilleurs hospices… Qu’il est bon de refaire le monde, et revivre « la Toreria d’avant », du temps où les toreros ne se faisaient pas de bisous en arrivant au patio ; du temps où on les regardaient et on leur parlait avec respect, sans oser leur mettre la main sur l'épaule ; du temps où les toreros s’habillaient et marchaient « en toreros », même dans la rue… Qu’il est bon de revivre cette Fiesta Brava « d’avant », avec ces hommes d’aujourd’hui qui l’on connue, ont contribué à la faire, et continuent à en promouvoir la vérité… Patron du site « Opinion y Toros », Antolin Castro est un de ceux-là, et deux heures en sa compagnie, entourés de son épouse et d’autres amis aficionados « muy buenos », tel Jean Charles Olvera, m’ont paru bien courtes… Una gozada ! Un réel plaisir, plein de sourires, de regards complices, et d’anecdotes taurines, « d’hier et d’aujourd’hui »… De verda, una gozada !!!

     Je ne l’ai pas revu, après la course de Cuadri ! Nous nous étions quittés, les sourcils en point d’interrogation, au sujet de ces Cuadri, qui donnent toujours tant d’espoir, mais déçoivent beaucoup, partout, cette année… Et, même avec de gros bémols, ils auront déçu aussi, à Dax…
     Hombre !!! « mais si ! mais si ! », mis de loin, un toro finira toujours par charger au cheval, si on y met le temps !!! Ce n’est pas pour autant qu’il est brave ! Ni mucho menos !  (pour exemple : le 2ème). Aussi, après avoir « romaneado », à la première, et chargé de loin, après le temps de trois dizaines de chapelet (une cure de lisopaïne pour le piquero !), ce toro premier fut banderillé spectaculairement par le duo David Adalid et Fernando Sanchez, en un crescendo d’enthousiasme un peu déplacé, qui atteint son zénith lorsque partie du public demanda en son honneur une vuelta qui ne s’imposait nullement, si ce n’est « par le spectacle » inusité en ces lieux, qu’il avait offert. Castaño, en grande forme ce jour (« Gijon le devolvio sitio !!! » malgré la blessure) lui imposa les passes qu’il avait, et qu’il n’avait pas, avant de tuer atravesado et cherchant burladero… Un toro « spectaculaire », dans les trois tiers… mais pas « un grand toro », de vuelta, en plaza et feria « de primera ».
     Puis ce fut un peu « la San Quintin », Escribano « coulant » corps et mal, avec le deuxième ; et Bolivar n’en pouvant mais devant le troisième, après que ce grand subalterne que fut « Jeringua » eût fait étalage d’une trouille majuscule, digne d’un immédiat corte de coleta (il en fut de même, à la brega du sixième).
     C’est alors qu’arriva « le » grand moment de la corrida (et peut-être la feria toute entière)…

     Ce grand moment... nous arriva sous la forme d’un monstre de 622kgs, du nom de « Vidente », qui sortit comme un branque, « cazando las moscas », tirant des cornadas en l’air, complètement « a lo bruto ! a lo loco ! »  Un toraco de grande impression ! Castaño essaya de l’arrêter, laissant place à son piquero, Tito Sandoval qui, en ce jour, justifia pleinement sa réputation…
     Et c'est parti: Fusant de loin, le toro alla percuter le cheval, provoquant premier batacazo. Vite remis en selle, Sandoval « tonna, de la voix », toréant à cheval et aguantant la deuxième charge du bicho, cette fois bien mis en suerte. La rencontre fut brutale et son déroulement, terrible : romaneando et bousculant le cheval comme fétu de paille, le toro envoya tout le monde au sol, le piquero étant coincé sous la monture, en un posture alarmante car le bicho, escaladant le caballo, le menaçait longuement et très dangereusement. Tout le monde au quite, matadors, cuadrillas et toutes les vierges d’Espagne… Au secours! Angoisse dans les gradins! Quite salvateur et tension dans le ruedo. Ouf!
     Moulu, mais toujours « Torerazo », Sandoval partit pour une troisième rencontre, citant, lançant le palo en avant, aguantant la nouvelle charge, terrible, le cheval montant haut, et finissant par porter un énorme puyazo (sans se venger!), levant le palo quand il le fallait. L’ovation, celle de la vraie passion aficionada, celle du cœur et de la raison, fit exploser l’arène, tandis que tout là-haut, la Néhee saluait le torero… et l’homme !
     Moment unique, qui se répéta à la demande du maestro : Quatrième pique, mesurée, impeccable ! Public debout, faisant au grand piquero (cette fois, aucun doute !) un bout de chemin « de grande gloire » jusqu’au patio de caballos. Si señor!
     « Mais non ! Mais non ! le premier tiers n’est pas mort ! Pas encore ! »  Et le second non plus ! Adalid se piqua au grand jeu, et Alejandro Sanchez, extraordinaire d’activité (durant la lidia des six toros) « marcha » au toro, comme un grenadier au canon… Sensationnelle, Dax, debout, débordante de l’admiration « du cœur », comme seule elle sait le faire !

     La suite fut toute autre, ce toro « d’un autre siècle » ne pouvant et « ne devant » se toréer, comme… « au jour d’aujourd’hui » ! Castaño essaya, s’y cassa les dents, ce que le public ne comprit pas, certains même ne l’acceptant pas. « Este era un bicharraco !!! »…
     Et puis, ce fut la chute « au fond » !
La tristesse de voir un toro, magnifique cinquième, longuement écroulé, lui-même étonné  de subir cet affront, manquant de peu la puntilla sur place. Una tristeza ! Comble de malheur, le sixième sortit descordinado, et on dut le rentrer (Fernando Sanchez, toujours lui, « l’accompagna », à toute vapeur, le long du callejon, manquant de s’y faire décapiter, avant d’arriver au chiquero !). Sortit le sixième bis… dont il ne vaut mieux pas parler !
     La corrida avait définitivement coulé ! Pourtant, elle restera gravée, très longtemps, dans les mémoires et l’Histoire de la plaza… Et peut-être en parlerons-nous, « chocheando », avec Antolin et les autres amis, un de ces quatre « dix ans prochains ! » : « Tu te rappelles, Tito Sandoval, avec le Cuadri de Dax ? » - Jo !!! Comment ne pas se rappeler ?
     Moment unique de la Fiesta Brava ! Toute la vérité de la fiesta… de braves !  

     Jeudi 15 Août – DAX – 2ème corrida de feria – Plaza pratiquement plein – Grand beau :  Toros de Herederos de Celestino Cuadri, impressionnants de présence, armés dur, spectaculaires en leur sortie, montrant plus de genio que de bravoure au cheval, et de brutales réserve et défense que de caste à la muleta. La corrida alla crescendo, jusqu'à l’épilogue que quatrième, puis coula à pic avec la faiblesse « écroulée » du cinquième, et le remplacement de l’invalide sixième, par un sobrero sans personnalité ni moindre allant.
     Pour le torero, le premier fut le plus « possible » ; et pour le public, le quatrième passera à l’Histoire, grâce à un géant picador du nom de Tito Sandoval. Lot « négatif » pour Bolivar.
     Sur décision de Castaño, chef de lidia, on ne garda qu’un piquero en piste. Au jeu des mises en suerte « de très loin », les piqueros s’époumonèrent d’importance, les toros finissant par charger… parce qu’ils n’avaient rien d’autre à faire (Y eso no es !!!). Seul le quatrième… « avait à faire ! »
     Javier Castaño (framboise et or) : Ovation et Division
– se montra torero, toute la tarde, même s’il eut plus de mal à briller que sa cuadrilla. On retiendra cependant une faena « très ferme » au premier, toro « pronto » à la muleta, mais chargeant « haut », qui avait longuement « levé » le cheval, au cours d’un premier plus spectaculaire que d’authentique bravoure. Faena débutée main droite, au centre, mais bien plus efficace que la gauche, le torero tirant de naturelles de grand mérite, avant  de tuer atravesado. « Embarqué », le public demanda une vuelta au toro, sur laquelle la présidence resta de marbre, logiquement.
     Face au quatrième, dont les deux premiers tiers, contés plus haut (mais, peut on raconter cela à ceux qui n’ont pu le vivre ?) rejoignent « l’Histoire Taurine de Dax », Castaño ne put faire le toreo « moderne » à ce toro d’antan, très brutal et malin, dont les coups de tête visaient à décapiter tout ce qui passait à portée. Toro « à tordre par en-bas », et tuer le plus « guapamente » possible. Le Salmantino dut renoncer, dans l’incompréhension de certains, et tua, mal, d’un metisaca, suivi d’un trois quarts de lame atravesado, la corne lui frôlant le cou. Ne voulant pas y repasser, il voulut descabeller. Mais « avec la tête à cette hauteur !!! », ce fut difficile, en quatre tentatives. Ouf ! Respect, monsieur Castaño! Sans triompher, se desquita de Bayonne. 
     Dans sa cuadrilla, Tito Sandoval fut « historique », et Fernando Sanchez « un géant », présent partout, aux six toros.
Plus discrets et retenus, Adalid et Galan furent « de grands bonshommes ».  
     Manuel Escribano (d’aubergine et or) : Silence après avis ; et Silence
– moins actif et engagé que de coutume, un peu « pasota » avec les aciers, a un peu rendu déçu ceux qui pensaient le voir « conquérir » Dax, ce qui était devoir sacré. Certes mal servi, il plaqua des capotazos rapides, banderilla sans gloire (un quiebro manqué (resbalon del toro au moment de l'embroque), après avoir trop longuement cité le deuxième, assis à l’estribo) aurait du être répété… et toréa, machinal, un toro reservon, sans classe aucune, comme son lidiador. On avait longuement et vainement cité ce toro, de loin, à la pique. Malheureusement, le cinquième ne lui permit aucun desquite, s’écroulant en début de faena, à deux doigts d’être puntillé sur place. Avec les aciers, Escribano fut exécrable d’attendre longuement la mort de son premier, sans vouloir reprendre une épée. Devant le cinquième, six descabellos « de pasota ». Mala tarde.
     Luis Bolivar (de bleu nuit et or) :  Silence et Sifflets
  - ne put trouver à Dax, « le Cuadri de Castellon ». Très mal servi, le Colombien s’en fut dignement à la dérive, mais affreusement secondé par une cuadrilla dont le principal, Gustavo Garcia « Jeringua » fit preuve d’une panique, palpable de tous (L’esprit voudrait… mais le corps refuse, et les jambes s’en vont toutes seules ! – et cela fait un moment que cela dure.) Tentatives vaines à ses deux toros – malos – et final sans gloire. Pour seul souvenir : Un joli remate de capote, à la réception du troisième. Mal, car ne pouvant être bien.

Ils y étaient aussi :
     La video-résumé de la corrida – Via Feria.tv :
    
http://es.feria.tv/video-2652_dax--corrida-de-cuadri.html
     Le premier tiers de Tito Sandoval, face à “Vidente” – 4ème de Cuadri – Via Feria.tv:
     http://es.feria.tv/video-2653_tito-sandoval-fait-chavirer-dax.html
     La video résumé de la corrida, par Alain Garres – dans Corrida.Tv:
     http://www.youtube.com/embed/iprAYHLs5LQ
     La reseña de Philippe Latour et les photos de Marie Vidal – Dans Eltico.org : en attente
     La reseña de Jean-Charles Olvera – Dans Opinion y toros :
     http://www.opinionytoros.com/noticias.php?Id=43256

 

DAX : TARDE « COMPLIQUEE ! »
     -
Une oreille qui confirme la grande progression d’Alberto Aguilar.
     - La corrida d’Escolar : « piquante » !

     17 Août : Avant de passer à « hier », demeurons un instant sur « aujourd’hui »: Cartel « de famosos » devant la corrida del Pilar. Il va forcément se passer quelque chose, mais… quoi ? 
     - Hier à Ciudad Real, Ricardo Gallardo a sorti sa troisième catastrophe en l’espace d’une semaine. (Mais si, mais si, Fuente Ymbro peut sortir dix-huit moruchos d’affilée…).
     Ce jour, Manzanares, Talavante et… Juli, en plaza de Dax. On sait à quel point le dernier passage de celui-ci avait fait des vagues…twittées ! Et donc, si Julian Lopez était le figuron qu’il est assurément (eut égard à ses douze premières années), il profiterait d’un toraco un peu rude, comme ce fer en sort parfois, pour aller à André Viard et lui brinderait le toro en lui disant : « Maintenant, je vais te démontrer que je suis « un figuron del Toreo », non seulement avec la muleta, mais également avec l’épée ! »
     Le fera t’il ? – Qu’on nous permette d’en douter, car aux dernières nouvelles, même « le Julipié » ne fonctionne guère… et de plus, le « système » instauré permet au Juli, et à quelques autres, de « pasar de todo ! » Mais… à voir ! Tout comme don Ricardo Gallardo, actuellement dans un gros bache, Juli, Manzanares et les autres ne peuvent se permettre de trop baisser la garde, car le public a son caractère, et « d’en-bas », certains jeunes, certains « obscurs » arrivent et poussent fort, que ces vedettes ne pourront longtemps « bloquer » sans, elles aussi, « dar la cara », face à des toros dignes de ce nom, tant dans la présence que le caractère. Mais quand ?

     Pour revenir à « hier », les Escolar Gil « ont eu du caractère »… et de la présence : Sortis comme des torpilles, ils ont maintenu la plaza en alerte, une partie de la lidia, une tranche du public Dacquois, plus habituée aux dentelles toreras, ne percevant pas les épines cachées dans ces roses grises, comme par exemple les mérites du Morenito de Aranda devant le cinquième, « reponiendo mucho », se retournant comme un chat, sur vingt centimètres. Le torero se joua les fémorales, très sereinement, et le tua « perfecto ».
     Peut-on entrer à matar de cette façon, si l’on a pas été bien ? – Probablement pas ! La seule et unique chose que l’on reprochera au Moreno : la vuelta « avec la toalla » ! De plus, une serviette maculée de sang. S'était il coupé?
     A un degré plus douloureux, Robleño s’est aussi formidablement donné, sachant voler au premier des passes intenses à un toro qui ne baissa jamais la tête ; et se battant avec le quatrième, assassin à gauche, et dangereux à droite. Hélas il fut chaque fois en difficulté avec l’épée, le premier de la tarde lui mettant la corne sous le chaleco, au troisième pinchazo…
     Reste « le petit » !!! Un petit qui progresse à pas de géant et « se grandit » au fil des corridas : Hier, face à un toro qui n’avait peut être pas les moyens de sa bravoure (le seul, jusqu’à présent, à vraiment « se fixer dans le peto et « mettre les reins »), Alberto Aguilar a été exemplaire avec le capote, de plus en plus centré et « clair » à la muleta, jusqu’à se libérer totalement, en fin de faena, sur une série « gustandose », accompagnant avec la ceinture, de bel empaque. Qui l’eut dit, il y a deux ans ? Sa faena au sixième fut plus laborieuse, non  sans aller « a mas », encore une fois, et frôler la puerta grande. Il s’en fallut de trois entrées a matar, sans que le toro « ne l’aidât » un seul instant…

     On ne terminera pas sans souligner les termes un peu outranciers (même si « au fond », il peut avoir une part de raison) d’un grand revistero comme l’est Jose Antonio del Moral, quant à Dax et son public… On le sait amant du Toreo, en lettres majuscules… On savait qu’il  avait « ses têtes » (Ponce, Manzanares, Fandi (?) et dorénavant Perera, Juli), et ses sautes d’humeur. Cependant, et bien que l’on n’osera supposer que cela soit du « au poids des ans », il nous semble voir un « indépendant » de plus en plus… « Gédidisé !! » (Ne cherchez pas dans le dico : Cela vient de sortir !).
     Qu’il ait ou non part de raison, Jose Antonio del Moral nous avait habitués à plus de classe…
     Ayyy ! Il ne faudrait pas vieillir !

     Vendredi 16 Août – DAX – 3ème corrida de Feria – Plaza pleine – Temps gris, menaçant à l’orage : Sept toros de Don Jose Escolar Gil (le quatrième étant devuelto pour boiterie), superbement mais inégalement présentés, tous armés dur et fin, sortant « comme des torpilles », le troisième excepté, plus bas, plus en Santa Coloma, mais « tapandose por la cara ». Toros hauts, le sobrero quatrième étant « une estampe », ovationné à ses premières courses dans le ruedo, fier, altier (même si après il fut « toro cabron ! »). Le deuxième de la tarde jaillit du chiquero, allant au triple galop, se fracasser dans le burladero d’en face. Un choc qu’il accusera peut-être, par la suite (deux chutes, sur les deux premiers muletazos).
     Pour le torero, le troisième fut le plus complet, brave à la première, « mettant les reins », ce qui mènera le matador à le mettre « de loin », essuyant un refus. Mis de plus près, le toro fila, « mit encore les reins », un très court instant, n’ayant pas les moyens physiques de sa bravoure. A la muleta, malgré quelques petites faiblesses, il fut noble, encasté, allant « a mas ». Toro bueno ! Toro de la corrida ! A l’inverse, les quatrième bis (assassin à gauche), et cinquième (reponiendo duro), furent les gros méchants de l’envoi, dangereux et « avec des pattes ». Le premier, très haut, armé veleto haut et serré (curieux !), resta « tête en haut », de par sa propre construction. Le sixième ne montra aucune classe ni transmission. Lot très sérieux, et compliqué.
     Fernando Robleño (de rose indien et or, soutaché de noir) : Silence après avis ; et Ovation chaude, après avis
– à touché le plus compliqué des lots, « bataillant » dur à la muleta, se faisant respecter des toros et du public. Ferme devant le premier auquel il réussit à limer les mauvais instincts, parvenant à en tirer des naturelles insoupçonnées ; et très torero devant un quatrième dont la corne gauche, « interdite », et la droite, sournoise et violente, faillirent bien l’asphyxier. Hélas, par deux fois, Robleño connut de très dures difficultés à l’épée, terminant « en bas », après avoir beaucoup pinché « en haut », souvent violemment. A noter que le premier lui mit la corne « sous le chaleco », au troisième des quatre pinchazos. Franchement désolé et fatigué, Robleño salua grande ovation, en fin de sa digne actuacion.
     Morenito de Aranda (de tabac et or) : Silence ; et vuelta contestée, après petite pétition
– est un torero d’esthétique et bon goût, pourtant habitué à lidier « du dur », notamment à Madrid. On retrouvera ces qualités, tant à la cape qu’à la muleta, face à deux toros différents. Son premier sortit comme un obus, traversant le ruedo entier, pour aller se fracasser dans le burladero des matadors (eso no es « rematar » !). Peut être accusa t’il ce châtiment supplémentaire, après deux entrées au cheval, très écourtées par le matador. Toro « pronto », avec de la fijeza, qui fléchit dans les deux premiers muletazos, poussant le diestro au parallèle et « allégé », avant de s’engager en trois bonnes naturelles et un bon trincherazo final. Pinchazo, lame entière, et impression « d’à côté de plus ! » Le cinquième fut un toro très dur, andarin (qui marchait sur l’homme) et « reponiendo mucho », se retournant sur le torero, à peine passé, et cela sur les deux côtés. Le Morenito, technicien et courageux, « aguanta » de nombreux coups bas, restant ferme, tirant un trasteo forcément haché, risqué, mais « torero », peut-être mal perçu de tous. Entrant fort, une grosse lame qui roule le bicho en quelques secondes. Pétition incomplète, et vuelta « divisée », une serviette tachée de sang, à la main. Le seul détail « de peu de classe » d’un torero… qui en a !
     Alberto Aguilar (de vermillon et or) : Une oreille, forte ; et Grande ovation
– confirme, jour après jour, un sitio, une fermeté, une toreria, que bien peu auraient pu prédire, il y a deux ans, encore. Excellent au capote, tant dans la lidia de réception, la lidia des mises en suertes, ou celle des quites (on insiste sur « lidia »), le petit Madrilène est le clair triomphateur de la corrida, pour des faenas pleines de fermeté, de sitio, et allant « a mas » dans la profondeur et l’expression artistique. Ce « batailleur », vibrant, voire « turbulent », s’est amélioré, au point de terminer « gustandose », accompagnant de ceinture et de tout le corps, une grosse série droitière, en fin de la faena au troisième de la tarde, toro plus bas, plus en Buendia, qui remonta en caste et noblesse, en cours de trasteo. Attaquant fort, Aguilar laissa une entière, desprendida, qui provoqua léger derrame. Le sixième n’ayant que peu de race, la faena mit du temps à faire vibrer, mais là également, la fermeté, sur les deux mains, fut de mise. Hélas, le toro « n’aidant » en rien (ne chargeant pas au toque, et ne baissant pratiquement pas la tête), Aguilar alla piquer vainement, par deux fois, avant lame trasera, de côté. Il y eut un avis et l’oreille s’envola… mais pas l’ovation finale, qui donne rendez vous à Dimanche, avec les Valdefresno.

Ils y étaient aussi :  
     La video-résumé de la corrida – Via Feria.tv :
     http://es.feria.tv/video-2656_dax--corrida-escolar-gil.html
    
La video résumé de la corrida, par Alain Garres – dans corrida.Tv:
     http://www.youtube.com/embed/NP2n-81pTtA
     La reseña de Philippe Latour, et les photos de Marie Vidal – Dans Eltico.org :
http://www.corridafrance.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=910:dax-un-pas-de-plus-pour-a-aguilar-0170813&catid=19&Itemid=238
     La reseña de Jean-Charles Olvera – Dans Opinion y toros :
     http://www.opinionytoros.com/noticias.php?Id=43282

A lire, les écrits de Jose Antonio Del Moral, sur la double journée de jeudi – Dans Toros en libertad:
     http://www.detorosenlibertad.com/destacados/2013/08/44256

 

DAX : « BRONCA D’HONNEUR ! »
     -
Désespérante corrida du Pilar
     - Y los toreros, qué ?

     18 Août : En refusant au Juli l’oreille du toro d’ouverture, la Présidence a sauté le règlement « à la torera », mais… a défendu l’honneur de Dax et de la France Taurine !
     A tout coup, les trois hommes du palco ne se seront pas faits que des copains, que ce soient parmi certaines autorités de la ville, de l’organisation, des responsables de la Feria, de tous les prêtres de « la Fête à tout prix ! ». Bueno!!!
     En refusant l’oreille du premier toro au Juli, prince des ruedos, la présidence n’a pas respecté le règlement !
     – Soit ! En effet, si l’on ajoute les mouchoirs blancs (minoritaires) aux grands coups de gueule (eux aussi « antiréglementaires), on constate une pétition… « amplement majoritaire ». Et donc par respect « de l’article machin, rectifié bidule » d’un règlement taurin chaque jour violé quelque part… la présidence, même à son corps défendant « devait » accorder le trophée…
     Elle l’a refusé, et beaucoup l’on applaudie pour cela. Et non des moindres ! S’est alors montée la plus grande « division de opiniones » que plaza n’ait jamais connue, et à vrai dire… ce fut le moment de plus « de transmission » de toute la corrida.
     En refusant au sieur Juli l’oreille du toro d’ouverture, la Présidence a défendu l’honneur de Dax, et de l’Aficion à la Fiesta Brava. Et en cela, elle doit être félicitée, pour sa décision et son courage. Car il en faut probablement beaucoup pour « aguanter » ce véritable « tsunami » d’injures et de menaces, dans un véritable tonnerre de décibels, au point qu’un Airbus lui-même s’en irait cacher, tout penaud.
     En prenant telle décision, la présidence a dit : « Monsieur Juli, vous êtes un grand torero, nous vous respectons, mais maintenant « cela suffit ! » : Vous venez de faire une faenita, forcée, horriblement « retorcido », faussement volontaire, à un toro faible, sans classe aucune, et vous l’avez tué « comme il vous est habituel », même si à la première entrée, il nous a paru que vous y avez été « plus droit » que de coutume ! Monsieur Juli, vous avez « fonctionné », et à Dax, on vient lidier et toréer ! En conséquence, et même si la majorité a pu se laisser tromper, nous vous refusons le trophée, respectueusement, mais fermement ! »
     Bien entendu, libre à chacun de dire et d’écrire une opinion contraire, tout aussi respectable… mais la nôtre est celle-là : « En refusant au Juli l’oreille du toro, hier à Dax, la Présidence a défendu l’honneur de toute une plaza, de toute une Aficion ! » Asi de claro!

     …Et surtout, que l’on ne vienne pas dire que cet incident est à la base d’un authentique désastre de corrida !
     Toros catastrophiques dans leur comportement ! Toreros bien plus attachés à ne pas tacher leurs beaux costumes (Pas vrai, Jose Mari ?) ! Public « de uñas ! », de plus en plus « nerveux » au fil du festejo, constatant la différence entre ce ganado, au demeurant très correctement présenté, et celui lidié lors des deux tardes précédentes… Ajoutons à cela le changement de deux toros, pour lésions de pattes… et l’on se rendra compte de la pauvreté du spectacle, en regardant sa montre : A 20h15, on était dehors ! Certains même « hors de leurs gonds !
     Brève chronique, donc, d’une corrida « que l’on attendait trop ! », peut-être mal programmée, après « deux dures », mais dont le déroulement et les conséquences traduisent la situation actuelle du Toreo, et « le fossé » qui sépare ceux dont on dit qu’ils sont « figuras del Toreo », et ceux qui ne le seront peut-être jamais, dans le sens « commercial » du terme.
     La corrida du Pilar est un désastre, et les toreros n’ont rien fait pour aller en chercher la moindre parcelle de qualité restante… A ce niveau, on signalera un Manzanares, bien habillé, bien coiffé, qui tâte son premier du bout de sa muleta, et se sort vite vers le centre, parce que le sobrero cinquième a un peu « appuyé sa charge »… Por favor !!! Quant à Talavante, on le remerciera d’avoir « essayé » de monter quelque chose, au sixième… Mais son style compassé n’a pu allumer le moindre feu, d’autant que le toro s’en allait au sol, sur chaque demi-série. Asi que !!
     Triste journée ! Malgré le ciel bleu, le belle fête et la chaude ambiance, la corrida a tourné en grande frustation. Une frustration générale que l’on comprendra, bien évidemment : Pour les uns « parce qu’il n’a pas donné l’oreille au Juli ! » ; et pour les autres… « parce que la corrida est sortie « mal ! très mal ! » à tous points de vue…
     En fait, le mieux dans tout cela : Juan Jose Trujillo, en sa deuxième paire de banderilles, et… la Présidence.

     Samedi 17 Août – DAX – 4ème corrida de Feria – « No hay billetes » - Grande et belle chaleur : Toros del Pilar, inégalement mais correctement présentés et armés. Le beau colorado troisième se démit l’antérieur droit durant le premier tiers et fut rentré (« se corrio turno », le sixième sortant en son remplacement). Le cinquième à son tour connut même sort, étant remplacé par un Luis Algarra, plus bas, plus rond, armé vers l’avant, mais qui finit manso aquerenciado. En sixième sortit  le sobrero « titulaire » du Pilar, hélas très faible. A part le quatrième, à la sortie et au comportement « curieux », la corrida s’est laissée faire, avec une faiblesse insigne et un déplorable manque de race. Seul le premier, également faible, s’est en partie livré. Un authentique désastre ganadero !
     El Juli (de noir et or) : Pétition tonitruante d’oreille, et vuelta « forte », après refus de la présidence, longuement conspuée ; et Silence
– a monté, au premier, le spectacle du « Juli actuel » : du toreo rapide, accrocheur et accroché, forçant les attitudes au point d’en être affreux d’inélégance, au prétexte « d’allonger » la charge des toros et de les « pousser » à se livrer entièrement. Cela fut patent tout au long d’un trasteo de fausse vibration, probablement remarquable au plan technique, mais relativement vulgaire au niveau artistique. Débutée par le haut, en six statues, la faena passa par des séries sur deux mains, forcées, « retorcida la figura » et sans réelle sincérité. Après de manoletinas serrées, un pinchazo, un peu plus « droit » que de coutume, et un « Julipié », sin puntilla… Se monta alors l’incident narré plus haut, la présidence refusant un trophée amplement réclamé, qui du mouchoir blanc, qui « de la voix ! » On frôla l’émeute, d’autant que, vexé, le Juli laissa monter la pression, sortant enfin répondre à l’ovation, au point de donner vuelta, seul, au petit trot. Forte division dans les gradins, avec bronca majoritaire au palco. (« Bronca d’honneur ! »).
     Le quatrième était il « manso, manso » ? Avait il un problème de vue ? de locomotion ? de « tout » ? – On aura du mal à bien qualifier un comportement qui déçut fortement public et toreros, le Juli voyant là s’enfuir la moindre occasion de succès (« tel qu’il l’entend, lui !) : Essuyant hachazos et derrotes, dans les courtes charges premières, le Juli parvint à tirer trois ou quatre muletazos qui démontrent que…peut-être ! Cependant, sur un nouvelle menace, il décida d’abréger, scellant sa grise tarde d’une demi-lame (julipié « de catégorie ») que le toro « se trago » (la lame s’enfonçant toute seule, aux mouvement de la bête).
     Jose Maria Manzanares (de bleu nuit et or) : Silence ; et Sifflets
– se sera montré très élégant dans un engagement des plus limités. On aura pu admirer son beau costume, ses attitudes, sa prière avant chaque lidia, mais… pas la moindre sincérité, ni le moindre réel engagement, face à deux toros différents qui, il est vrai, ne valaient pas grand-chose : Un premier, sans race aucune, et faiblissant dès le capote, qu’il « tâta » du bout de sa muleta, avant que la contestation ne l’oblige à en finir, d’un volapié tendido, le puntillero manquant le final ; et un sobrero d’Algarra, entré en force, qui le serra un peu, à la cape, l’obligeant à sortir pas le centre, sans la moindre envie de se compliquer la vie. La toro alla mettre un terrible bouchon au piquero de turno, lequel se vengea de l’outrance. Une vuelta de campana n’arrangea en rien le tableau. Apparemment décidé, Jose Maria Manzanares se demanda longtemps en quel coin du ruedo il pourrait bien bloquer le manso… sans pour autant essayer de s’imposer, ou vraiment le retenir. Irrémédiablement amené aux barrières, querencia du toro, il rechigna visiblement à l’y vouloir toréer, renonçant d’un coup, sous les quolibets. Aujourd’hui à Dax : tarde « vide » de Manzanares.
     Alejandro Talavante (de blanc et or) : Silence ; et Division
– vit son premier se démettre le paturon droit après ne l’avoir pas toréé de cape. Mouchoir vert ! Sa faena au remplaçant, (le sixième), toro noblon, sans race ni force, comporta trois séries droitières, mécaniques, répétitives, sans appuyer… Faena « a menos », qui n’était déjà pas partie de « mucho mas ». Epée entière, et à autre chose ! Le public gronde un peu, sous la chaleur. Ce public aura quelqu’espoir, applaudissant le brindis de l’Extremeño, au dernier de la tarde. Hélas, espoir qui ne durera pas : Toro noble mais faible, qui suivra doucement quelques droitières allurées, avant de fléchir, régulièrement, à chaque série. Conclusion peu glorieuse et un seul souvenir de contentement : Une ovation... parce que la montera était tombée « du bon côté » !!!

Ils y étaient aussi :
     La video-résumé de la corrida – Via Feria.tv :
     http://es.feria.tv/video-2657_dax--corrida-du-pilar.html
     La video résumé de la corrida, par Alain Garres – dans Corrida.Tv:
     http://www.youtube.com/embed/9t9NFXRsCQ0
     La reseña de Philippe Latour et les photos de Marie Vidal – Dans Eltico.org :
     http://www.corridafrance.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=914:dax-rien-ou-presque-22170813&catid=19&Itemid=238
     La reseña de Jean-Charles Olvera – Dans Opinion y toros :
    
http://www.opinionytoros.com/noticias.php?Id=43298

 

DAX: LOUIS HUSSON, TRIOMPHATEUR DES NON PIQUEES;

     18 Août : Bien plus à son affaire et au bon toreo que lors de ses prestations Montoises et Bayonnaises, Louis Husson est sorti clair vainqueur de la finale des novilladas non piquées, hier matin à Dax, après en avoir déjà survolé les éliminatoires. Cependant, un gros succès qu’il devra partager avec le jeune Gines Marin de Badajoz, par deux fois trahi par son descabello, au moment de la finale. Una pena ! Mais… un torero !
     A noter la formidable assistance à ces deux matinées « d’espoir », et le bon jeu des ganados, malgré, là encore, quelque faiblesse.

     Samedi 18 Août  - en matinée – DAX – Finale des non piquées – ¾ de plaza – Grand beau : Erales de Salvador Domecq, de qualité.
     Louis Husson : Deux oreilles ; et Une oreille – Remportant le trophée.
     Gines Marin : Ovation et Vuelta.

A voir: La video résumé de la finale des non piquées - par Alain Garres, dans corrida.Tv:
     http://www.youtube.com/embed/T27V2MMf-tY

 

Avis: BLESSE, ALBERTO AGUILAR, SERA PRESENT A DAX.

     18 Août: Alors qu’il toréait une corrida de Montalvo, hier en plaza de Cantalejo (Segovia), en compagnie de Joselito Adame et Juan del Alamo, Alberto Aguilar s’est fait prendre par le quatrième de la tarde, en toréant à la naturelle. Au bilan: cornadita interne, dite « envainada », à l’intérieur de la cuisse gauche, de pronostic « léger ». Soigné sur place, un pansement compressif apposé sur sa blessure, le torero a immédiatement pris la route de Dax où il sera présent au paseo, pour son deuxième contrat et la fin de la Feria. 

 

DAX : « FOULARDS ROUGES ET MOUCHOIRS BLANCS !! »
     -
La plaza ne se réveille que pour « l’Agur » de l’adieu.
     - David Mora coupe l’oreille du désespoir.

     19 Août : Il n’en manquait pas un, brandi à bout de bras, en cadence, sur tous les tendidos… Un « no hay billetes ! » pour les foulards rouges, à l’heure du dernier adieu, de grande émotion…  Par contre, les mouchoirs prévus pour la corrida, ne sont sortis que deux fois : la première, de façon disséminée, pour récompenser, un peu à la dégoûtée, une faena « de mas a menos » de David Mora, conclue « bas », au dernier toro de la Feria… Et la seconde, plus pudiquement, pour sécher les larmes des belles…
     Curieuse ambiance, pour cette dernière d’une Feria de Dax qui marque un tournant… dans un sens qui peut poser question. Si l’on veut « resserrer les boulons », il faut que tout le monde en soit informé et suive ! Car à l’inverse, si le public va voir « rose ou bleu » alors que l’organisation, quelle qu’elle soit, propose « rouge »… il va y avoir divorce à plus ou moins brève échéance…
     Après la grosse scène de ménage à propos de l’oreille du Juli, on peut se demander « que veut exactement le peuple de Dax », celui qui vient et rempli la plaza, « parce que c’est la Feria » ; celui qui ne vient « qu’aux corridas de Dax » ; celui qui vient « a pasarlo bien », venant voir et « se faire voir », à la plaza…  
     Que veut il, ce public-là, qui est ample majorité ? Et comment peut-on lui indiquer que « tordre par le bas » un manso dangereux, sans lui proposer d’impossibles naturelles ou d’improbables derechazos… c’est aussi « toréer », surtout si c’est suivi d’un gros coup d’épée, « dans le haut », sans faire les saut ?  Comment lui faire sentir cela, et ressentir cette tauromachie vraie, alors que ceux qui se disent aficionados, ne le comprennent pas eux-mêmes, bramant des « sitio » ou des « cruzate » en tous sens ?
     Dax est en train de perdre boussole, parce qu’elle « ne peut ramer dans le même sens » !!! Dax a toujours été « torerista », ce qui ne veut pas dire qu’elle doive accepter les moindres caprices de ces petits messieurs…
     L’attitude des trois toreros, face au désastre du Pilar, est elle-même « désastreuse »… Et c’est cela que doit faire comprendre Dax à son public, et son public aux toreros ! Et c’est en cela que, malgré un règlement rudement contourné, la présidence du Samedi a essayé de défendre l’honneur de la plaza.
     Maintenant, il doit exister « un juste milieu », hélas rendu plus délicat, chaque année, par la décadence totale de la cabaña brava, qu’elle soit « Salmantina », d’Extremadura ou de basse Andalousie… Comme en Politique, on ne peut plus être « de droite » ou « de gauche », dans la mesure ou tous font « la même », accusant les autres d’incapables, menteurs ou corrompus, il ne peut y avoir du « tout Toros ! » ou du « tout Toreros ! », surtout en une plaza des plus « Toreristas » de la planète…
     Dax ne sera jamais Vic ou Céret ! Et c’est tant mieux… pour les trois ! Il faut donc trouver « le juste milieu », et surtout… ne plus se plier aux exigences de certaines vedettes. Mais cela est très facile à dire… On plaint d’avance ceux qui auront à résoudre cette équation, très difficile, en ces temps de disette ganadera.

     « Déboussolé » le grand public Dacquois, hier, pour cette ultime de la Feria 2013… Froid, sans réaction, à part en quelques éclairs d’enthousiasme ou d’admiration, vite réprimés… Des doblones de Bautista ! Quelque série, vibrante, d’Aguilar ! Un capotazo ou un muletazo, soudain sculptural, de David Mora… le tout lors d’une corrida de Valdefresno mobile, forte au cheval, intéressante même si elle ne fut pas bonne…
     La corrida « a beaucoup marché ! » : Prépondérance du toro gazapon, andarin, qui ne laisse pas « respirer », ni se centrer. De ce fait, chacun a travaillé avec ses armes : Bautista en technicien, sobre, clair, mais un peu froid ; Aguilar, en « vibrant » et souvent sincère ; et David Mora, mêlant le classique au baroque, le sérieux au populeux, les yeux perdus dans le public… Il coupa au dernier l’oreille de « l’in extremis », en partie protestée, chacun ayant déjà sorti le mouchoir blanc… pour les beaux yeux de sa belle ! Effectivement, la présidence pouvait s’y tromper !
     « Agur, Dax ! » C’est maintenant que les choses « très sérieuses » vont commencer, car le bilan est mitigé, et pour certains… calamiteux. L’équation est dure… que la prochaine Salsa ne résoudra peut-être pas !

     Dimanche 18 Août – DAX – 5ème et dernière corrida de Feria – No hay billetes  - Grand beau bleu : Toros de Valdefresno, le deuxième étant un Fraile Mazas changé pour boiterie et rupture d’un piton, en frappant un burladero (au final, les deux étaient amochés) - A ce sujet, on s’étonnera de voir plusieurs toros renvoyés, rentrer au chiqueros, comme à l’étable « des vacas lecheras »…La caste des toros aurait elle donc disparue « jusque là » ? - « Se corrio turno », Aguilar faisant sortir le prévu cinquième, remplaçant celui-ci par un tonton sobrero de gros volume.
     Lot très bien présenté, avec du bois et de la charpente. Lot sorti avec grande mobilité, galopant dans les capotes, pas toujours bien ! Lot faisant son devoir au cheval, « romaneando » fortement, comme les 1et 3 ; et prenant de forts puyazos, en poussant fort, souvent d’un piton, sans que l’on puisse pourtant parler de bravoure. Hélas, les choses se gâtèrent au troisième tiers, la plupart « marchant beaucoup », quittant la série ou montrant total désintérêt, le tout dans un contexte général de noblesse fade, ne permettant aucune envolée, au fil des séries répétées. A ce jeu, le meilleur fut probablement le sixième, par ailleurs lidié de façon calamiteuse par Mora et son équipe
     Juan Bautista (de saumon et or) : Courts applaudissements, et Silence
– n’a pas grand-chose à se reprocher, le public se montrant particulièrement froid à son égard. Il toucha deux toros « molestos » parce que fades et « marchant » sans cesse. Très bien au capote (sa réception par delantales et le remate, au quatrième, méritaient plus de reconnaissance), il débuta son premier trasteo par superbes doblones, esthétiques autant qu’efficaces. Premières séries doitières, propres, mais c’est à la naturelle qu’il aura la meilleure réussite. Hélas, le toro baissa d’un coup, et la faena de même. Pinchazo et bonne lame, pour bien peu de réaction sur le tendido. Le quatrième, sérieux de présence, muy guapo, montra grande mobilité, au capote. Prenant bon puyazo il changea de mentalité, n’arrêtant pas de marcher et tournant à « molesto ». Voyant qu’il ne pourrait convaincre ni le toro, ni le public, le Français en termina, un peu en arrière. « No paso na ! » et c’est là le pire !  
     Alberto Aguilar (de vert émeraude et or) : Silence ; et Ovation
– arrivait de Cantalejo avec une cornada dans la cuisse gauche, qu’il accusa en certains moments compromis de sa première faena. Bravoure et vibration du petit Madrilène qui n’a cependant pas réussi à confirmer le succès devant les Escolar, ni devenir complètement « le chouchou » de Dax. Pourtant on aura bien peu à lui reprocher, sinon d’avoir fracassé avec l’acier, devant son premier. Le toro était sorti abanto, puis avait attaqué, court et collant (pegajoso) au capote d’Aguilar, qui avait du se sortir par le centre. Bien au cheval, faisant gros devoir, le Fraile permit une faena bien débutée, « enlevée », en trois séries sur main droite et un court passage à gauche, où le toro fit à l’homme « une vacherie », avant de se décomposer et finalement « cantar la gallina ». Aguilar mit deux épées, médiocres, et bafouilla trois descabellos. Devant le gros cinquième, sortant très fort, départ en trombe, par larga à genoux et lances vibrants. Puyazo très fort, au cours duquel le bicho semble « se dégonfler d’un coup ». Lors de la faena, sa grande préoccupation sera « de marcher », sans fixité, et de filer vers les barrières, à la première occasion. Et il y en eut beaucoup. Manso devant lequel Aguilar « fera le métier », sans grande option de succès. Vaillant et sincère, il tuera bien, mais de côté.
     David Mora (de fuschia et or) : Silence et Une oreille, en partie protestée
– a confirmé cette curieuse sensation de ne pas savoir « à quel genre » il appartient ! Torero « classique », parfois droit, parfois « voûté », faisant le pont ; Parfois très templé et profond, mais souvent « mécanique » et répétitif ; tournant tout à coup « au pueblerino » qu’il voudrait « de classe ». On le vit à son avantage, au capote, dans ses deux réceptions, une véronique au troisième valant « grande photo ». Le toro poussa fort, « romaneando » (levant haut le cheval), et Mora montera une faena « volumineuse », souvent « parallèle », parfois allurée, tout à coup « redressée », tandis que le toro voulait partir aux planches. « Un poco de todo ! », en vrac ! Estoconazo en entrant fort, mais desprendido. Le premier tiers au sixième, un petit « tapandose por los pitones », fut une véritable calamité, le toro s’échappant du capote du chef, sans que les subalternes ne viennent à quelque rescousse. En rogne, vexé, Mora plaqua un quite par chicuelinas, serrées, et attaqua dur sa faena, par statuaires aux barrières, avant de tirer des séries droitières de diverse intensité et temple. Passage à gauche, et impression de « bien, mais.. !! ». Tout à coup « redressé », sur main droite, il regarda le public avant de finir en manoletinas serrées. Pinchazo et lame « forte »,de côté, mais faisant bien la suerte. Le toro mourra « debout », le diestro le poussant au sol avant de couper une oreille, d’abord très discutée… Vuelta tiède, et final poli, avant la grand émotion de l’Agur Jaunak.
     Foulards rouges et… mouchoirs blancs !.

Ils y étaient aussi :
     La video-résumé de la corrida – Via Feria.tv :
     http://es.feria.tv/video-2661_dax--oreille-pour-david-mora.html
     La video résumé de la corrida, par Alain Garres – dans Corrida.Tv:
     http://www.youtube.com/embed/ibcHDSLuPM4
     La reseña de Jean-Charles Olvera – Dans Opinion y toros :
     http://www.opinionytoros.com/noticias.php?Id=43323