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SPECIAL " FERIA DE DAX 2011 |
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DAX –
Feria 2011
Vendredi 12 Août :
Toros de El Pilar, pour Morante de la Puebla, Jose
Maria Manzanares et Thomas Dufau
Samedi 13 Août – au matin (11h15) – Novillada piquée:
Novillos de El Risco, pour Mathieu Guillon, Fernando
Adrian et Rafael Cerro.
Samedi 13 Août :
Toros de Ana Romero, pour Enrique Ponce, El Cid et Juan
Bautista.
Dimanche 14 Août - au matin - Rejoneo :
Toros de Fermin Bohorquez, pour Fermin Bohorquez, Pablo
Hermoso de Mendoza et Manuel Lupi.
Dimanche 14 Août :
Toros de Dolores Aguirre, pour Juan Jose Padilla,
Rafaelillo et Alberto Aguilar
Lundi 15 Août :
Toros de Victorino Martin, pour Diego Urdiales, Julien
Lescarret et Sergio Aguilar.
Mardi 16 Août :
Toros de La Quinta, pour Curro Diaz, El Juli et Miguel
Angel Perera.
Novilladas non piquées, les matins
des 15 (Erales de Bañuelos) et 16 Août (Victoriano del Rio)
DAX – Feria de La Salsa 2011
Vendredi 9 Septembre –
Corrida Portugaise:
Toros de Montalvo, pour Joao Telles hijo, Ana Rita,
Joana Andrade, et les forcados de Chamusca
Samedi 10 Septembre – au matin:
Novillada sin picar: Erales de Montalvo.
Samedi 10 Sepembre:
Toros de Nuñez del Cuvillo, pour Enrique Ponce, Jose
Maria Manzanares et Miguel Angel Perera.
Dimanche 11 Septembre:
Toros de Victoriano del Rio, pour Morante de la Puebla,
El Juli et El Cid. |
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FERIA DE DAX
2011 |
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DAX : « LE FOND » ET… LES FORMES !
12 Août : Que n’a-t-on pas dit sur Dax ? Jaloux et envieux de toutes
sortes, qu’ils soient taurins ou pas, Aficionados ou pas, n’ont-ils
jamais tiré de leur carquois quelques flèches bien envenimées, devant
l’insolente réussite de la plaza Dacquoise?
Certes, il y eut des années « avec » et des années
« sans » !! Certes, les bords d’Adour « savent » les conflits, larvés ou
pas, qui ont secoué, secouent, et secoueront la traditionnelle
convivialité landaise… Certes ! Et qui peut se vanter, dans les autres
grandes cités taurines, d’une entente parfaite ; d’un ciel sans aucun
nuage ; d’une « concordance sur tout » ?
Une feria taurine dans une ville « moyenne »… c’est
Clochemerle !!! Et tous le savons bien !
Pourtant… il y a « Dax… et les autres ! » - Allez
savoir pourquoi… « on se sent bien, à Dax ! » Parce que Dax, plus que
toute autre, « respire le toro » !
Bien entendu, la configuration de la ville y est pour
beaucoup : les arènes, le parc, l’hôtel « taurinisimo », les Peñas, les
Clubs… Même le pont et la rivière ont ici « un rôle » !!! Lorsqu’au
moment où le soleil lance ces derniers traits dans les arbres du grand
parc… lorsque sur le pont, les rutilants fourgons, dignes héritiers des
vieux coches de cuadrilla, ramènent les toreros à leurs hôtels
respectifs, chacun se demande : « Que s’est ils passé, aujourd’hui, à la
corrida ? » Et même s’ils ne sont pas Aficionados, beaucoup demandent à
leurs copains, à leurs voisins : « Alors ! Comment elle était, la
corrida, aujourd’hui ? » Et il y a toujours quelqu’un pour leur
répondre… et leur répondre « bien ! », sachant retranscrire les
enthousiasmes… même les déceptions, qu’il a ressentis, au cours de la
tarde…
Au fond de la cour, une fois passé le porche, le
« Campo Charro » vous ouvre ses portes… Là, on peut boire champagne ou
clarete… mais une seule chose y est interdite : « Ne pas parler de Toros !! »
ou ne pas « écouter parler de Toros »… Et chacun y a parole… même « les
ceuxxx… du Noooooord ! » Oui vraiment… on se sent « bienvenus », à
Dax !!! Et, que voulez vous… on ne peut en dire autant, d’ailleurs !
c'est tout cela... Dax!
Dax, « la Taurine », c’est aussi cela, dans le ruedo !! Cette
« généreuse exigence », due à une seule chose : « L’Identité d’un
public !!! » Ce « noyau », très important, de « bons » et « anciens »
Aficionados, auquel est venu se joindre… les jeunes, brillants, plus
exigeants, « moins romantiques »… pour le moment !
Dax, c’est avant tout « la Forme »… avec « un bon
fond ! »
Dax, c’est la savante alchimie « du toro », même s’il
est parfois… « un peu juste » (Quoique nous sommes sûrs que les toros de
La Quinta, mardi, auront une autre « pinta » que ceux de la « Toriste »
Mont de Marsan voisine… Digo yo !!)… et du talent torero !!! Depuis
toujours il en fut ainsi, avec une exigence accrue, au fil des ans…
Personnellement, je vais à Dax, depuis 1967
(Présentation de Paquirri – Le 21 Août (de mémoire ! – A vérifier - Je
me souviens de deux gros tampons !), et je peux dire que « chaque
année », il s’est passé quelque chose, dans un sens ou dans un autre !!!
Asi que…
2011 s’ouvre aujourd’hui, et, d’entrée, Dax « cartonne fort », avec les
« deux M » : Morante et Manzana !!! Hombre ! Après « lo del Puerto »,
les deux hommes se retrouvent !! Tout peut arriver… du gros scandale au
recibir « de revolucion » ; du faenon « de pura esencia », à un nouvel
« indulto »… comme à Séville. Et, à côté des deux « monstres », Thomas
Dufau, tout propre, tout neuf ! Tout « Landais »… On l’attendra « con
cariño »…
Cinq corridas… « La forme !!! » et… « les hommes en
forme ! » :
Manzanares est « à fond », comme en témoigne ses quatre
oreilles de Pontevedra (entre autres !)
Morante arrive… « dans une traînée de poudre » : Hier à
Gijon, outre le fait d’avoir envoyer vertement un désobligeant se faire
cuire un œuf (un « Vete à la mierda ! » entendu de toute la plaza), le
Sévillan a pris un mauvais coup dans la poitrine… En une année où « tout
ne va pas aussi bien ! », Morante aura à cœur de…
Le Cid et Perera semblent revenir « en pleine bourre »,
juste pour Dax : Le Cid se serait « entièrement retrouvé », à Vitoria…
Et Perera « cartonne partout », en y mettant « fond et forme », surtout
lorsqu’il fait paseo avec le Juli !!!
Quant à ce dernier, le souvenir de sa dernière semaine,
même avec quelque mèche de cheveux en moins (blessure de Bayonne), nous
mène à penser que « Dax ne lui échappera pas »… non plus !
Aux côtés de ces hommes en forme, un Ponce « en
maestro » (confer son actuacion, insuffisamment goûtée, de Mont de
Marsan) ; un Bautista, solide, ferme, carré, valeur de plus en plus
sûre ; et un Curro Diaz… qui peut revenir, « un jour », d’un coup,
peut-être à Dax…
Restent « les bagarreurs ! les grognards !! » : Ils
sont six, et vont se confronter aux « durs »: Ceux de Dolores Aguirre,
dont on espère « de meilleures façons !! » qu’à Séville ou en la récente
sortie d’Orthez ! ; et ceux de Victorino, ceux du Père Martin,
dont le fils à changé le formatage, mais qui ont parfois gardé « les
formes d’avant ! » Donc… Surprise !!! Et bonne chance aux Padilla et
Rafaelillo, qui doivent reverdir quelques « laureles » ; au petit (par
la taille, mais non le cœur) Alberto aguilar, qui devra confirmer Mont
de Marsan et Valencia ; à Diego Urdiales, injustement oublié des grandes
ferias, et Sergio Aguilar, tombé dans on ne sait quel trou… Sans
oublier, bien sûr, Julien Lescarret, joli vainqueur d’un soir à Vic, et
de retour à Dax, rien moins que face au Victorinos !!! Hombre ! Avouez
que c’est là y mettre « les formes ! » Un respeto !
Voilà !! Cela débute ce soir… et ce sera un plaisir !
Que Dax reste longtemps ainsi, dans son fond, et dans
ses formes ! La fiesta Brava a besoin d’elle, et de tous les siens…
Et si d’autres, « d’ailleurs », veulent s’y joindre,
sans arrière pensée aucune… au fond, je suis sûr que « Bienvenidos
son !!! »
La video de l’ouverture de la Feria de Dax 2011, grâce à Feria.tv :
http://www.feria.tv/video-1900_ouverture-de-la-feria-de-dax.html |
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DAX –
Feria 2011
Vendredi 12 Août :
Toros de El Pilar, pour Morante de la Puebla, Jose
Maria Manzanares et Thomas Dufau
Samedi 13 Août – au matin (11h15) – Novillada piquée:
Novillos de El Risco, pour Mathieu Guillon, Fernando
Adrian et Rafael Cerro.
Samedi 13 Août :
Toros de Ana Romero, pour Enrique Ponce, El Cid et Juan
Bautista.
Dimanche 14 Août - au matin - Rejoneo :
Toros de Fermin Bohorquez, pour Fermin Bohorquez, Pablo
Hermoso de Mendoza et Manuel Lupi.
Dimanche 14 Août :
Toros de Dolores Aguirre, pour Juan Jose Padilla,
Rafaelillo et Alberto Aguilar
Lundi 15 Août :
Toros de Victorino Martin, pour Diego Urdiales, Julien
Lescarret et Sergio Aguilar.
Mardi 16 Août :
Toros de La Quinta, pour Curro Diaz, El Juli et Miguel
Angel Perera.
Novilladas non piquées, les matins
des 15 (Erales de Bañuelos) et 16 Août (Victoriano del Rio)
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DAX : « POR LA VIRGEN !!!! »
« Corrida gafe ! », malheureusement « animée » par les tristes
toros du Pilar.
Morante… à trois piqûres près !
Ce n’était pas Manzanares !
Dufau : « de mas… a mucho menos !
13 Août: On aurait été un « Vendredi 13 », bon!!! Mais nous étions… le
12 ! Aussi, on aura du mal à expliquer la véritable « poisse » qui a
noyé la corrida d’ouverture de cette feria de Dax 2011…
Le toro d’ouverture, deux fois changé pour « lésion » ;
un sobrero tris qui ne semblait pas au courant de ses obligations ;
Manzanares qui se fait « marcher dessus » et nous bricole une faenita…à
la « mauvais Perera » ; Dufau qui, lors de son premier pinchazo, se
prend l’épée sur la tête !!! Ah, j’oubliais… la timbale d’argent du
matador, qui tombe, dans le callejon, au passage d’un ayuda…
« Cela fait un peu beaucoup !!! » Assez en tout cas
pour avoir une corrida marquée par le mauvais sort, d’autant que les
toros du Pilar, faibles, sans race ni classe, se sont chargés de mettre
par terre ce qui restait de « Buena suerte » possible…
C’est ce que l’on appelle « una corrida gafada »,
victime de soixante pour cent de mauvais sort, auxquels se sont liés
quarante pour cent de malchance !!!
Un voisin me disait : « Et encore… il aurait pu
pleuvoir !!! » Or le ciel s’est mis bleu pour assister… à ça ! Avouez
qu’on aurait presque préféré qu’il pleuve un bon coup… « a cambio
de » !!!
« Mal partie ! » Le premier del Pilar avoue boiterie, tandis que le
Morante esquisse deux bonnes véroniques… Mouchoir vert, immédiat ! Le
remplaçant se craque un ménisque, sur un remate « pourtant peu appuyé »
du Sevillano… « Re mouchoir vert » de la Présidence, après avoir
constaté les dégâts ! Longue attente… car il faut régler
l’embouteillage, dans les corrales « de retour »… Patience du public. « Buena
educacion » Dacquoise ! Adieu le rythme de la corrida… d’autant que sort
un sobrero de Bohorquez « feisssssssimo ! », bizco et sans idée aucune
de comment doit charger un toro « de caste »… Une minute dure le trasteo
du Morante !!! Vaya pues !!!
La suite, bien que plus « diplomatique », verra
Manzanares subir « un pisoton del toro » - et il n’y a rien de plus
douloureux qu’un toro qui vous marche dessus - avant de se faire
désarmer. Jo !!!L’Alicantino, endolori et contrarié ira nous jouer
partition « inversée à triple tour » bien planqué derrière l’oreille du
toro… Cela s’appelle « du recours » ! Cela s’appelle « tout… sauf du
Manzana ! » Dax « respectera » mais n’en pensera pas moins… Du moins on
l’espère !
Quant à Thomas Dufau, super bien accueilli et poussé
par le public, il eut la chance de toucher les plus nobles et mobiles,
au début… et ses « débuts », justement, furent très prometteurs. Hélas,
sera-ce du fait du toro ou du bonhomme… tout cela traîna en longueur, en
langueur, et les deux faenas allèrent « muy a menos! ». Court de vibrato
et de registre, Thomas Dufau laissa passer grande chance… Et là, ce
n’est pas de la poisse !
« Goutte d’eau » dans cet océan d’ennui et déveine, « Môsieur » Morante
qui, bien décidé à plier le quatrième, s’aperçoit « qu’au fond, peut on
« pt'êt faire quequchose !!! » Et il le fit, le bougre, jusqu’à ce que,
fidèle à son « descastamiento », le toro renonce et recule… acojonao !
Cependant, on put enfin goûter à quelques friandises du Morante, tels
deux changements de main, un trincherazo, un ayudado por alto,
disséminés sur des séries de bon aloi, principalement droitières… Hélas,
trois pinchazos nous ramenèrent à la dure réalité : En cette ouverture
« a lo grande », la corrida du Pilar n’avait pas la bénédiction de « sa
vierge »… et Dax non plus !
Vendredi 12 Août – DAX – 1ère de Feria – Plaza
llena – Tarde très agréable : Six toros du Pilar, et deux sobreros,
remplaçant le toro d’ouverture (Un Moises Fraile, qui se cassa
l’antérieur droit, pendant la lidia ; à son tour remplacé par un Fermin
Bohorquez, « feo », manso décasté, « parado »). Présentation fort
inégale et faiblesse générale, accompagnée d’un manque de race alarmant.
Seul le quatrième eut des charges « un peu fortes », à droite, avant de
« cantar la gallina », reculant tristement. Les deux de Dufau, nobles
mais « a menos », le troisième étant le toro de la corrida. Le deuxième
« alla et vint », sans classe, tandis que le cinquième frôla
l’invalidité.
La corrida, outre ces tristes circonstances « ganaderas »,
fut émaillée de multiples petits incidents que l’on aurait pu attribuer
à quelque « chat noir », rôdant dans le ruedo, dès le paseo.
Corrida « gafe » ! Mala pata !
Morante de la Puebla (de fraise et azabache): Courte
division et Ovation – dut, d’entrée, « arrêter » trois toros au
capote, son premier devant être remplacé à deux reprises. Non sans
« mettre les hanches » en trois véroniques, par ci, par là… Le toro de
Bohorquez « bougeant » encore moins qu’un bloc de marbre (cas rare !),
Morante « abrégea »…
Devant le quatrième, cela partait fort mal, bien que
l’on vît le Sévillan s’intéresser de près à la brega, au deuxième tiers…
Début « prudent », par doblones accroupis, « précautionneux » mais
efficaces… Prêts à « plier les carnets de notes, les revisteros les
rouvrirent, sourcil levé : Le Morante venait de faire découvrir à tous,
à la fois « le toro » et ses intentions, dans un pecho incomplet mais
décidé. Toma ya !!! Ragaillardi et encouragé, Morante alors, « se
lâcha », tirant de fermes séries sur main droite, tandis que le toro,
également, « lâchait ses freins ». Il y eut de superbes derechazos, « despatarrados…
a lo Morante », soudain sertis d’un changement de main par devant, lent
et majestueux. Réaction immédiate sur les tendidos ! A gauche, ce fut
plus laborieux, et le diestro dut revenir main droite, non sans scuplter
un trincherazo, une magnifique aidées par le haut, en ouverture de
série, et un nouveau changement « droite – gauche », du plus bel effet…
Pourtant conquis, le toro décida d’un coup que « cela suffisait ! », et
se mit à reculer, devant un Morante qui marchait sur lui, en souriant…
Final par « Moranteries diverses », au fil des barrières de soleil et…
« Oreille en vue !!! » Tout le monde la souhaitait, histoire de conjurer
le mauvais sort, enfin !!! Mais hélas, « mala pata ! », Morante pincha
trois fois, et la demie-lame qui suivit, « délicatement portée », ne fut
pas glorieuse… Pero… « alli estuvo, Morante ! »
Jose Maria Manzanares (d’ardoise et or) : Ovation et
Silence, avec avis aux deux – n’a pas été bien, ce jour. « Inédit »
au capote, même si deux lances et une rebolera, à son premier, tinrent
lieu de promesses ; et très rapide, tirant à « vulgaire », à la muleta,
par séries droitières rapidillas, forcées, et une kyrielle
« d’inversées », dont une « à triple tour », le diestro restant sagement
planqué « derrière le piton », pour essayer de mendier les bravos. Pour
sa défense, quatre bonnes naturelles, un changement par devant... et
deux incidents : En début de faena, le toro lui marcha douloureusement
sur la cheville droite ; et quelques secondes plus tard, le désarma
brutalement. Entre douleur et doute, Manzana « nous bricola » cette
faenita « de mauvais Perera », et tua « atravesado », après pinchazo.
Le cinquième se rendit, dès le premier capotazo appuyé,
et continua à s’écrouler sur chaque muletazo « un peu ferme » de l’Alicantino.
Ce que voyant, cheville bandée et « moral en gris », Manzanares en
termina d’une entière « violente ». Otro dia sera… En Septembre
peut-être !
Thomas Dufau (de pourpre et or) : Ovation ; et Silence
après un avis – Tint à la fois son rôle et « la dragée haute, à ses
deux collègues », jusqu’à la deuxième moitié de chaque faena. Discret au
capote, le Landais, très applaudi et encouragé par ses concitoyens,
débuta en fanfare, devant le troisième : Deux cambios dans le dos et
deux pechos, plein centre, très calmes, très allurés. De même les deux
séries de drotières qui suivirent, templadas, que le public ovationna…
Et puis, « léger flottement » avant de partir sur un final où, gauche
incertaine et registre limité, la faena « ira par en bas », et le toro
de même. Avec l’épée, un pinchazo dont le matador aurait pu être
l’unique victime, l’épée lui retombant sur la tête (à plat,
heureusement !) et entière desprendida, cependant bien poussée.
Et devant le sixième, « bis repetita »: les inévitables
séries droitières, identiques et animées par les « Toma ! » de Thomas,
finirent par lasser un brin, au point de provoquer quelque protestation…
Là également, la faena s’en alla « a muy menos », entachée d’une vilaine
lame, en trois-quarts verticaux et bas.
Rideau… sur une triste ouverture, condamnée par… « le
mauvais œil ! »
La video de la corrida, grâce à Feria.tv:
http://www.feria.tv/video-1901_dax--morante-manzanares-dufau.html
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DAX: « POR SANTA ANA!!! »
Bonne faena de… Juan Bautista.
14 Août: Les toros sont bien une histoire de fous…
Disons le tout de suite : on a quelque difficulté à
comprendre l’extrême rigueur, voire l’injustice totale avec lesquelles
« une certaine partie » du public Dacquois a traité Juan Bautista, hier,
face à ces deux toros, tandis que personne ne disait « ni pum » devant
la totale « démagogie » employée par le Cid, quêtant le bravo facile,
allant même jusqu’à essayer la Poncina, sous les yeux de Ponce, et
restant bien en-deçà de la noblesse de ses deux adversaires, jouant
« les décontractés » jusqu’à ce mettre en danger… Por favor !!! El Cid,
qui semblait courroucé qu’on ne lui ait pas attribué deux oreilles pour
son « faenon » dernier (Bravo la Présidence !), fit semblant de partir à
pied, sachant bien que les porteurs de service le rattraperaient
derechef, pour le sortir « a hombros », comme l’impose la ridicule
habitude du « une oreille à chaque toro ! »
A ce sujet, L’union des Villes Taurine, si prompte à
décider des « confirmations d’alternative » en chaque plaza dite « de
première catégorie », pourrait aussi « légiférer » sur les « Puertas
grandes » et autres « Salidas a hombros »… La Grande porte, c’est trois
oreilles (à moins d’exploit extraordinaire) ; et la Salida « a hombros »,
c’est deux oreilles à un même toro ! « Bien pagado ! » peut se
considérer El Cid, hier, après son actuacion « triomphale »… qui ne
laisse pas d’inquiéter ceux qui suivent sa trajectoire, depuis les « faenons »
de Madrid, les dimanches d’été jadis, gâchés par de mauvaises épées…
Concernant les épées, justement… va falloir y penser
aussi !!! Aujourd’hui le jour (comme dit le Basque ! – Et avouez que
cela vaut amplement le fameux « Au jour d’aujourd’hui !)…
« todo es toro !!! »: Pourvu que la lame entre,
entière, « tout est bon ! », même trente centimètres après la croix...
C’est ici le seul « gros point noir » à reprocher à
Juan Bautista, à son premier toro…
Parce que… « Que lui reproche t’on, en fait ? » - On
lui reproche une seule chose : Après un susto majuscule, au premier
capotazo, le toro lui faisant « un regate » du plus dangereux, obligeant
Bautista à tout lâcher et prendre « l’olivo », sauter au callejon, le
diestro laissa faire son confianza, Curro Robles et, ressorti au ruedo,
fit entrer les piqueros « sans reprendre le toro » au capote… Et à
partir de là, pour ce crime impardonnable, on a tout refusé, tout nié, à
Juan Bautista, y compris lorsqu’il faisait les choses « bien », comme
une tanda de naturelles, à ce deuxième ; ou même « très bien », comme la
faena entière, au cinquième… Lo siento !!! pero eso no es « de
Aficionado » !
Que lui reproche t’on, au juste? - D’avoir toréé « ligero »,
en ligne, et muleta haute ? Lui reproche t’on de « ne pas s’être
croisé », devant ses deux toros ?
– Hombre ! S’il « appuie » ses muletazos ; s’il
« oblige » trop le toro, celui-ci se met « en bas » ou s’arrête… S’il
« se croise trop » à un toro noble, comment va-t-il « lier », comme on
l’exige aujourd’hui ?
– Désolé, mais je trouve que Bautista à été « bien,
bien ! », techniquement, à son premier (malgré l’incident conté plus
haut ; et l’estocade « mu mala ! ») ; et qu’il a été « super bien » à
son second, toréant « con gusto » et « a gusto »…
Il manque son recibir ? – « Pile ou face ! », mais
l’exécution est bonne. « A ver !!! » Si Ponce, ou même
le Cid, réalisent cette faena, même avec le demi-échec du recibir, deux
oreilles sont exigées… A que si ??? - Alors, pourquoi tant
d’exigence envers Bautista, quand on laisse passer, par la suite
« d’horripilantes choses » au Cid ???
– Bien entendu, chacun aura son opinion, ses arguments,
tous aussi valables les uns que les autres… Le plus « plat » étant… que
la feria avait mal débuté, et qu’il fallait qu’un torero sorte « a
hombros », à tout prix, pour la deuxième journée…
« Bueno !!! Salio uno !!! Mais ce ne fut pas le
bon !!! »
La corrida de Ana Romero est sortie faiblote, noblona, sans grande
transmission, le cinquième affichant bonne classe… Par contre, le lot de
Ponce a valu au Valenciano de prendre deux grosses rognes
« d’impuissance », à son retour aux barrières… Le Cid, quant à lui
« navigue » sur les hautes sphères de la réussite « quoiqu’il
fasse !!! » Mais « ça ! », ce n’est pas « Le Cid » !!!
De verdad !!! Les toros sont bien une histoire de
fous ! De quoi tous finir… à Sainte Anne.
Samedi 13 Août – DAX – 2ème corrida (3ème
de Feria) – Plaza llena – Belle tarde : Toros de Ana Romero, très
inégaux de présence, avec le point commun du type Santa Coloma : divers
cardenos, toros « bas », armés courts, « de poca plaza ». Sortant « abantos »,
ils ne donnèrent guère de jeu au capote, sauf le troisième, d’entrée
très noble, qui dut être renvoyé, pour lésion invalidante (au grand dam
du Cid). Faiblesse générale, que durent gérer les toreros, les deux de
Ponce, mansos ou « compliqués » résistant bien à de lourds puyazos. Le
deuxième fit un sale tour à Bautista, et en fut durement châtié… On vit
par la suite « qu’il aguanta bien ». Pour la muleta, le cinquième, et
les deux du Cid, à divers degrés. La corrida, en son entier, manqua de
transmission.
Enrique Ponce (de coquelicot et or) : Division ; et
Division, (tournant au silence) – a touché les deux toros
« compliqués » de la tarde ; Et le Ponce d’aujourd’hui ne passe plus !
Son premier, bien banderillé par Tejero, dut être « poussé, tiré »,
avec force cris, à grands coups de muletazos, un à un, fermement cités.
Fatiguant.. pour tous. Lo mato caidito !
Le quatrième fut « le malandrin » de la tarde,
« marchant » ou « s’arrêtant » ; prenant un muletazo long, puis
« restant en dessous », à la passe suivante ; sortant « tête en haut »,
ou « ne sortant pas »… Ponce « essaya », sans trop de conviction, à
droite ; et parvint presque « à remonter », sur piton gauche, alors
qu’il allait renoncer… Il y eut trois muletazos gauchers, un
trincherazos « buenos »… Ensuite, cela se gâcha : Le toro « ne laissa
pas passer », au premier pinchazo, et dans les deux suivants et la
demi-lame qui suivirent… c’est Ponce qui « n’y alla pas ». Les amours
viennent ! Les amours s’en vont ! Allez savoir pourquoi!
Juan Bautista (Blanc et or) : Forte division ; et Une
oreille (un peu protestée) – a donné bonne tarde, même si elle fut
diversement appréciée. D’entrée, le deuxième lui fit un très mauvais
écart, sur le premier capotazo, l’obligeant à sauter au callejon. Son « confianza »,
Curro Robles, vint au quite, et « fixa » le toro. Remis du susto,
Bautista fit entrer les piqueros, sans reprendre le toro, au capote, et
on ne le lui pardonnera pas. La faena commencera, « ligerita », jusqu’à
ce que se centre bien le diestro, notamment sur main gauche, avec une
grande série de naturelles. Hélas, l’épée fut « très passée » et basse…
suivie de deux descabellos. Ce qui permit aux siffleurs… de siffler !
Le noir cinquième sortit, faisant mine de vouloir
« passer par-dessus »… Bautista le reçut facilement, de capote, le
menant vers le centre, suave; et au cheval, « galleando por chicuelinas ».
Bien ! Après une pique « normalita », joli quite par deux delantales et
un remate à une main, précieux. Tandis que Curro Robles devait saluer,
notamment pour sa deuxième paire de banderilles, Bautista monta une
faena « très torera », avec beaucoup de temple et de « bon goût ». Faena
mêlant le grand classique, sur deux mains, souple et suave, totalement
relâchée (voir, sur les photos, « la main qui ne torée pas ! ») ; et le
baroque, bienvenu, comme les trois roblesinas et quelques jolis remates,
« mirando al tendido ». Faena longue, à un toro très noble, de bon
rythme, allant au bout des pechos tournés sur l’épaule contraire.
Peut-être les dernières manoletinas, épée jetée,
étaient elles de trop, après ces moments « de classe et de goût » ? -
Ganas de triunfo! Voulant « rematar » comme il se devait, Bautista
tenta le recibir, faisant bien la suerte, mais « marquant » seulement
une lame courte, à la déception générale. L’attente fut un peu longue,
et le descabello un peu « farfouillé »… Raison pour laquelle, peut-être,
le public ne fit pas entière justice à un Juan Bautista déçu, mais
félicité par ses deux compagnons matadors.
El Cid (Violet et or) : Une oreille ; Et une oreille
après deux avis – « Se paso de listo !! », aujourd’hui, à Dax…
Certes il coupe deux oreilles (et on alla même demander un deuxième
trophée du dernier), mais il fit dans la quantité, plus que la qualité,
le tout partant vers « la grande démagogie » et la sincérité nulle, à
son second.
Très déçu de voir son premier, très bon, rentré au
corral après s’être fait mal, dans un remate, Cid reçut le sobrero par
de bons lances à la véronique, doublement rématés, au centre. La faena y
débutera, par la droite, prélude à un long trasteo, irrégulier,
intermittent, à un toro très noble, qui demandait « plus d’unité » et de
profondeur. Il y eut bonne amplitude, sur main gauche, mais le Cid
préféra les desplantes et les clins d’yeux, avant de tuer d’une entière
provoquant gros derrame. Se mettant « hystérique », le grand Manuel
aurait du montrer plus de « pudeur », devant cet animal qui,
accidentellement, se vidait de son sang. Oreille !!! « Orejita » !
Face au sixième, guapo, sortant « con poder » et brave
dans le puyazo, le Cid va multiplier les « rodomontades », de façon à
couper encore... Ce toro s’était vilainement écroulé au deuxième
tiers, raison pour laquelle le Cid débuta « léger »… et le resta, tout
au long d’une faena « d’effets faciles », allant même jusqu’à prétendre
dessiner « la Poncina », sous les yeux de son inventeur (Pas très
classe!!!). Trasteo « de Leader price » mais non « de leader ». Cela
dit, « cela marcha »…très bien. Tuant « à fond », le Cid triompha « à
demi », coupant une oreille là où il pensait « à deux »; débutant sa
vuelta, visage fermé; et faisant semblant de partir à pied, sachant que
« les porteurs » ne s’en laisseraient pas compter…
Sortie a hombros... parce qu’il en fallait une ! Pero…
La video de la corrida, grâce à Feria.tv:
http://www.feria.tv/video-1903_puerta-grande-du-cid-a-dax.html
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DAX: SERRO, BIEN NOTE
Très sérieuse novillada del Risco
14 Août – La novillada du matin s’est soldée par la sortie a hombros de
deux jeunes diestros - peut-être de vraies promesses - pour deux succès
« diversement notés ». : Fernando Adrian, qui fait plus dans « le
volume et le vibrato » ; et Rafael Cerro, dont on sait qu’il est
(était) apodéré et «mené », techniquement et aristiquement parlant, par
Jose Ortega Cano, qui est plus torero « de classe », à suivre dans ses
prochains mois.
Devant une novillada du Risco, très durement présentée,
les deux toreros ont coupé chacun deux oreilles de leur second
adversaire, remportant franc succès, tandis que Mathieu Guillon, sans
jamais démériter, restait un peu « en-deçà » du succès.
Samedi 13 Août – DAX – Novillada piquée, matinale (2ème
de Feria) – 2/3 de plaza : Novillos del Risco, très sérieusement
présentés en « 3 et 3 », les derniers étant bien plus charpentés et
armés dur. Mobilité et certaines violences « acidulèrent » les
dernières lidias, dans un ensemble qui, cependant, manqua de force et de
classe.
Mathieu Guillon (de groseille et azabache) : Palmas
après un avis ; et Une oreille – Tua bien le quatrième.
Fernando Adrian (de ciel et or): Palmas et Deux oreilles
– Reçut un monumentale paliza en banderillant le cinquième. Vaillant et
« vibrant », il tua bien.
Rafael Cerro (de blanc et argent): Ovation et Deux
oreilles – sans option, devant son premier, le jeune Extremeño monta
une faena « de pur empaque » au sixième. Torero de classe, à suivre. |
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DAX : « POR NUESTRA SEÑORA...
DE LOS DOLORES ! »
Mansada imbuvable de Dolores Aguirre
Padilla « vole » Alberto Aguilar
Rafaelillo « s’évite » trois avis!
15 Août: Six « Dolores », plus notre propre douleur… Ca fait sept ! Por
la Virgen !!!
Sainte patronne de La Rinconada, près de Séville,
Nuestra Señora de los Dolores a du gentiment froncer le sourcil, deux
heures et demi durant, tout en faisant attention à ce que chacun de ses
enfants, de toreros vêtus, ne prennent pas un mauvais coup… Et elle a eu
du travail ! Et elle a eu de la peine !
D’accord… c’était des toros!!! Du trapio, des cornes,
tels des rhinocéros… Y qué? - Si on veut voir des rhinos, on se paie un
safari photos au Kenya, ou on va au zoo de Berlin… Y ya esta !!! Si on
ne va voir des toros « que pour leur trapio »… organisons des Tour
operator au campo ! Mais il est un fait certain : Trois corridas « de la
sorte », et l’on vide les plazas.
Certes resteront dans le tendido ceux qui prétendent
faussement à « l’intégrité de la Fiesta ! » ou « au toro avant tout ! »,
quel qu’il soit, et quel que soit son comportement… mais pour combien de
temps?
La Fiesta est « Fiesta Brava ! », et non « La Fiesta de
los mansos », quelle que soit leur présentation…
La Fiesta des Braves est « la Fête des hommes braves,
face à des toros braves ! » et non « le cirque » organisé par un pseudo
« cyclone » désormais poussif, qui se voit récompensé d’une oreille
pour avoir cassé son épée !!! Nada ! Peu doit importer ici la sympathie
qu’inspire le bonhomme, au regard de ses quelques exploits passés !!!
Surtout si, pendant ce temps, un gamin d’un mètre et des poussières a
essayé de bien toréer un « méchant autobus cornu ! » On ne dit pas qu’il
ait réussi, mais « qu’il a essayé », et a bien failli y parvenir.
Certes le public doit juger, et récompenser… mais la
Présidence se doit aussi d’avoir une fonction « éducative », surtout quand on a la
qualité aficionada du Président d’hier, longtemps contestataire des
gradins Dacquois, dont les amis prirent un malin mais bien amical
plaisir à « mettre en boite », par quelques « contresens » bien sentis…
Hombre !!! Padilla inspire sympathie et respect, mais…
une oreille pour « ça » ?
– Certes il y eut l’estocade, au centre, Padilla
entrant « tendido » et cassant sa lame, au niveau de « la poignée » (empuñadura)…
Accident rare ! Fait à signaler ! Mais bon… Le geste d’amitié et le don
inné de « communication » du Jerezano ne font pas tout ! Ils ne font
surtout pas « une lidia », et encore moins « une faena », quels que
soient les mérites du torero…
Parce qu’alors, on met « une oreille » à chacun des
hommes, « z’y compris » à Rafaelillo, devant le manso total, deuxième,
qu’il décida de descabeller « à toro vivo », afin d’éviter les probables
trois avis, le toro restant scotché aux barrières, marchant, « tête
partout »… Pas bien, mais un recours que la majorité accepta, en
renaudant un peu, pour la forme. Et surtout, on met une oreille au jeune
Alberto Aguilar, qui fait la faena de la journée, tirant de bonnes
droitières du bruto troisième…
Certes le public doit demander ! Certes il doit y avoir
« majorité » pour que le président accède à la demande… Certes elle n’y
était pas ! Mais elle n’y était pas non plus pour « Patillas ».
D’ailleurs, la protesta fut grande, lorsque, « gargantuesque », Juan
Jose exhiba le trophée, et imposa à tous un tour de piste
« tonitruant »…
Tout cela, c’est bien beau… Mais cela ne cache pas « la moruchada » à
laquelle tous furent tenus d’assister…
Certains parlent « de guerre »… Mais à la guerre aussi,
à la guerre « surtout », il y a des braves !!! Alli… no hubo ! Il y eut
« des brutes », des violents, des salauds, des couards, mais de vrais
braves ???
Total !!! Corrida qui fait déchanter une feria qui ne
chantait déjà pas beaucoup !
Ayy, que dolor !!!
Dimanche 14 Août – DAX – 3ème corrida de Feria (5ème
de l’abono) – Plaza llena – Temps menaçant, avec quelques gouttes au
début, se transformant en tarde gris bleu, agréable : Six toracos de
Dolores Aguirre (présente dans le tendido), très bien présentés et armés
dur, avec trapios inégaux, les deux derniers, en diverses gammes de « tostao »
provoquant juste admiration. Hélas, le comportement général s’avérera
celui d’une mansada « con casta », avec du genio et du sentido, mettant
les hommes à rude épreuve, et le public en gros doute. Ici, peu possible
de faire « le Toreo d’aujourd’hui », devant de telles carnes ; sous les
yeux d’un public qui ne connaît que « séries droite et gauche, templées,
liées, joliment rematées »…Paradoxe évident, qui pourrait s’estomper si
les toros en question « allaient au cheval », démontrant bravoure,
« foutant tout en l’air » et « mangeant les muletas », au point
d’asphyxier les coletudos… Là, « casi na ! » : certes de la brutalité à
la pique, avec de jolies fuites en ruant ; certes un batacazo « de
mansedumbre », et non de bravoure ; certes des charges, entières,
demies, quarts, dixième, et pratiquement toutes « malas », en se
défendant, en cherchant la tuile. Seul le troisième eut semblant de
vingt charges exploitables, que son torero exploita. Mais le reste...
Pouahhh!
Juan Jose Padilla (de vieux rose, plus ou moins indien,
et or passé) : Ovation et Une oreille, protestée – « renverse »
tout sur son passage, à force « de force », de « barroque », de
« tonitruante volonté… de plaire ! » Il y réussit, et l’on trouverait
cela presque sympathique, si cela ne provoquait pas quelque injustice
envers ses compagnons.
Recevant son premier par larga à genoux, il plaqua
trois lances, nerveux, rematés en force. Le toro prend un gros premier
puyazo, sortant affaibli de la deuxième entrée au cheval. Padilla
s’envole pour un premier poder à poder, puis « se lâche », citant à
genoux, pour une paire « al violin », très applaudie. Brindis à tous,
pour un trasteo qui tourne court, le toro se transformant « en
marmolillo ». Padilla « animera » le public plus que le toro (cites de
loin, sachant très bien qu’il ne viendra pas ; toques en hurlant,
entendus « jusqu’à Saint Paul » ; deplantes faussement dominateurs) et,
après pinchazo, mettra une entière « coup de poing », gentiment saluée
par le public. Normal !
Devant le quatrième, sorti fort (comme tous!),
Padilla tira une autre larga, dansa avec le capote, mais plaqua une
jolie demie, verticale et lente. Le toro, mal mis en suerte, prit le
cheval par devant, au long de la barrière, et bascula tout le monde au
sol. Quite coleando du padilla, puis du monosabio d’Heyral. Le toro part
au réserve et prend bonne dégelée… Public en rogne, qui interdit à
Padilla de banderiller. Le toro est manso, qui se freine et décoche
mauvais coups autant que regards menaçants. Padilla débute, en faisant
semblant, puis « se pique » un peu, à la remarque d’un spectateur :
Demie passes « un peu plus longues » et attitudes « à peine » plus
posées, au milieu d’un fatras d’une insondable vulgarité, clos d’un
indispensable desplante à genoux. Le tout « en force », à grands coups
de gueule.
Padilla va chercher l’épée, se cadre, plein centre,
très loin du toro, et met une lame entière, tendida. Au sol, l’empuñadura
de d’épée, cassée. Surprise de tous (l’acier de Tolède ne serait il plus
ce qu’il était ?) et grand « show » de Padilla, qui n’en laisse passer
aucune. Listo !! Le Jerezano « offre » l’estocade au président (Ben
tiens !) et celui-ci « lui offre » une oreille, à peine demandée, et
aussitôt protestée… Peu importe ! Padilla force vuelta… et admiration.
Une poignée de sable portée aux lèvres et bravos de tous ! Listo ! Qu’il
vive cent ans… loin !
Rafaelillo (de rouge passé et azabache) : Forte
division ; et Silence – n’a pas « le charisme » du Jerezano, ni sa…
« finesse ». Il essaie de faire les choses proprement, et se bat, pas à
pas. Très bien au capote, toute l’après midi, le Murciano, actuellement
en difficulté, a touché les deux « super carnes » des « six douleurs ».
Son premier, sorti avec violence, fera illusion, le
temps d’un bon capeo et d’un quite d’Aguilar. Au début de faena, en
toquant fort la première passe, Rafaelillo arrache trois séries
droitières très vaillantes. Un remate gaucher, très torero, donne
illusion… Hélas, sur cite gaucher, le toro file en sa querencia du
toril, puis se collera aux planches pour ne plus en sortir. Vaines
tentatives et deux trois pinchazos, « dans les bois », au long d’un
trois quarts de tour du rond, font planer le souvenir du Miura de
Séville, et des trois avis pour le pauvre Mexicain Israel Tellez (Rafaelillo
était chef de lidia, ce jour là !). Constatant les dégâts possibles, le
diestro préfèrera la bronca au déshonneur du toro al corral, et
descabellera deux fois, a toro vivo. Le public se fâcha, mais pas
trop !
Hélas, le cinquième fut « pire encore », affichant
d’entrée, outre une réelle beauté… ses très mauvaises intentions. Toro
muy guapo… pero muy manso. Piqué « un peu partout », au fil des fuites,
et lidié « sur les jambes », Rafaelillo tentant l’impossible, le toro
passant « partout » sauf droit devant… Il fallut se défendre, et tuer
vite. Rafaelillo fit les deux, mais l’animal se résista longtemps, la
présence du torero à deux mètres, l’incitant à tenir, tenir encore,
jusqu’à la dernière force. Et il en avait…
Alberto Aguilar (de violet et or) : Vuelta et Bravos
« de compassion » - n’a pas à rougir de son actuacion, tout au
contraire. Ce qu’il fit, devant le troisième de la tarde, méritait une
pétition bien plus ample que celle qui monta, mollement. Certes il y
avait eu pinchazo ; certes la faena n’était pas « de velours et de
soie »… mais le garçon avait tiré bien plus que l’on ne pouvait penser
de de toro qui, après un gros puyazo, fort poussé, avait mis la panique
au deuxième tiers, « rôdant » par tout le ruedo, sin fijeza, tête en
haut, faisant penser à quelque problème de vue. Panique chez les
banderilleros, et surprise, lorsque, soudain « centré », le toro
accourut à la muleta du jeune diestro. Ce fut une faena ferme et claire,
essentiellement droitière, comprenant d’honorables séries, rematées par
des pechos où le toro « montait haut ». Après pinchazo, Aguilar porta un
gros coup d’épée, en haut, qui, à lui seul, méritait premio. Mais… il ne
cassa pas son empuñadura, lui !!! Vuelta, un peu dépitée (On le
comprend !)
Devant le sixième, lui aussi « guapo » (pour les
aficionados), Aguilar fut encore bien au capote, mais ne put rien
réussir devant le manso, muleta en main. De plus, pincho ! Crevant !
Au final, « Mansada de aupa » et un grand merci de tous
à « Nuestra Señora de Los Dolores ».
La video de la
corrida, grâce à Feria.tv:
http://www.feria.tv/video-1904_dax--padilla-show.html |
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DAX: « POR…
SAN MARTIN! »
Une oreille à un Sergio Aguilar retrouvé.
La corrida de Victorino « n’a pas transmis » !
16 Août : En voyant sortir, un à un, les Victorino Martin d’hier, en
plaza de Dax ; en les voyant aller au cheval, « prontos et… de loin »,
mais n' étant pratiquement pas piqués ; en les voyant suivre la muleta,
mufle au sol, d’une noblesse insigne, comme le troisième… on ne pouvait
s’empêcher de penser aux « Victorinos… d’avant »... Ceux qui, à Madrid,
quand Andres Vazquez en prit six d’un coup, tout seul, en 70…
paraissaient des monstres de trapio, alors qu’ils ne pesaient guère plus
que ceux d’hier… Ceux qui firent les grands jours de Las Ventas, à la
San Isidro, durant des années, avec pour point d’orgue, la fameuse
« Corrida du Siècle », en Juin 82, avec Ruiz Miguel, Espla et Palomar…
Ceux qui eurent pour « chef de rang », le fameux « Velador », indulté en
la Monumental de Madrid, en Juillet de la même année… Bref, ceux qui,
par leur présentation, leur bravoure, leur caste… ou leurs difficultés
(les fameuses « alimañas ») faisaient courir les publics... Enfin ceux
qui firent la gloire et la fortune du « Paleto de Galapagar », par leur…
« différence », et par leur « transmission ».
Hélas, les temps ont bien changé ! Don Victorino,
depuis « une paire d’années », n’a plus de toros… « pour Madrid » ! Un
comble !
Et depuis plus « d’une paire d’années », les Victorino,
tout en restant des toros « différents » ont, à part quelque exception,
perdu de leur superbe, de leur présence, de leurs forces, de leur caste
et de leur… « transmission ». Voir toréer « de dulce », un Victorino,
comme le fit hier Sergio Aguilar, est magnifique… mais ne plaide pas en
faveur de Victorino.
La corrida est sortie, manquant de trapio, de force, et de caste.
Cependant, ce fut une corrida de Victorino, vive (au début), « attentive
à tout » (tout le temps), mais manquant terriblement de… transmission.
De plus, elle souffrit probablement de la corrida de la veille, les
toros de « la Dolores », par leur présence et leur danger, pour le coup,
« transmettant beaucoup ».
Pas de bravoure, parce que pas de force : Mettre un
toro « loin », pour qu’il charge (même le premier, complètement « parado »,
dès le capote), n’a de sens que si le toro, « con fijeza » et avec
force, « entre ! met les reins ! et pousse avec bravoure ! ».
Hier, combien de « vrais puyazos » ? Et combien
d’ovations au piquero… parce qu’il n’a pas piqué ?
Pas de vraie caste, dans ces charges « noblissimes »,
douces, muffle au sol, comme le troisième, ou « a media altura », comme
le quatrième… Pour noblesse « encastée », voir les deux de Joselito,
pour le Juli, à Bayonne ; ou le légendaire « Buenasuerte » de…
Torrestrella, qui fit la gloire de Paquirri, en la san Isidro 1979 ; ou
encore… le « Bastonito », de Baltasar Iban qui compléta « la légende
vraie » de Cesar Rincon, à Madrid… Et Victorino en a eu, de ceux–là...
y muchos!!!
Hier, sauf en de rares instants, la corrida n’a pas
transmis. De plus, même en « se cachant » derrière de grandes cornes, on
a du mal à laisser passer le cinquième !!! Digo yo !!!
Déception du côté ganadero, même si les professionnels du Toreo auront
apprécié (pas tous !). Et déception du côté des toreros, même si l’on a
vu toréer superbement, profondément, parfois très joliment.
Malheureusement, même s’ils furent remarquables, il
manque à Diego Urdiales et Sergio Aguilar, ce « charisme », cette
« personnalité » qui font que le toreo classique, sobre, profond, qui
est de leur registre, passe un peu mieux la rampe.
Hier, il y eut « grande faena » de Sergio Aguilar,
devant le troisième, avec des redondos « redondos », et des naturelles
« énormes », lentes, rematées « bajo la pala del piton »…De même
Urdiales au quatrième, sobre, mesuré, parfois seigneurial... mais
hélas leurs deux toros, très nobles, « n’ont pas transmis », et comme
les diestros, de par leur nature profonde, restèrent dans le sobre
classicisme… « la mèche » ne s’est pas allumée complètement. Pourtant,
c’était là deux faenas très importantes, que même des conclusions un peu
longues n’auraient pas du gâcher.
De son côté, mal servi et peu à l’aise, Julien Lescarret n’a
jamais pu se centrer, sauf en trois jolis muletazos, à chacun de ses
adversaires… De fait, le Français toucha « les deux vrais Victorinos »
de la tarde… « dans les idées et le regard ! ».
Ayyy ! Je ne sais exactement quand est « la Saint
Martin »… Mais hélas, le « Martin » actuel n’a guère voulu couper en
deux son manteau de gloire, pour généreusement faire le quite à une
feria de Dax 2011 qui joue de malchance, et mériterait beaucoup mieux.
Lundi 15 Août – DAX – 4ème corrida (6ème
de l’abono) – No hay billetes – Grand beau : Six toros de Victorino
Martin, très inégaux de présentation, terciaditos pour certains (tapandose
por la cara, les 5 et 6èmes), mais qui, par leurs sorties
vives et violentes, évitèrent les protestations. Par la suite, il y eut
un peu de tout, avec pour dénominateurs commun, une certaine faiblesse,
peu de bravoure « vraie » (même s’ils vinrent de loin), et, à part les 2
et 5èmes, une grande noblesse, notamment chez les 3 et 4èmes.
« Arrêté », dès la cape, le 1er ; faible, le 6ème.
Le 2ème chargea « brute et court », se retournant très sec (reponiendo)
à gauche. Toro con sentido. Le 5ème s’avéra également
compliqué.
Diego Urdiales (de bleu faïence et or) : Silence et
Vuelta après avis – essaya longtemps de réveiller un premier toro,
bien présenté, qui s’arrêta et s’endormit, dès le capote. Toro « con
fijeza », mais « quedado », que le Riojano toréa longtemps, très
proprement. Mais, faiblesse et manque de caste, le toro ne transmit
rien, et le trasteo non plus. Déception du torero, après une bonne
estocade qui tarda à faire ses effets.
Le quatrième sortit « guapo », et se donna une vuelta
de campana. Lidiador au capote, Urdiales monta une faena très sobre,
très classique, « maciza », à un toro qui ne transmit rien. Il y eut
d’amples derechazos, en accompagnant « avec le corps », de bonnes
naturelles, et de grands remates par le haut, en jolis pechos. Hélas,
après final par aidées de ceinture et estocade « atracandose de toro »,
l’épée, légèrement ladeada, ne fit pas son effet, et deux descabellos
coutèrent à Urdiales un possible trophée.
Julien Lescarret (de vert empire et or) :
Applaudissements ; et Silence – a vaillamment fait front aux deux
toros les plus compliqués du lot. Cependant, son manque d’expérience,
face à ces « spéciaux » que sont les Victorino, s’est fait sentir,
principalement face au cinquième. Son premier sortit « violent »,
désarmant le torero, s’acharnant sur le capote au sol, et finissant en
vuelta de campana, pour la joie du grand public. Hélas, au troisième
tiers, le toro s’est défendu, « attendant » et coupant à droite, se
mettant « por dentro » ; et se retournant dans la passe, à gauche,
mettant le torero en danger. Pourtant, trois derechazos, « muy quietos »,
au final de faena, attestèrent de la volonté du Français. Une chute du
toro gâcha la première entrée a matar ; Lescarret tuant d’une entière
tendue et d’un descabello, après violent pinchazo, « saliendo rebotado ».
Le petit moustique cardeno cinquième « se cachait »
derrière une armure redoutable, et des idées noires. Bronco, violent, le
toro ne fut jamais dompté, Lescarret cherchant longtemps « le tempo et
la distance », mais en vain. Trois bonnes naturelles en fin de trasteo.
Faena « difficile », pour tous, close d’une demie lame « très tendida »
et d’un descabello. Echec « très digne ».
Sergio Aguilar (de rouge sang et or) : Une oreille,
après avis ; et Applaudissements - reçut très bien son premier,
sorti fort et manquant de sauter au callejon, par delantales et joli
remate. Ce fut « le toro de la tarde », peu mais bien piqué, qui arriva
à la muleta, mufle au sol, d’une incroyable noblesse. « Marginalisé » en
Espagne, mais justement « considéré » en France, Sergio Aguilar toréa
magnifiquement le noble animal qui alla, répétant ces charges, venant de
loin, au moindre cite. Faena classique, en longues séries, sur deux
mains, les naturelles atteignant souvent « le parfait ». Hélas, Aguilar
« transmet peu », manquant de cette « chispa », de cette « alegria »,
qui font « les grands », et qui lèvent les public. Là, on admira, on
applaudir.. mais on ne se leva pas. Or, ce fut souvent « parfait ».
Hélas, un pinchazo et une entière caidita n’arrangèrent pas le panorama,
Aguilar perdant grande partie d’un triomphe absolument mérité. Grande
ovation au toro.
Le sixième sortit faible, décasté, et la faena ne put jamais
décoller, le toro « flanchant souvent » au mauvais moment. Froid et
inexpressif dans sa logique déception, Aguilar manqua son final :
pinchazo, metisaca, et sortie « à pied », fort applaudie, alors que son
toreo, cette fois, « méritait » la sortie a hombros. (Il lui faudra
demander la recette… au Cid !!!)
Corrida décevante de Victorino… parce qu’elle n’a pas
transmis.
La video de la corrida, grâce à Feria.tv:
http://www.feria.tv/video-1906_grand-toreo-de-sergio-aguilar.html
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DAX : « POR… SAN QUINTIN ! »
17 Août : Qu’elle était jolie, la petite Dacquoise aux yeux noirs !
Vingt ans tout au plus, vêtue de blanc immaculé, malgré les aléas de la
feria, poussière et mauvais vins évités, elle levait bien haut ses bras
écartés, au milieu desquels un foulard rouge tendu, venait mêler
tristement son balancier, tandis que retentissait l’émouvant « Adieu » à
la Feria 2011… Dans la plaza, près de sept mille personnes, comme elle,
mais souvent moins belles, moins « fraîches », moins rayonnantes… Dans
le parc tout proche, assis, debout au pied de l’écran géant, des
milliers d’autres communiaient au dernier « vino griego »… C’est « le
moment » de la feria, pour tous, ceux qui aiment et vont aux corridas;
et ceux qui « détestent ça », mais partagent en paix la dernière
émotion… Beaucoup ont les larmes aux yeux ! Il faut avouer que c’est
très, très beau !
Qu’elle était jolie, la jeune Dacquoise… Vingt ans !
Tout un programme ! Toda… una ilusion por la vida ! Tous les espoirs de
vivre de grandes choses ! A ses côtés, son père, un peu « fort », un peu
rougeaud, un peu « cramé »... mais digne ! Tout un programme ! Les yeux
roulant de rage, il a le « vino » mauvais, qu’il soit « griego » ou
qu’il vienne des meilleures cépages du coin… Tandis que sa fille lui
donne quelques petits coups dans les côtes afin qu’il change de disque,
il est là, farouchement tourné vers le palco, psalmodiant les même
mots : « Des toros !! Des toros !!! » Il est le seul, désormais… Tout à
l’heure, ils étaient des centaines à scander les mêmes mots : « Des
toros ! Des toros ! » Mais maintenant chttt ! C’était la grand messe… et
la plaza était devenue « cathédrale ! »
Hier, nous arrivions à la plaza « avec un titre tout fait ! », préparé
d’avance, et qui, selon les résultats, pouvait convenir à deux
«lectures » différentes… Nickel!
Après nos dévotions successives à la Virgen del Pilar,
à Santa Ana, à la Vierge des sept douleurs et à San Martin, nous étions
clairs sur le prochain titre : « Por San… Quintin ! ». Explication
claire et simple :
Pour la cinquième corrida, un lot de… La Quinta ! Si
cela sortait bien, le titre était valable, le célèbre lot de Santa
Coloma venant faire « le quite » à une feria bien triste, poursuivie par
la déveine....
Mais nous arrivions à la plaza, avec le souvenir des
« La Quinta » de Mont de Marsan et les craintes que cela nous inspirait,
d’autant qu’au cartel figurait « Môsieur El Juli », dont on sait qu’il
connaît la ganaderia par cœur, en appelle chaque toro par son petit nom,
et dicte plus ou moins les composantes du lot préparé pour son prochain
« combat » devant les fauves de La Quinta…
Et maintenant qu’on m’explique : Deux lots de La Quinta,
totalement « imprésentables », pour Mont de Marsan et Dax, chaque fois
avec la présence du Dieu Juli… Et, en Juillet, exactement vingt quatre
heures après Mont de Marsan, un lot « important », de trapio et de jeu,
de La Quinta, à Valencia…
Des toros « con toda la barba », à Valencia ? Et des « novillotes »
avec quelques poils au menton, pour la France… et avec Don Julian Lopez
« El Juli ». Ah ! J’oubliais de préciser qu’à Valencia faisaient paseo
Jose Calvo, Tomas Sanchez et Alberto Aguilar… Qu'on m'explique!!!
Il est une expression en Espagnol qui traduit « le pire du pire ! », le
« rien ne va plus ! », le comble du définitif… au point de déclencher le
scandale et la grosse révolte. C’est « la San Quintin » !!!! Quand dans
un texte, vous lisez que « Se armo La San Quintin !! »… mal asunto ! Et
hier, avec beaucoup d’éducation, le public Dacquois a démontré que,
malgré sa juste colère, il n’avait pas « le vino griego mauvais »…
La corrida de La Quinta a été « désastreuse », petite,
décastée et perverse… Les toreros, excepté un Curro Diaz, honnête,
torero, et mal considéré, ont été… fort décevants, à commencer par un
Juli accéléré, brouillon, « listo »… et pro ! Quant à Miguel Angel
Perera, qui baladait son air effaré tout au long de la tarde, il sembla
ne pas comprendre pourquoi la présidence « rentrait » le sixième… La
raison en est simple : Miguel Angel Perera avoisine les « un mètre
quatre vingt dix », et le toro, ironiquement appelé « Tormenta », malgré
ses 457 kilitos, faisait… un mètre de moins. Là, le public se fâcha tout
rouge, et même la jolie petite Dacquoise eut un regard mauvais. « Y se
armo… la San Quintin ! »
Alors bien sûr, on va chercher les responsabilités, les coupables… Déjà,
quelques chasseurs de tête ont pris le maquis, plus armés que tous les
cagoulés du FLNC réunis… pour mieux arriver « dans le dos » de ceux qui
sont « en avant » et « dan la cara », faisant face à la… « Tormenta »
qui arrive, celle-là ayant bien plus gros « trapio » que le sixième
d’hier…
La Feria n’est pas bonne ! Et la plaza était pleine,
tous les jours !!
Le public est venu, mais ne s’est pas diverti ! La
faute à qui ??? A ceux qui ont programmé la Feria ? A ceux qui ont
choisi les toros ? A ceux qui les ont toréés ? A qui la faute !!
A Dax, les amis d’hier risquent de se faire la gueule :
il faudra un coupable… Sinon « se va a armar… La San Quintin ! »
Hombre !!! Ce n’est pas à nous de remuer les crabes
dans le grand panier… Il est plus que probable que les responsables
« visibles » de cet échec (car c’en est un, même avec cinq « No hay
billetes ! » Surtout... avec cinq « No hay billetes ») ont fait un
maximum, au plan Imagination, Bonne foi et Aficion, pour que la Feria
« ait de la gueule » et « sorte bien ». Cela dit… « le Système » actuel,
monté par « le commerce Taurin » est tel que… « la bonne foi » et
« l’amabilité » (y compris « financière), n’ont pas meilleure réponse
que l’exigence et le « C’est comme ça… et pas autrement ! ».
Le problème est que Dax a une feria « de standing », et
que « Dax sans Juli, ou autres incontournables, ne serait pas Dax…
Alors… que hacemos ? Que faire ? - Monter une Feria telle que Dax
est donner un Rubik cube à un manchot aveugle… Et ce qui était
« probablement assuré au succès », dans les années 60/70, ne l’est
absolument plus, nulle part, en notre époque… Après avoir « tutoyé la
chance », durant des années, connaissant des succès insolents là où les
autres « écopaient le mauvais temps », Dax connaît d’un coup, la
tempête…
Comment faire ? Comment aider ? – La question aura une
réponse « forcément aléatoire »…
Pourquoi les « La Quinta » de Valencia étaient « des
toracos », dignes de louanges… et qu’avec le Juli, les La Quinta de Mont
de Marsan et Dax, unis dans la peine, avaient besoin, avant tout,…de
quintonine ???
– Grosse question… qui n’a pas forcément d’autre
réponse que « Le Système » qui se nourrit abondamment, en chacune de ses
composantes complices, aux dépens d’autres, imaginatifs, de bonne foi
et… aficionados !!!
En attendant, à Dax, c’est vraiment… « La San Quintin » : Cinq oreilles
en cinq corridas formelles, c'est-à-dire, cinq sur… soixante
« possibles » (sans parler des rabos !)… ce n’est pas beaucoup
(d’autant que celles de Padilla ; une du Cid ; celle du Juli, hier,
sont sujettes à discussion… au dépens d’autres, peut-être plus
méritées).
Mais à la limite « Peu importent les oreilles ! » Il y
a mille raisons pour perdre les trophées. Le problème, c’est que, lors
de cette Feria 2011, les beaux yeux de la petite Dacquoise… n’ont rien
vu, tandis que son père, lui, aficionado… ont vu rouge !
Et j’en suis le tout premier désolé, pour Dax, pour son
aficion, et pour ses responsables !! Mais la plus grandes peine serait…
que j’en sois « l’unique désolé », et que, aux effluves du « Vino Griego »,
on reste dans le… « Tout va très bien, madame la Marquise... et Señor
Quintin !! »
Mardi 16 Août – DAX – 5ème et dernière corrida de
Feria – No hay billetes – Grand super beau – Plaza magnifique et « Ilusion
en alto » : « Toros » de La Quinta, petits mais bien faits, armés
solide, mais composant un ensemble absolument imprésentable et
inacceptable en une telle plaza et telle feria, dites toutes deux « de
primera ». Corrida absolument « détestable » au plan du comportement,
mansa et décastée ; ayant des réactions bizarres, tant dans des sorties
« freins bloqués » ou de soudains « arreones » ou « oleadas », d’un bout
à l’autre de la plaza. Corrida faible, qui eut quelques velléités de
« reste de caste », en voulant pousser à la pique… Corrida cependant
« difficile » pour les toreros, le public ne tenant absolument pas
compte de certains regards « en-dessous », de retours secs, de vilains
crochets, parsemant des dizaines d’allées et venues « sosas », fades,
tristes, insignifiantes… Corrida absolument « catastrophique », à
l’issue de laquelle le public se fâcha tout rouge, exigeant « des Toros !
Des Toros ! », sur l’air des lampions. Il est vrai que la sortie du
« moustique » cinquième, aussitôt « devuelto » par la présidence, avait
comblé les logiques impatiences…
Curro Diaz (de vert amande et or) : Silence et Ovation
– A été celui qui, de loin, a donné les meilleurs muletazos de la tarde,
dessinant au quatrième des « derechazos maison », vertical, légèrement
« despatarrado », très esthétiques par leur relâchement. Il attaqua
chaque fois honnêtement avec l’acier, avec des fortunes diverses au
final. Sans pouvoir couper (parce que n’étant pas Le Juli) Curro Diaz a
montré, à Dax, un net regain de forme et ded sitio, après sa blessure de
Séville.
El Juli (de bouteille et or) : Une « orejita de na » et
Silence – est venu, à vu, « bricolé » des séries, rapides, sans
profondeur aucune, à son premier, occis d’un Julipie « avec plongeon »
(il va se casser la figure, un jour !) Devant le cinquième, totalement
décasté, il ne put que constater les dégâts…
Miguel Angel Perera (de bleu nuit et or) : Bronca et
Silence – Trop grand, trop froid, trop fade, devant des toritos trop
petits, trop sosos, trop vides… Il tenta « son toreo », face au sobrero
sixième (le fameux 36, qui avait, dit-on, tout cassé, dans les
coulisses), mais le public ne le laissa pas faire et prit ses inversées
« a cachondeo ». Comme il traverse une longue mauvaise passe, épée en
main, cela tourna « au vinaigre »
… comme un mauvais vin Grec !!!
La vidéo de la corrida, grâce à Feria.tv:
http://www.feria.tv/video-1909_dax--deception-finale.html
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DAX : « PANISSE COUPERA T’IL
A CŒUR ? »
10
Septembre : « Eh, mon ami ! c’est que la chose est importante. C’est
maintenant que la partie se gagne… ou se perd ! »
- « Ben moi… je connais très bien le jeu de la manille,
et je n’hésiterais pas une seconde, si je savais que Panisse coupe à
cœur !!! »
- Eh !!! si tu avais regardé le jeu, tu le saurais…
Superbes moments de la littérature et de la « Tradition » Française :
« La partie de cartes », dans le « Marius » de Pagnol… Avouez que ce
passage est « d’époque », et qu’on pourrait le placer partout, en
parallèle à l’actualité mondiale, ou « hexagonale » : Au plus haut des
Bourses (Non, pas celles-là, Madame !), à New York, Londres ou Tokyo… il
y en est un paquet, qui se demandent « si Panisse va couper à cœur ! ».
Au Parti Socialiste aussi, nombre de « ténors » se
posent la même question ! Remarquez, « en face », le même doute existe,
sauf que là, « Panisse…. on sait qui c’est ! » Mais, vue les réformes et
les coupe-sombre, lui, on sait déjà qu’il coupe… à pique ! Chez « les
Verts », non… z’ont déjà tout coupé, depuis un bon moment… Restent, le
nez dans « le trèfle »…
Bilan des courses : A l’habitude, ce sont les Français,
qui resteront… « sur le carreau ! »
Mais… n’allons pas si loin ! Partons vers Dax, simplement…
Là aussi, ils sont tous autour de la table : Il y a « Cesar »…
Panisse, Escartefigue, et Monsieur Brun !!! Mais le jeu est un peu
différent…
Là, tous s’observent, avec à l’esprit, la même
question : « Dax va-t-elle couper « à cœur » ? Et si, dans quarante
huit-heures, Dax veut « couper court ! », ils sont tous là à se
demander… comment piquer la place au Calife au Calife…
Eh oui ! Dans quarante-huit heures exactement, Dax aura
décidé… parce que « le Sort » aura décidé, sous la forme de « douze
toros », que l’on espère bien présentés, et donnant grand jeu « sur
toute la durée de la lidia »… Douze toros qui, par leur « présence »,
seront venus faire le quite à tous ceux qui, par malchance ou « mauvaise
inspiration », nous ont gâché la dernière Feria d’Août…
Le problème est que, en Tauromachie, ce n’est pas comme
à la manille… On a beau regarder le jeu, on ne saura jamais d’avance…
« si Panisse coupe à cœur ! »
Enfin, on verra bien ! Cela dit, vous savez comment se termine la partie
de cartes : Dans un gros soupir, César s’écrie : « De toute façon, tout
le monde sait bien que c’est dans la Marine qu’il y a le plus de cocus…
Quarante ! »
D’accord, Dax, « c’est le 40 » mais… elle est quand
même loin de la mer…
Ca devrait aller !
Suerte, DAX !! |
DAX -
Feria de la Salsa 2011 |
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DAX : UNE FABLE DE LA
FONTAINE !
Deux oreilles et rabo pour Manzanares.
Vuelta d’honneur à un Nuñez del Cuvillo.
11 Septembre: Même si
les choses du Toro sont, et resteront, toujours « sérieuses », on a
vécu, hier à Dax, une nouvelle fable, qui nous vaut ce titre : La fable
de la Fontaine…. chaude ! »…
Au départ, on voulait ici titrer « les mouches ont
changé d’âne !! ». Mais, cela pouvait prêter à confusion, sans compter
que ce n’était poli « ni pour les mouches, ni pour l’âne »… Aussi,
restant dans le « Local, classique », on essaiera de conter ici par
quelle espèce d’hystérie semi-collective, une grande partie de la plaza
de Dax a demandé « un rabo » pour Jose Maria Manzanares, et l’a obtenu,
tandis que sans pitié, elle brûlait méchamment ce qu’elle avait adoré,
sans la moindre quête de raisonnable justice.
Dans les deux cas, ce fut d’un extrême excès : Le rabo
à Manzanares est du genre « baratito » - le président Betun, que l’on
aurait pu croire plus rigoureux, aurait été bien embêté si, par la
suite, l’un des trois avait fait quelque chose de « vraiment
exceptionnel » - Et « la sifflante impatience » envers Enrique Ponce, du
genre « déplacée », compte tenu de deux carnes qu’il eut à lidier… Il
fut long, d’accord ! Mais c’est dire le pundonor du Valenciano qui
savait, dès le premier muletazo, qu’il ne pourrait rien tirer de ces
moruchos…
Parce que, ne nous y trompons pas ! Malgré champagne et
foie gras ! Malgré vueltas et abrazos, la corrida d’hier, à Dax, est un
gros échec pour le ganadero, même si… un toro, un seul, très
spectaculaire par sa charge noble, infatigable, lui a valu une
triomphale vuelta, à l’invitation de son ami torero.
Un toro d’une rare noblesse ; un autre, ardu, violent,
encasté… puis, plus rien ! La nada complète ! Un vide absolu, tant dans
le trapio que le réservoir de race. Insulte suprême, le troisième « se
echo », se coucha, par deux fois, pendant la faena de Perera… De
mansedumbre ? Par « manque de race » ? ou simplement « malade » ? - Qui
lo sa ? Peut-être les trois !!! En tout cas, en quatre toros « et
demi », Alvaro Nuñez del Cuvillo « devolvio el triunfo », rendit le
triomphe obtenu avec « Pregonito », superbe deuxième, toro jabonero,
magnifique, noblement vibrant… qui aurait permis « beaucoup plus ! » à
un Manzanares « en pleine forme physique », ce qui était loin d’être le
cas, hier à Dax.
Jose Mari Manzanares est « la lenteur », la majesté, la
profondeur… Là, tout en étant très bien, Manzanares ne put « attaquer »
le toro, devant se défendre de ses charges continues, ardemment répétées
en continu, qui en auraient asphyxié plus d’un… Cela dit, le torero « aguanta »,
« lia », fit vibrer….et clôt son combat d’un nouveau « recibir », avec
une décision et une « facilité » qui confondent…
Autrement plus ardue fut la seconde actuacion du jeune
Alicantino, après un long intermède dans le callejon, où l'on dut lui
ôter la chaquetilla afin qu’il respirât mieux… Le toro était « bronco »,
brutal, refusant les muletazos « pa fuera », pour mieux les accepter « pa
dentro », sur le retour vers les barrières, appui de sa mansedumbre
violente. Manzanares « y alla », se joua les fémorales, en plusieurs
passes où le toro « le pointa » du regard et de la corne, se retournant
« dans le muletazo », ou le poursuivant, d’une charge brute, aveugle, « haciendo
hilo », comme on dit… Manzanares eut grand mérite à tirer ces passes, au
prix d’un gros achuchon, d’une estafilade (puntazo corrido) sous la
cuisse droite, et d’un gros accroc à la taleguilla… Le final fut
angoissant, tandis que Jose Maria Manzanares, bien plus vaillant et bien
plus « grand tueur » que son père, mettait un volapié « jusqu’au
coude », coupant un nouveau trophée, justifié cette fois…
Du coup… voilà Ponce renvoyé à un placard Dacquois,
« même pas doré ! ». Je sais bien que la nature humaine fait que l’on
« brûle, facilement, ce que l’on a adoré », mais là, Dax et ses
visiteurs auraient du, pour le moins, « garder respect » pour le
Valenciano, et reconnaître que ses deux « Cuvillo » n’avaient pas de…
« cuvillas ! »...
Ponce éluda élégamment la premier, qui
continua « suelto » tout au long de son « non combat », mais « voulut
faire quelque chose » au quatrième. Certes ce fut long, jamais
« coulé », le muletero essayant de trouver « la distance, la hauteur de
muleta, le toque… », ne les trouvant, en partie, que lorsque le public
s’était largement déconnecté… Comme il tua mal… il n’y eut pas de
pardon ! Peut-être la saison de trop pour un Ponce qui joue de malchance
aux lotos de Dax…
De son côté, Miguel Angel Perera n’aura pas mieux été
loti, en ce ruedo Dacquois : Deux « moustiques » de La Quinta, lors de
la feria d’Août (si lointaine déjà !) ; et deux « moruchos », hier… pour
danser la salsa. Moruchos « de Nuñez del Cuvillo », certes… mais « moruchos »
quand même. La également, il tenta « la continuité », face au dernier…
Mais le public n’y était plus. On attendait la sortie a hombros de
Manzanares… « Les mouches avaient bien changé d’âne !! » et, tandis que
Ponce s’en allait, front bas, rage intériorisée, la nouvelle idole
Dacquoise s’en fut en triomphe, ravie, pensant peut-être, qu’un jour,
tôt ou tard, un autre la remplacerait à son tour…
Mais cela, c’est une autre fable !
Samedi 10
Septembre – DAX – Première
corrida de la Feria de la Salsa – Plaza pleine – Grand beau, virant au
gris frais, à mi corrida – Vent soudain, pendant le cinquième : Six
toros de Nuñez del Cuvillo, très inégaux de caisse, bas, cependant bien
faits pour la plupart, la majorité « se cachant » derrière des cornes
très respectables. Devoir très discret sous le fer, le cinquième passant
« sous le cheval », et levant le tout avec grande facilité « romaneando
fuerte ». A l’applaudimètre, le deuxième, magnifique jabonero sucio qui
fut immédiatement adopté par tous. Comme le toro fut d’une noblesse
vibrante, infatigable, il fut le grand bonhomme de l’encierro,
permettant même à son maître ganadero de faire une vuelta, après qu’il
eût lui-même connu les mêmes honneurs. Cependant, il fut le seul à
émerger d’un lot « desrazado », dont le cinquième, par sa brutale
codicia, tira le monde d’un « début » de gros ennui… Malade ou « sin
raza », le troisième « se rendit », agenouillé, par deux fois, durant la
faena. Le premier, manso suelto, se paya un saut au callejon, après les
piques…
Enrique Ponce (de havane et or) : Silence et Silence,
après « divisiones ». Avis au quatrième – n’est plus « Ponce », et
encore moins quand la chance le fuit. Son premier était un triste, qui
passa son temps à charger, suelto, sin fijeza, après son saut au
callejon, où il resta accroché à la barrière par le train arrière…
Faible à droite, accrochant à gauche ; Ponce en termina d’une lame
courte, sur énième arrancada sans but.
Le quatrième, feo, terciado mais correctement armé,
passa son temps à s’arrêter à mi passe, ou « à la hanche ». Ponce tenta,
de toutes les manières, de trouver « la bonne carburation ». Il fut le
seul à ne pas se lasser, le public ne voulant pas percevoir que, peu à
peu, en corto, il y était arrivé. Deux pinchazos et une lame
atravesadilla donnèrent aux opinions, raison de se diviser.
Mala suerte de Ponce, à Dax, depuis deux ans au moins…
Est-ce raison suffisante pour???
Jose Maria Manzanares (de tabac et or) : Deux oreilles
et rabo ; et Une oreille – a eu grande chance dans son malheur. En
effet, le triomphe obtenu lui « allégea » quelque peu les souffrances
que l’on a devinées tout au long de la tarde. Souffle court, fièvre au
front, l’Alicantino paraissait ne pouvoir tenir la distance. Après son
premier combat, il fallut lui ôter la chaquetilla et largement débrocher
la taleguilla, afin qu’il respirât mieux… Pourtant, malgré cette rude
épreuve, physique et « morale », Jose Maria Manzanares monta vibrante
faena à un toro d’une noblesse exigeante, asphyxiante, dont les charges
répétées, principalement à droite, furent mises à profit avec virile
élégance mais peu de profondeur. Toro « prompt », très noble, chargeant
très fort, qui en aurait étouffé plus d’un. Séries « de quatre en un »,
le torero restant l’axe central d’une « ronde cornue » qui fit gros
effet sur le public. Le trasteo « baissa un peu » sur la gauche, plus
« travaillée », mais remonta sur nouvelles droitières et autres
« inversées », au soleil. Manzanares alors, sembla avoir « un gros coup
de fatigue », mais… « la caste torera » fit le reste : Se profilant
soigneusement, Manzana hijo mit, avec déconcertante facilité, un énorme
« recibir », qui roula rapidement le brave animal. Une oreille pour la
faena ; une pour l’épée… Le président y rajouta feu vert « au rabo »,
peut-être trompé par la pétition à la vuelta d’honneur pour le bon « Pregonito »…
Un premio qui parut « excessif en tout », même si la vuelta en compagnie
de l’ami Ganadero (Alvaro Nuñez) fut grandement sympathique…
Devant le cinquième, arrivé cru à la muleta, après
avoir « monté haut » cheval et cavalier impuissant, Jose Mari Manzanares
fit un immense effort, le toro chargeant « a regañadientes », à
violents contre cœurs, « vers en-haut », tandis qu’il prenait mieux les
muletazos, « vers en-bas ». Vaillant duel que livra le torero, tirant de
dures droitières, se faisant menacer durement, et même accrocher
dangereusement, sur de retours violents d’un bicho qui « se pensa »
chacune de ses charges. Pour clore cette bagarre, Manzanares se cadra et
partit pour une grosse épée, « al volapié » cette fois, poussée…
jusqu’au coude. Oreille juste, pour le trasteo et pour l’épée. Triomphe
logique et vuelta « d’amour ».
Miguel Angel Perera (prune et or) : Silence ; et
Silence – aura passé son temps à maugréer sa déveine… Bien reçu par
delantales, sans rectifier, son premier lui permit un joli quite par
tafalleras, liée à gaonera, rebolera et pecho de capote… Et puis… ce fut
tout ! Débutant par le haut, Perera vit le toro rapidement baisser, et
même se coucher, par deux fois, devant sa muleta effarée. Il fallut vite
conclure, dans une indifférence compréhensive.
Par contre, le public ne sut, ou ne voulut, pas voir
les efforts de l’Extremeño, certes un peu trop « inexpressifs », pour
fixer la charge du sixième, et lui donner longueur et continuité… Il y
parvint en partie, mais un trop grand soupir du tendido le fit renoncer.
Mato « sin fé ! », et rentra au burladero en marmonnant de rage et
malchance… Il y a des jours, comme-ça !
En vidéo: Jose Maria Manzanares et "Pregonito" - grâce à Feria.tv:
http://www.feria.tv/video-1941_dax--carton-plein-pour-manzanares.html
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DAX: « RIEN NE VA PLUS! »
Corrida désastreuse
de Victoriano del Rio.
Juli et Cid furent… détestables!
Morante… le plus « honnête ».
12 Septembre : Peut
on venir, bien habillé, bien parfumé, et tout applaudir, quoi qu’il
sorte ? quoi qu’il arrive ? – La réponse est « non ! »… sauf à Dax.
Peut-on venir, de manière préméditée, avec une grande
banderole portant ce mots significatifs « Aficion indignée », et ne la
déployer que lorsque les choses vont définitivement très mal, mais non
pas « avant le paseo », comme on dit, « dando la cara » ? – La réponse
est « non ! », ajoutée de cette notion « Pas si fous !! »
Une chose est certaine : « Le Système » mis en place
par le groupuscule « multinational » qui domine et manipule la Fiesta
Brava, avec en tout premier lieu le fameux « G 10 » des toreros
vedettes, n’a absolument que faire du sentiment… Deux seules choses
l’intéressent : Le fric, immédiat ; et la garantie d’un triomphe, à
moindre risque (même s’il existe toujours, même en tienta), de façon « à
exiger plus », l’année prochaine…
Mais que l’on regarde l’Histoire : Rarement une
corrida « du Siècle » a connu bonne répétition, l’année suivante…
Autre vérité, rarement un torero, répété en une feria
ou temporada « courte », ne s’est donné « à fond » sur ses deux sorties…
Et puis… « la
Politica » !! Cette pieuvre malsaine qui s’infiltre partout, et dont le
spectateur payant n’a que faire…
Aficionado ou pas, il a un droit : « Des toros… qui
sont des toros, face à des toreros… qui sont des toreros ! » Ensuite,
que la corrida sorte faible ou décastée, c’est le fameux dicton « des
melons », et l’organisateur, quel qu’il soit, ne peut en être tenu
responsable. Ensuite, qu’un torero « fasse la gueule », qu’il soit
enrhumé ou qu’il pinche vingt huit fois, l’organisateur ne peut en être
tenu responsable… Mais que, en une plaza dite « de primera », l’on sorte
des toros qui sont, en trapio, « la moitié » de ce qui sort en novillada
à Madrid… et que ces messieurs, en particulier « El Cid », viennent
faire les beaux pour « un tentadero… à plusieurs millions des anciennes
pesetas, et qu’il prennent des airs de vierges effarouchées parce que
personne ne suive, même les plus « tolérants »…ça, c’est inacceptable !
Mais alors, quelle est la solution ?
Et ceux qui peignent si bien les banderoles, mais ne
les sortent que lorsque l’on en est au « plus mauvais des dix de
der ! »… que proposent ils ?
- Compte tenu du « public Dacquois », de l’Histoire de
Dax, du « contexte » socio-politico- taurin de la ville… que proposent
ils ? Et quelle feria pensent ils monter, avec dix à douze moins
d’avance, compte tenu de l’incroyable pauvreté de la Cabaña brava
actuelle ; compte tenu du « Système » par lequel il faudra passer ? Et
compte tenu d’une plaza qu’il faut à tout prix remplir ?
Maintenant, autre
question qui à pour thème : « Papa » Juli !!!!
Peut on me dire comment se fait il qu’entre les ferias
de Mont de Marsan et Dax, les quatre corridas les plus « scandaleuses »,
en présence, furent « menées » par El Juli, en tête d’affiche ? Digo !!!!
Elles ont pour noms : Les deux de La Quinta, absolument inacceptables,
même en novillada ! La
corrida d’hier, de Victoriano del Rio !
Et la corrida de l’alternative de Thomas Dufau,
de Garcigrande, « muy desigual »
Et peut on me dire, alors, pourquoi El Juli « trago »,
dut accepter la corrida de Joselito, à Bayonne?
– La réponse est : « Parce qu’il n’est pas fou !! » Il
sait ce qu’il peut exiger en chaque plaza, et son mentor est là pour
« sur-exiger » à sa place…
Et les copains du G10 fonctionnent bien… « à l’ombre du
Juli »
Et maintenant,
quoi ??? On va chasser les têtes et sortir les coupe-coupe ! Dax va
devenir, l’espace d’un automne « Taurin », une véritable jungle où il ne
fera pas bon venir prendre l’apéro… « en toute convivialité », bien
sûr !!!
Pourtant, l’équation semble sans solution… A moins de
celle-ci, « radicale », que nous avons déjà développée par deux fois, et
que le foot inspire :
1/L’empresa fait le choix des lots de toros, sans dire
ni savoir « qui se mettra devant ». Dax étant avant tout « Torerista »,
elle choisit des ganaderias dont on sait qu’elles peuvent allier « trapio »,
caste et noblesse… quoique rien ne soit sûr, nulle part, à 100%. (Au vu
de Bilbao, on peut cependant penser : Alcurrucen, Pilar, mais également
Fuente Ymbro, Joselito, certains Domecq… et pourquoi pas un retour de
Baltasar Iban ?
2/Elle fait un appel d’offre aux toreros, et elle
retient la liste de ses préférés, dans ceux qui se sont positionnés.
Personne ne sait ce qu’il va toréer, et aucun torero ne sera répété. A
prendre ou à laisser !
3/Une fois les listes composées, on fait, en grande
soirée publique, le « tirage au sort » de la Feria, comme pour les
différentes phases des grandes compétitions sportives, notamment de
foot, au niveau Européen ou mondial… Dans une grande vasque, les noms
des ganaderias; dans une autre, à côté, ceux des toreros volontaires,
retenus: Six fers d'un côté; dix-huit postes, de l'autre! Le torero qui
refusera le verdict du sort, en public, ne viendra pas, pour trois ans!
Et ainsi, la Feria est « créée », sous les yeux de
tous, le sort attribuant à chaque diestro, ses adversaires… Faire de l’Aficion
« le témoin direct » du montage de sa temporada, a double avantage :
1/Il tait les contestations… « Pour tirer les boules »,
on choisira « l’Aficionado indigné », entre autres !!
2/Il « musèle »(en partie – ne nous berçons pas
d’illusions) les machinations des toreros vedettes, de leurs
administrations, de leurs veedores…
3/Il ouvre la piste à une nouvelle formule où « c’est
le payant » qui décide, et non « Papa Juli » qui va chez La Quinta,
décidant quel toro va ici, et quel toro ne va pas là…
Bien sûr, ceci est illusoire, tel que le mundillo
« est » !!! Mais, c’est Dax qui paie !! En toute indépendance… Et elle
est la seule, justement parce qu’elle est indépendante… à pouvoir
« décider cela », et en faire… un spectacle !
Hier, le spectacle
fut « navrant », à plusieurs niveaux… Et à tout prendre, je préfère
encore l’attitude, sans détour, du Morante, qui plie les cannes devant
le premier, mais tire les six naturelles qu’il y avait à tirer du
quatrième… à celle d’un Juli, parfaitement au courant des choses, qui
« fait son maximum », l’air enragé, pour tenir debout de pauvres « ères
cornus », mais prend « triple tangente », épée en main. D’indécent, le
Julipié devient vraiment « scandaleux »… surtout lors des pinchazos. Et
je préfère les essais dégoûtés du Morante au « cirque » que nous à fait
le Cid, à ces deux mini-bestioles à la noblesse d’ange, se comportant
« comme en tentadero », mais s’offusquant qu’on ne l’ovationnât pas, lui
qui toréait comme « los mismisimos angeles »…
Por favor, « Don » Manué !!! Un minimum de dignité !!!
Cela dit… A Valladolid, la corrida de Victoriano del
Rio était aussi « terciadita », aussi faible, aussi noble… mais la terna
lui coupa dix oreilles !!! Asi que…
Corrida
« détestable » !
Attitude « détestable » d’une partie du public !
Passivité « désolante », d’une autre !
Dax en tirera t’elle les leçons ?
–Rien n’est moins sûr… Vu « como esta el patio !!! »
Mais tout cela n'est... que mon opinion!!
Dimanche 11
Septembre – DAX – Dernière
corrida de la Salsa, et de la Temporada – Plaza pleine – Ciel « entoldado »
et température idéale : Six « choses » de Victoriano del Rio, caisses
sans trapio (le premier « passe » !), se cachant derrière des cornes
correctes; sans forces ni race, deux toros se couchant durant la lidia.
Toritos d’une idéale noblesse, que ceux du lot du Cid.
Faibles en tout, à peine touchés au fer, le
premier excepté, qui poussa fort en deux entrées (trop lourde, la
seconde !)… Nobles en tout, parce que faibles et sans race.
Lassé, le public réagit différemment : Indifférence
pour « les trop polis » ; et intempestives réactions, « durant la lidia »,
pour les plus aigris. Une banderolle apparut, portant en grosses lettres
"Aficion indignée", qui fut applaudie, debout, par une grande partie
du public. Au final des la course, grande bronca et coussins dans
l'arène. Cibles de l'ire populaire, la commission taurine et son
président, lequel aguanta, dignement, sous les lazzis.
Morante de la Puebla (Brun foncé et or) : Bronca ; et
Silence, après avis – Deux bonnes véroniques, à gauche, au premier ;
puis ne veut pas le voir, après deux courts essais. Resta longtemps
devant le burraco quatrième, ayant découvert un côté gauche « plus
allant », à mi faena. Il y eut quelques bons détails à la naturelle,
sans continuité. Tua mollement, d’une presque demie, et rentra au
burladero, faisant moue lassée.
El Juli (de vert laitue et or) : Silence et Ovation
– se signala, d’entrée par un bon capeo au deuxième : Delantales ; mise
en suerte galleando par chicuelinas ; grand quite pas tapatias, gaoneras
et remate torero. Hélas, le toro se fige, au deuxième tiers, et ne
reprendra jamais le moindre allant. Face au cinquième, Juli multiplia
les muletazos, vulgar, essayant d’allonger la charge du morucho… Il fit
illusion dans les multiples manoletinas finales. Aurait coupé (mais
si !) sans deux vilains pinchazos en « super Julipié ». Ovation et salut
désolé (« tu parles ! »)
El Cid (Bleu nuit et or) : Ovation et salut « vexé » ;
et Ovation – aura, sans pudeur aucune, allongé à satiété deux faenas
« de tentadero » à deux « moustiques » imprésentables, d’une noblesse
infinie ; jouant les matamores, muleta en main ; et les hystériques,
après lame tombée, au troisième. Sembla s’offusquer qu’on ne l’admirât
pas, devant le sixième. Bon torero, peut-être ! « Psychologue et
respectueux du public » et « Aficionado à la Fiesta Brava »… à voir !
A Dax, les choses doivent changer… même si les hommes
ne changent pas.
La video de la corrida, grâce à
Feria.tv:
http://www.feria.tv/video-1942_decevant-final-de-toros-y-salsa.html
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