SPECIAL " FERIA DE MONT-DE-MARSAN"
 

   MONT DE MARSAN - LA MADELEINE 2010 

Vendredi 16 Juillet :
     Toros de Miura, pour Juan Jose Padilla, Rafaelillo et Julien Lescarret.
Vendredi 16 Juillet - 22h: Grand concours Landais.
Samedi 17 Juillet - 11h: Concours France/Espagne de "Recortadores"
Samedi 17 Juillet :
     Toros de Garcigrande, pour Enrique Ponce, El Juli et Matias Tejela.
Dimanche 18 Juillet :
     Toros de Fuente Ymbro, pour Sergio Aguilar, Luis Bolivar et Arturo Macias.
Dimanche 18 Juillet – en nocturne – Corrida Portugaise:
     Toros de Campoamor, pour Sergio Galan, Alvaro Montes et Manuel Manzanares. 
Lundi 19 Juillet – au matin – Novillada piquée :
     Novillos del  Torreon, pour Thomas Dufau et Mathieu Guillon, en mano a mano.
Lundi 19 Juillet – Corrida mixte :
     Toros de El Pilar, pour Enrique Ponce et Daniel Luque, précédés de Pablo Hermoso de Mendoza, face à deux  Bohorquez.
Mardi 20 Juillet – au matin (11h) – Novillada non piquée:
     Quatre erales du Lartet, pour Sofian, Juan Ortega, Juan Leal et Manuel Rodriguez.
Mardi 20 Juillet :
     Toros de Victoriano del Rio, pour Manolo Sanchez, Morante de la Puebla et Sébastien Castella.

     Pour tous les renseignements: http://www.fetesmadeleine.fr/index_regiefetes.html

 

MADELEINE 2010 : LA REVANCHE DE LA SAN FERMIN !!

     16 Juillet : Cette fois « on y est !» : La Feria de Mont de Marsan débute aujourd’hui, avec un programme « fort », où l’on retrouvera les vainqueurs « ex aequo » de la récente San Fermin.
     Le hasard faisant bien les choses, le public du Plumaçon va vivre « la revanche de Pamplona », entre Fuente Ymbro et Victoriano del Rio, récemment couronnés en Navarre. « Un aliciente » de plus à une feria qui en compte plus d’un. Qu’on en juge :
     Les Miura, aujourd’hui, pour ouvrir le bal ! Padilla, qu’on ne présente plus, de même que Rafaelillo… Mais « Lescarret, face aux toros de Zahariche », sera le point d’attraction de la corrida au fer « et aux idéees » légendaires.
     Samedi, Ponce et Juli, enfants chéris de Mont de Marsan (depuis toujours, le Julian), devraient faire parler « classe et poudre ».
     Dimanche : grosse bagarre, avec un cartel « international », face aux fameux Fuente Ymbro, qui, l’an dernier en ce ruedo, avaient donné la meilleure corrida de France : Un espagnol :Sergio Aguilar, dont on attend enfin « la véritable explosion » ; Un Colombien : Luis Bolivar, qui doit « relancer » la machine, en une temporada où il semble un peu « a menos » ; Et un Mexicain, Arturo Macias, « figure » en son pays, mais « petit débutant », cette année en Europe.
     Lundi, une corrida « mixte », dont on sait qu’elle n’est pas forcément du goût des aficionados, rassemblera Ponce et « le Grand Pablo » dont les chevaux seront les totales vedettes du ruedo, tandis qu’à deux pas, Daniel Luque accompagnera les figuras… sans pourtant s’en laisser compter.
     Et enfin, mardi, en l’absence forcée d’un Jose Tomas, qui se remet lentement de sa cornada du 24 Avril, on aura... le Morante. En 2010, on sait que ce nom est… tout un programme !  A ses côtés, un Sébastien Castella « en pleine bourre », mais qui a besoin d’un triomphe « sans appel », en début des grande ferias du Sud Ouest. Quant à Manolo Sanchez, engagé comme « telonero » de Tomas, il peut être… une surprise. Mais, en ce dernier jour, comme « autre » cerise sur le grand gâteau de Madeleine, les toros de don Victoriano, auréolés du récent triomphe de Pamplona…
     Si l’on ajoute à cela le mano a mano, lundi matin, des novilleros locaux (avec un Mathieu Guillon qui renverse tout, actuellement), face aux produits de Cesar Rincon ; Si l’on y adjoint la « sin picar » du mardi, avec le vainqueur de Bougue ; si l’on n’oublie pas « la Portuguaise » du Dimanche, et le grand concours Landais de ce soir… puesssss ! imaginez un peu !
     Pourtant, je resterai, personnellement avec « un aliciente mas !!! » : La revanche de Pamplona, entre Fuernte Ymbro et Victoriano del Rio !
     En un pays, en une Feria où, quoiqu’on en dise, on est plus « Torerista » que « Torista », voilà qui n’est pas commun, en espérant que tout le monde se mettra d’accord sur une nouvelle victoire du Toreo, de la bonne et honnête lidia, en un mot…
« De la Fiesta Brava ! »
     Que haya suerte para todos ! Et Vive Madeleine 2010!!!
     Que lo pasen bien, todos, allli en Mont de Marsan !!!    

 
 
          SPECIAL "FERIA DE LA MADELEINE" - MONT DE MARSAN 2010
 
 

MONT DE MARSAN : « ET TU RETOURNERAS POUSSIERE ! » 
     Rafaelillo donne une vuelta « de torero ».

     17 Juillet : Peut-être les constants nuages de poussière d’une piste se mettant au diapason de « la Rigueur », étaient ils là pour rappeler aux Miuras que, toros « de légende » ou pas, ils retourneraient à la poussière, soit directement, soit par « dégustateur » interposé.
     Et à vrai dire, ils ne méritaient que cela, les Miuras d’hier, en cette ouverture de la Madeleine 2010.
     Allez ! On les dira « très inégaux » de présence, la plupart tirant à « muy feos », comme la plupart du cheptel, d’ailleurs. Mais quand on dit « Miura », on s’attend à un comportement de Miura, c'est-à-dire : Fort, brutal, souvent tordu… Hélas, il n’y eut que très peu de cela dans la Miurada de Mont de Marsan, la « flojedad » des uns ayant donné rendez vous au manque de race des autres, Julien Lescarret pouvant en témoigner, qui fut la toute première victime de ce sorteo néfaste : Son premier, cojo, fut remplacé par le sixième (se corrio turno), qui fut lui-même un nouvel invalide. Et, en parlant de sixième, le sobrero de Jose Vazquez, énorme mastodonte surchargé de graisse autant que d’années, « no podia con su alma », se montrant si faible, qu’il se répandit à plusieurs reprises « dans la poussière, les bra..as en croix ! ». Que tristeza !
    Des quatre restants, on retiendra le lot de Rafaelillo, en particulier son premier, salpicado finement armé, qui fit son devoir à la pique, lors d’un tiers mené très honnêtement par le maestro et son piquero, et garda grande mobilité et noblesse « Miureña », à la muleta du Murciano. Le cinquième aussi, eut de la mobilité, mais celle-ci « varia ses humeurs » régalant deux charges à peu près potables, pour « partir au cou du torero », à la troisième. Un toro menteur, « de mucho cuidao ! », que Rafaelillo brinda au Juli, présent au callejon. Quant aux toros de Padilla, on réservera toute opinion, le Cyclone de Jerez n’ayant apparemment pas digéré son dernier épisode avec les Miuras de Pamplona, et montrant grande aversion à rester « quieto », excepté en quelque naturelle au quatrième. Le public Montois se montra très courtois à son égard, malgré des conclusions bien piteuses. Si l’on ajoute que Lescarret, jusqu’au moment de l’acier, « fit bien » ce qu’il avait à faire, en de telles circonstances, on verra donc que la corrida, sur quatre toros… mordit la poussière. De même que les spectateurs des premiers rangs.

     Reste un petit grand homme tout frisoté, dur surnom torero de Rafaelillo. On le tenait pour « batailleur », vibrant, trépignant, un brin roublard… Il est probablement tout cela, les trois-quarts du temps. Mais hier, au Plumaçon, sa première faena contint de très bonnes séquences, très toreras, où la variété, le classicisme et même une certaine esthétique eurent pour « ciment », une terrible volonté de triompher que seule l’épée mit à bas. Séries « a mas », sur les deux mains, avec au final de surprenantes naturelles, pieds joints, de face, citées muleta pliées au bras, comme le pratique Ponce… avec d’autres toros. Des remates variés, bienvenus ; et même un pecho, bien conduit, presque « enroulé », alors que le Rafael de Murcia est un champion du « droit devant, en ligne ! »
     Muy torero, Rafaelillo, devant ce « Primillo », auquel il aurait coupé… si l’épée avait bien voulu, comme tant de fois. Le torero perdit là « une grande oreille », que le public aurait voulu lui donner, au cinquième. Hélas, encore une fois, l’acier du descabello se refusa, et c’est visage fermé, tout d’abord, que Rafaelillo entama la vuelta… pour enfin sourire sous la grande ovation qui salua une actuacion « de entrega total », comme démontré en un long trasteo, souvent inégal et « malin », devant un cinquième qui l’était tout autant. La faena fut souvent un concert de demi passes, très rapides, mais, à cause de la poussière, je n’ai peut-être pas bien vu… Ou si?
     « Mucho polvo ! » Beaucoup de poussière ! Et ce soir… on y retourne !!!  

     Vendredi 16 Juillet – MONT DE MARSAN – 1ère corrida de La Madeleine – Presque plein – Tarde agréable, mêlant de gris au « bleuissant » - A partir du troisième toro, poussière fine et abondante, désagréable : Six toros de Miura, dont le troisième fut changé, pour cojo. Lot très inégal de présence, dont le grand défaut fut le manque de force. Le sixième et le quatrième donnèrent de vraies inquiétudes quant à l’état présent de Zahariche, dont le propriétaire pourra se consoler un peu par le comportement du deuxième de la tarde, fortement ovationné à l’arrastre pour sa fixité à la pique, et sa grande mobilité, empreint de noblesse, à la muleta. Le cinquième eut aussi grande mobilité, mais beaucoup plus « tordue », au court de la faena. Le sobrero sixième durt un Domecq de Jose Vazquez, âgé, atacado de peso, vite asphyxié et invalide. Triste.

     Juan Jose Padilla : Silence et Silence – aura tant mauvais souvenir des Miuras de Pamplona, qu’il ne se confia que peu, devant ceux de Mont de Marsan. A retenir, devant son premier, deux largas à genoux et un remate, au capote ; le violin, « arrêté », aux banderilles… et c’est tout. Sa faena fut un concert  de doutes et de ruptures, le tout évidemment conclu « de mala manera » avec l’épée. Le toro, certes, arriva « court », mais Padilla ne fit rien pour « allonger ».
     Devant le quatrième, « tres cuartos de lo mismo »… mais en pire. A retenir, une première paire de banderilles, et quelques naturelles, isolées, lorsque le torero voulut bien rester quieto. Ce ne fut pas souvent. Lame trasera, vilaine.! 
     « Rafaelillo » : Ovation et Vuelta après un avis
– Connut une journée très brillante, avec la muleta, mais désastreuse, avec les aciers. On soulignera avant tout sa volonté de faire les choses « bien », à la lidia, aidé en cela par deux picadors, honnêtes en ce jour, qui furent justement ovationnés à leur sortie. On soulignera de même, et à grands traits, « las ganas » d’un torero qui monta, au deuxième de la tarde, un cardeno salpicado du nom de « Primillo », une jolie faena, allant « a mas », au cours de laquelle il toréa « à fond », main très basse, avant de se laisser aller à des suertes plus « artistiques », qui en auront surpris plus d’un : Naturelles de face, remates divers, jolis pechos au final. Hélas l’épée se refusa par deux fois, avant la casi entera libératrice, en avant et verticale, scellée d’un descabello spectaculaire. Adieu à une oreille bien gagnée.
     Rafaelillo, qui fêtait hier son anniversaire, brinda le cinquième au Juli . Peut-être ne fut il le seul à ne pas être trompé par la mobilité de ce « Pataschulas », qui fila presque droit.. au début. Soudain, il se mit à couper sur les deux côtés, ruinant tout espoir de muletazos, longs et templaditos. Rafaelillo entra alors « en bataille », assénant au toro des séries vibrantes de muletazos courts, rapides, électriques et à tout dire, un brin pueblerinos. Le tout, dans un immense nuage de poussière. Hélas la conclusion fut encore une fois décevante, sous la forme d’un pinchazo hondo, suivis de deux descabellos tandis que sonnait la vuvuzela présidentielle . Mais Mont de Marsan fut grande, qui fit donner à Rafaelillo une vuelta méritée, de celles « qui dressent les poils ». Muy bien, torero.
     Julien Lescarret : Silence après avis ; et Silence déçu
– aura fait paseo, « exactement »… pour rien ! Probablement impossible d’avoir, « en trois toros », si grande malchance : Son premier est boiteux. On proteste et il est rentré. « Se corre turno ! », on sort le sixième… mais à peine dans l'arène, celui-là de même, avoue triste forme physique. Le toro sera gazapon et court de charge. Nada ! Quant à l’énorme « tonton », très âgé et durement armé, sorti en sobrero sixième, « Trop vieux ! Trop chargé ! Trop tout !
»... Le public demanda au torero d’abréger… ce qu’il ne fit pas. Par deux fois, épée en main, ce fut très… laborieux. Vraiment, le calice jusqu’à la lie ! Et beaucoup de poussière avalée !
     Dans les cuadrillas, à féliciter en son entier, celle de Rafaelillo, notamment au cinquième de la tarde.

 

MONT DE MARSAN : « JULIESQUE !!!! »
     Quatre oreilles pour l’enfant du Plumaçon.
     Enrique Ponce : Leçon « en trois avis » !
     Matias Tejela : vaillante différence !

     18 Juillet : Ce ne sera pas la corrida de l’année. Peut-être sera-ce la corrida de la Feria.. mais on espère que non ! Quoique...
     Certes hier, on a vu toréer… et l’on a vu « bien toréer ! » Pourtant on ne pourra s’empêcher de déplorer, d’une part le trapio, pour le moins réduit, des Garcigrande, notamment dans la première mi temps; et surtout, la disparition du premier tiers, le Juli faisant lever le palo à la première égratignure, tandis que le public en sa majorité, applaudissait le piquero… parce qu’il n’avait pas piqué.
     Si l’on est, ici, les premiers à condamner les interminables mono-puyazos, bien traseros, en systématiques cariocas, on traitera de même le fait de « cuidar » un toro au point tel qu’on ne laisse même pas « mettre la tête »… et je ne parle pas « des reins ».
     Et pourtant… ce sont des toros ! Et des toros… de combat !
     Hier à Mont de Marsan, la corrida de Domingo Hernandez et Garcigrande a été « aimable », même si les divers incidents de la lidia soulignent bien que… ce sont des toros. Qu’on en dise deux mots à Tejela, qui fut douloureusement accroché par le troisième… Qu’on en parle à Bonijol, qui se joua le cuir en essayant de protéger son cheval, que le troisième renversa traitreusement, en le prenant « por los pechos ». Qu’on en parle à Enrique Ponce qui eut maille à partir avec un manso quatrième, aquerenciado en tablas. Un toro dont il tira un parti insoupçonné, en une faena, remarquable en sa première moitié, mais trop longue et « forcée » en son final, qui mena le bicho à refuser la mort, lui qui la demandait « trois séries avant ». Ponce alors connut une totale déroute, frôlant de très près les trois avis, mais recevant l’ovation de tout un peuple... Cosas del toro !

     Nous reste le Juli !!! Ayyy ! Juli et Mont de Marsan !
     On serait tenté de dire « le Juli de 2010… et toutes les plazas de la terre ! ». C’est que… ce Juli 2010 « se sale ! », comme on dit… une expression que l’on traduira par « est tellement insolent de facilité qu’il en exagère… ».
     Quatre oreilles que l’on ne discutera pas, malgré les « Julipiés » explosifs, portés à toute vapeur, qui mirent le feu définitif sur toutes les banquettes. « Ayyy ! Juli !!! Que bien te lo montas !!! »   Après tout…. puisque cela « marche » !
     Cependant, c’est le Juli « avant l’épée » qui nous paraîtra totalement admirable, par la puissance, par la technique, par l’intelligence et le courage, par les ganas, l’envie de toujours se surpasser, en un mot… par l’Aficion.
     Juli, totalement « admirable » au capote, où il imprime une autoritaire douceur qui fait de ses véroniques les premiers « compas » de la lidia. Sensationnel dans ses quites et ses remates, à la fois précis et « abandonnés », le Juli est devenu un des énormes capeadores du moment.
     La réception et le quite au cinquième furent grandement applaudis, alors qu’ils méritaient… un arc de triomphe. C’est que, même à Mont de Marsan, le voir si parfait devient « chose courante »… De fait, il fut « sensationnel » au capote.
     Sa première faena fut « autoritaire », en deux parties : La première, liée, main très basse, un peu rapide, comme si « dépêchons nous, on n’a pas que cela à faire ! » Et la seconde, en une multitude d’enchaînements, où le toro ne peut que suivre, tant le poder du torero est entier.
     L’autre faena y aura ajouté « le génie » et « le gusto ». Du génie dans certaines suertes nouvelles, bienvenues, qui assoient encore plus la domination de l’homme sur le noble animal ; et du « gusto » en certains muletazos soudain ralentis à l’extrême, interminables, qui vous arrachent « le olé total », celui de l’émotion profonde… Le Olé des tripes!!!
     Sensationnel, ce Juli qui partait hier, pour « dos y rabo » face au cinquième. S’il n’y avait eu ce premier mete y saca, avec l’épée… on en parlerait, aujourd’hui. Dans l’euphorie du triomphe, on accorda au toro une vuelta d’honneur qui ne s’imposait qu’au vu de sa noblesse…
« Y eso no es !!! »

     En voyant Tejela, on aura vite compris, et vite fait la différence… avec les deux autres « monstres ». Non qu’il fut mal, mais souvent plat et répétitif, sans le charisme, sans « la chispa esa ». Pourtant, Mont de Marsan lui fera couper une oreille de chaque adversaire, et lui offrira la sortie a hombros en compagnie du « maître des lieux », Julian Lopez « El Juli », en une tarde totalement...  « Juliesque ».

     Samedi 17 Juillet – MONT DE MARSAN – 2ème corrida de Feria – Plain total – Ciel mi-bleu, mi-gris, au dessus de la plaza, juste de quoi faire bisquer les photographes – Dans le callejon, présence de Sergio Aguilar et du Mexicain Arturo Macias, qui se présente, ce dimanche, dans le Sud ouest : Six toros de Matilla, dont cinq de Garcigrande, et un de Domingo Hernandez (le cinquième). On regrettera le trapio insuffisant des trois premiers, en une telle feria, les trois derniers sortant plus corpulents, mais moins armés, les pointes du dernier s’ouvrant à toute critique. Une corrida dont la qualité majeure fut « la noble mobilité », en particulier chez les 1, 2 et surtout 5ème, ce « Espejo » qui fut une véritable machine à charger droit, auquel fut généreusement accordée la vuelta d’honneur.

     A la pique, ce fut jour de RTT pour la plupart des varilargueros, notamment ceux du Juli. Le 3ème, le plus roublard des six, fit semblant d’être brave et puissant, envoyant l’équipage au sol, en ayant pris le cheval « por el pecho ». Le 4ème fut un manso « aquerenciado en tablas », qui finit noble, par la grâce de son lidiador. En un mot, un lot « en trois et trois », qui fit passer grande tarde à « la majorité » du public Montois, prêt à tout applaudir à tout ce que faisait son idole, El Juli.
     Enrique Ponce : Ovation après avis ; et Ovation de consolation, après deux avis « et demi »
- toréa formidablement, et tua… lamentablement. Ayant reçu le trophée au triomphateur 2010, en fin de paseo, le Valenciano mit toute son envie et son élégance technique à monter jolie faenita au joli « primerito ». Faena qui débuta fort bien, mais alla un peu « a menos », le toro se compliquant un peu. En portant un premier pinchazo, Ponce sortira durement « rebotado », et roulera au sol, sans autres conséquence que le susto et la taleguilla en poussière (parfaitement maîtrisée, hier !).
     Par contre, Enrique Ponce sera « un véritable maestro », en la première partie de sa faena au manso quatrième, aquerenciado en tablas, auquel il imposa sa technique, sa vista et sa vaillance. Laissant « muleta puesta » et faisant le pas en avant, en fin de chaque muletazo, le Valenciano empêcha le toro de s’enfuir, le gardant dans sa ronde, le long des barrières, « liant » d’imprévisibles muletazos qui finirent par « s’abandonner » de plus en plus, avec en clôture de cet exploit, un pecho sensationnel, à la porte même du toril. Ramenant alors au centre un toro dorénavant « convaincu » et soumis, Ponce égrena les muletazos d’élégance, et… en fit trop. Alors que le toro « demandait la mort », Enrique Ponce voulut à tout pris placer « sa Poncina », (double doblon enchaîné, qui met à rude épreuve la couture centrale de la taleguilla) et… « se paso de faena ». Alors que tombaient les avis, le matador se mit à picoter vilainement, ayant perdu toute confiance, tandis que le toro en reprenait tant et plus. Un véritable désastre qui frôla de très près « le toro al corral ». Pourtant :
« Quelle leçon ! » C’est ce qu’aura reconnu le public Montois en ovationnant d’importance le torero bien déçu.
     El Juli : Deux oreilles ; et Deux oreilles
– a été « énorme », comme il l’est souvent, un peu partout, cette année. Mais à Mont de Marsan, il a mis le turbo.
     Avant tout, Juli aura été « magnifique » avec le capote, toréant « vraiment », de plus en plus précis, de plus en plus lent, de plus en plus « a gusto ». Déjà très bien, à son premier, il sera « magistral », devant le cinquième, alternant les suertes et les remates divers, templadissimos, « précis et précieux », tant dans la réception que dans son quite. Sensationnel, le Juli, avec le capote.
     Faisant à peine toucher ses toros par les piqueros, Juli monta « une bonne faena », au deuxième ; et « une énorme faena » au cinquième. Détailler ici les deux dissertations serait vain : On parlera de précision et de puissance face à son premier, en un trasteo « mathématique », débuté par statuaires. Et l'on parlera « de gusto » ou « de totale toreria », devant le grand cinquième toro que fut « Espejo », à la muleta. Là, Julian Lopez joua « la cadence », parvenant à vraiment « ralentir » la charge du toro, tant son temple fut complet. Il y eut des muletazos « a camara lenta », sur chaque main, qui firent rugir les aficionados et les professionnels. Il y eut des trouvailles (nouvelles dosantinas) enchaînées, qui levèrent les ovations. Il y eut… un véritable « faenon » de puissance et de bon goût.
     Hélas, ce grand, cet immense torero qu’est Juli, continue de « tricher » en entrant a matar, dans une technique désormais parfaite, qui roule les toros… autant que les publics. On peut le regretter ! On peut aussi l’accepter… comme « un signe des temps ».
     Matias Tejela : Une oreille ; et Une oreille
– aura mesuré, et avec lui toute la plaza, la difficulté à passer derrière un tel « ouragan », en une plaza du Plumaçon, qui est totalement « du Juli ».
     Il joua pourtant sa carte « à fond », recevant proprement un premier adversaire qui tournera « au léger vinaigre ». Le torero « ne pesant pas » suffisamment sur sa charge, le toro, peu à peu, va le gagner de vitesse, le surprenant en une grosse voltereta, fort violente et douloureuse, sur une naturelle trop peu « commandée ». L’espace d’un instant, on crut à la grave blessure, mais Tejela revint, grimaçant, une estafilade légère à la cuisse gauche, et se plaignant d’une blessure qui ne saignait pas (On pensa plutôt à une lésion osseuse, près du coccyx). Tuant bien, après des manoletinas ajustées, Tejela promena une oreille, avant de partir vers l’infirmerie.
     Il reviendra, face au fade sixième, tirant une multitude de passes, dont certaines très bonnes, mais « ne passera pas la rampe ». Cependant, l’épée faisant son œuvre, et la corrida étant désormais « euphorique », il y eut « una oreja » et sortie a hombros. Au fond, le public était content ! N’est pas là le principal ?

 
LE CAPOTE DU JULI…
    
18 Juillet : Que ce soit en ses réceptions, « parando al toro », ou en ses quites, variés, précis, le tout faisant partie de « sa lidia », le Juli a été sensationnel avec la cape, ce jour à Mont de Marsan… comme il l’est, partout, en cette saison 2010. Saison qui est, d’ores et déjà, l’une des plus grandes de sa carrière. Grand, le Juli 2010… et « grandiose », avec le capote. Que l’on en juge, ici !
 
 

MONT DE MARSAN : « BEAUX ! BEAUX ! BEAUX ET CONS A LA FOIS !!! »
     Corrida "muy complicada" de Fuente Ymbro.
     Une oreille pour Luis Bolivar.

     19 Juillet : Quoi, je l’ai déjà fait ? – « Eh bé, tant pis ! » car ce titre, emprunté au grand Jacques, va comme un gant à la bande de mauvais garnements, pensionnaires du sieur Ricardo Gallardo, grand maître de Fuente Ymbro. De grosses brutes, bien tordues, que l’on aurait penser trouver dans quelque recoin obscur du « Neuf trois », ou plus récemment, sous les tours de Grenoble.
     Quoi ? Comment ? Il y a des braves gens, dans le « neuf trois », de même qu’à Grenoble ? – Tout à fait, et on les salue… comme on a salué les Fuente Ymbro de Pamplona, au point même qu’ils remportèrent le grand prix, ex aequo avec les Victoriano del Rio… D’ailleurs, on est sûr qu’à Grenoble ou dans le fameux département de banlieue la plus chaude, bien des citoyens méritent la Légion d’Honneur… Le problème, c’est que l’on ne parle jamais d’eux !!!
     Total ! Les Fuente Ymbro sont sortis magnifiques de trapio autant que d’armures, avec, à leur apparition « musclée », des promesses de grande bagarre. Hélas, le lot fut pétri de défauts, allant de la pure violence, comme celle du premier, aux idées « torves », comme les deux du Mexicain Macias, avec des relents de faiblesse, comme chez le quatrième.
     Pourtant, on parla de bravoure, au cheval (Donde ?), et certains même parlèrent de « caste »…
     Hombre ! Si « se défendre » violemment, en attaquant n’importe comment, le regard et la tête aussi chercheurs que toutes les brigades financières actuellement sur le pont, porte le nom de « caste »… nous on veut bien. Mais alors… « de la mala ! »
     En fait, la corrida a trompé son monde, par sa présence, et le jeu spectaculaire que donnèrent les deux premiers. Ensuite… « apaga y vamonos ! Et très loin ! »

     Sorti « magnifique de sérieux, le premier percuta de telle façon le cheval d’ouverture, provoquant deux violents batacazos, qu’on le prit pour brave… mais de fait, le toro du nom « d’Agitador », justifia totalement son nom : Toro violent, « se jetant » dans la muleta, avec violence et non sans arrière pensée, le tout parfois agrémenté de quelque fléchissement. Un qui jouait les gros bras, mais… 
     Le deuxième, castaño « montao », « guapisimo » à sa sortie, resta tête en haut, tout le temps, mais fut le seul à faire honneur à sa devise. Pour le reste : Violence, regards en dessous ou de côté, allant « à la chasse », marchant beaucoup, « reponiendo » en passant dans les muletas; courts, se retournant dans la passe, sachant toujours « où » était le torero. Pouahhh!
     Le malheur est, dans l’histoire, que les trois jeunes hommes voulurent les toréer « comme on doit le faire, aujourd’hui ! » : Derechazos y naturales van ! Naturales y derechazos vienen ! Personne ne voulut leur donner les grosses roustes que méritaient ces mauvais garçons, avant de les mettre en place, et les tuer « guapamente ». Cela aussi s’appelle « lidier » ! Et cela s’appelle aussi « Poderle al toro ! » Malheureusement, on n’ose pas le faire ! Ou « on ne sait pas le faire ! » 
     Hier, Sergio Aguilar s’est vu refuser une oreille, alors que la majorité des cris l’imposait, parce qu’il n’a jamais réellement « dominé » son violent premier, même si sa faena eût grand mérite, et son épée fût bien plus honnête que celles « de uno que yo me sé », coupeur de quatre oreilles, la veille… (Quoi ? – Je n’ai pas dit de qui il s’agissait !! ») Le président Garzelli en a entendu de rudes, mais on ne lui en voudra guère d’avoir ainsi sauté le règlement, « à la torera ».
     Luis Bolivar avait besoin d’un succès, en une temporada où les choses ne sont pas faciles pour le Caleño. Il l’obtint, fort justement, devant le « Jaranero » deuxième du lot, et seul « homme d’honneur » de la casa Fuente Ymbro, en ce jour d’été revenu. Il l’obtint avec courage et intelligence, sachant prendre le toro « à sa distance, et surtout, « à sa hauteur ». Dans le callejon, Cesar Rincon  aura apprécié, même si ses conseils ne suffirent pas à trouver la solution face au cinquième, « sale type » faisant mentir le proverbe du « No hay quinto malo ! ».
     Hombre, Ni quinto, ni tercero, ni sexto !!! Qu’ils soient roux, noirs ou blancs sales, comme le sixième, ils furent tous de mauvaise race. Je m’arrêterai là au plan des comparaisons avec « ceux du Neuf trois », me contentant seulement de reprendre la phrase du grand Jacques Brel : « Beaux, les Fuente Ymbro ! Beaux, beaux ! Beaux et cons à la fois ! »

     Dimanche 18 Juillet - MONT DE MARSAN – 3ème corrida de la Feria – Plaza pleine – Grand été, bleu et chaud – Ruedo impeccable (depuis samedi déjà) : Toracos de Fuente Ymbro, variopintos, superbement présentés et armés lourds, qui « trompèrent » le monde en mettant plus de violence que de race en des comportement compliqués, souvent sournois, absents de réelle qualité. Deux exceptions toutefois : Le deuxième, noble à la tête « au ciel » ; et à moindre degré, le premier, toro violent qui fit grande impression en deux batacazos « explosifs », au piquero de Sergio Aguilar. Toro dont la résistance fut brutale, mais les qualités sujettes à caution, au cours de la faena. Le lot du Mexicain Arturo Macias fut des plus compliqués, le manque de recours du diestro aggravant les choses.

     Sergio Aguilar : Vuelta rageuse, après forte pétition et bronca au palco ; Et silence après avis – n’a guère paru dans un grand jour, alignant au premier des muletazos qui manquèrent « de pouvoir » sur un toro aux charges violentes, qui « s’appuya » plusieurs fois sur l’homme et ne le laissa jamais en confiance. Faena « de beaucoup de passes » mais sans réel dominio. C’est peut-être ce qu’aura pensé le président en refusant la pétition, après une estocade bien portée.
     Le quatrième, court de charge et faible, ne permit rien au Madrilène, au cours d’un trasteo trop long, où il s’énerva un peu, jetant son épée en un détail « peu torero ». Geste de dépit qu’on lui pardonnera bien volontiers, quoique…
     Luis Bolivar : Une oreille ; et Silence après avis
– toréa avec chic le magnifique castaño second, plaçant trois demi véroniques de belle allure, ouvrant sa faena par deux « cambios » au centre, et la développant avec courage et lucidité, tirant des séries sur deux mains, suaves, citées à distance, muleta « à hauteur » demandée par le toro. Il y eut du temple et du toreo « ferme et limpio ». Comme l’estocade fut au diapason, l’oreille tomba, logiquement.
     Devant le cinquième, court et violent, le Colombien chercha longuement la solution, recevant au passage quelque mauvais coup à la nuque. Il faillit bien la trouver, « de uno a uno », en quatre muletazos cités « au coup par coup », rageux, risqués, pour la satisfaction de quelques exigeants aveugles. Mais bien vite, le toro ferma la porte, Bolivar portant une lame basse, « a un tiempo » sur un arreon du tordu. La demi-lame qui suivit en termina avec les soucis et… « las ilusiones ».
     Arturo Macias : Silence et Silence
– a prouvé qu’en de telles circonstances, le courage seul ne suffit pas. Certes le quite, cape dans le dos, au deuxième de la tarde… Certes le début de faena, plein centre, les deux genoux en terre… Certes certaines attitudes... pourront faire illusion, mais le sympathique diestro d’Aguascalientes aura essuyé beaucoup de « coladas et achuchones » au cours de deux trasteos « bien bousculés », où il a démontré ne pas s’être adapté « au toro d’ici », surtout si, comme les deux d’aujourd’hui, il « marche tout le temps », il « regarde beaucoup » et « coupe, tout le temps ». Avec la meilleure volonté du monde, Arturo Macias « accentua » ces défauts, et peut déjà considérer comme un vrai triomphe, le fait d’être sorti indemne de ces deux « mauvaises rencontres Montoises ». Heureusement, ce furent les seules.
     Un qui « nagea » comme un poisson en ces eaux si troubles, présent partout, intervenant superbement en tous les quites salvateurs, fut Domingo Navarrro, subalterne précieux, petit de taille mais « immense » de cœur, de vista et de toreria… qui reçut, fort justement, les plus belles ovations de la tarde. Pour la peña « El Quite »  et son trophée, la Feria s’arrête là, à son nom: Domingo Navarro !

 

MONT DE MARSAN : IMPRESSION « MIXTE » !!!!

     20 Juillet : Que voulez vous… on ne se refait pas. Certains sont « à voile et à vapeur », et souvent ils vont loin (mais parfois aussi, ils vont « profond ! »), mais je préfère quant à moi, les « tous voiles dehors » (surtout chez vous, mesdames !), ou « à toute vapeur ! » notamment en ce qui concerne le « droit au but », dans ses opinions. Je n’ai jamais aimé les corridas dites « mixtes », et ce n’est pas celle de Mont de Marsan, hier au Plumaçon, qui me ralliera à la cause…
     En un genre aussi différent, (même si cela porte le nom de « Lidia » et « Tauromachie »), que le rock et un opéra de Verdi, (même si tous les deux s’appellent « Musique », et que des « Opéra rock » ont foisonné, en leur temps), la corrida « mixte » présente à chacun, une « mixture » de corrida, où personne n’y trouve son compte, sauf les hommes d’entretien de la piste, qui reçoivent grande ovation pour retaper en urgence un ruedo consciencieusement labouré par la plus noble conquête de l’homme, j’ai nommé « Monseigneur le Cheval ».
     Et c’est encore, de la fastidieuse course d’hier, ce que j’aurai le plus aimé (avec les véroniques de Daniel Luqe): Les chevaux de Pablo !
     « Jo, que guapos son ! » Bien sûr, j’ai un grand faible pour « Silveti », vrai seigneur des ruedos… sorti face au quatrième, grand brun aux parements blancs… Mais que dire de « Icaro », ce magnifique « doré » qui se la joua, devant le fade premier toro de Bohorquez? Et du brave « Pata Negra », véritable « miraculé » de la San Isidro 2009, que le géant rejoneador Navarrais laissa un peu trop aux coups du quatrième, guère plus codicioso…
     Il y eut lidia « savante et délicate », en toute en finesse… Il y eut un rejon « immédiat »… Il y eut « dos orejas para el rejoneador »… et il y eut « sortie a hombros » du cavalier…Quel dommage que l’on ne puisse sortir les chevaux, en triomphe par la grande porte. Au moins… « il se serait passé quelque chose !! » 
     Parce que hier, à Mont de Marsan, voilà le problème : « Il ne s’est rien passé… ou si peu ! »  Pablo Hermoso de Mendoza est sorti « en hombros », comme prévu, et les toreros « a pié » sont sortis… à pied, comme bien souvent en ce genre d’exercice. Faut dire qu’après virevoltes légères et pirouettes alertes, après quiebros au millimètre et coures « a dos pistas », les efforts des deux diestros, face aux balourds du Pilar, frôlèrent le laborieux, avec cette drôle d’impression que tous avaient du mal à « rentrer » dans la compétition, après le « one man show » du cavalier Estelles.
     A preuve les constants « enganchones » que subit un Enrique Ponce, face à deux « tristes » dont il aurait fait de bons solistes, en une récent jadis.
     A preuve les « non lidias » des deux toros de Luque, s’échappant de toutes les capes pour aller « accueillir » les picadors au porton de sortie… De quoi rendre jaloux les autres chevaux, ceux de Bonijol, condamnés à prendre tampon sur tampon, sans avoir pu trotter le moindre pas…
     Bref, les toreros n’y étaient pas ; les toros n’y étaient guère… et le public semblait « ailleurs »…
     Total : Une impression « mitigée » ! Un sentiment « mixte » : Une espèce « d’ennui serein », comme si au fond, la corrida avait donné d’elle… ce qu’on en attendait. 
     Une corrida qui passera aussitôt… à l’oubli, retournant dans les volutes de cette maudite poussière, à nouveau « première invitée », en ce jour de grand bleu… Vu tous ces résultats, on se prend à rêver des ferias d’antan, où il y avait bien moins de… « spectacles », et où le sable ocre de Mont de Marsan, tenait la piste, avait, lui aussi « une identité », et la plaza… « une personnalité ».
     Aujourd’hui, tout est « fonctionnel »… Et cela « fonctionne ». Ou presque…
     Je vous disais : Une impression… « mixte » !

    Lundi 20 Juillet – MONT DE MARSAN – 4ème corrida de Feria – Plaza pleine – Grand bleu, chaud – Beaucoup de poussière : Deux toros de Bohorquez, pour le cavalier, qui manquèrent beaucoup de « codicia », et auquels il fallut « llegarles mucho », c'est-à-dire « aller les chercher de très très près, au prix de quelques tampons, heureusement légers.  Et quatre toros du Pilar, très « pâles » de présence, faibles et sans race aucune, le dernier seulement « régalant » quelques nobles charges.
     En fin de paseo, la ville de Mont de Marsan et son Aficion rendirent vibrant hommage à Cesar Rincon, torero admiré, qui salua en piste, ému.

      Pablo Hermoso de Mendoza : Silence, et Deux oreilles – manqua son final, face à un fade premier qu’il essaya « d’animer », de même que la plaza, monté sur « Icaro », ce cheval « future grande vedette », pourvu d’une vraie personnalité, tandis que « Chenel » plaçait deux changements de piste « en-dedans », l’air de ne pas y toucher. Devant le quatrième, il y eut grande réception, et toreo « avec la queue du cheval » en guise de muleta, tandis que le cavalier laissait échapper un « Que bonito, coño !! ». Il y eut le passage « seigneurial » de Silveti ; et l’émouvante sortie de « Pata negra », dont le ventre porte encore les stigmates de la cornada de Madrid. Si l’on y ajoute une paire de courtes à deux mains et un rejon d’effet super immédiat, on a « une jolie » faena de Pablo Hermoso de Mendoza, et deux oreilles un peu généreuses, destinées sans doute à… enfin lancer la course. Digo yo !!
     Enrique Ponce : Silence et Division, après un avis
– n’a pratiquement pas pu donner un muletazo, de toute l’après-midi. En avait il même l’envie ? - Des mimiques boudeuses et des « enganchones » (muleta accrochée), totalement inusités, chez lui, pourraient créer le doute. Fatigué, plein de rage intérieure, Ponce quitte Mont de Marsan, après avoir (mal) tué quatre toros, sans succès (même si on lui doit « un » des grands moments de la feria « la première moitié » de faena, au manso de Garcigrande).
     Daniel Luque : Division et Une oreille
– a été sensationnel en de somptueuses véroniques, tout au long de la tarde. Hélas, un trincherazo bien sec, mit à bas son déjà faible premier, et s’il coupa une oreille du sixième, c’est grâce à quelques bons muletazos, sur chaque main, quelques enchaînements « gauche – droite, avec changement dans le dos » qui ne feront se relever personne dans la nuit… et une épée, rapide, habile, et spectaculaire en sa conclusion.
     Mais en fin de cette « mixte », l’impression restera vraiment… « mitigée ».

 

MONT DE MARSAN : NOVILLADA « D’APOTHEOSIQUE… VERGUENZA !  »

     20 Juillet : Joba ! Rarement on se sera autant embrassé, dans un ruedo, dans un callejon… Non pas les gros abrazos bien tonitruants, qui vous laissent les épaules meurtries, mais le cœur en fête… Non ! non ! Des gros bisous ! des gros « smacks » ! de vrais poutous ! Il est vrai que la novillada du matin, en ce brûlant lundi de feria, a tout eu du… « Embrassons-nous, Folleville ! » 
     Des six oreilles « offertes » par un président qui concentre en lui seul la générosité de toutes les ONG du monde entier… au véritable « scandale » qui consiste à « brinder au public, péguer cinquante muletazos, et couper deux oreilles, à un bicho dont la corne, cassée « por la cepa », pisse le sang à gros bouillons, sans qu’apparemment cela ne choque personne...  je refuse totalement de m’adjoindre à cette « euphorie ».
     Par ailleurs, je suis désolé d’avoir à écrire que : les deux novilleros, avec six oreilles en poche, ont été « très en-dessous » de trois des novillos du Torreon de Cesar Rincon, lequel, sobrement, salua en fin de funcion, tandis que partout, l’on continuait à s’embrasser. Désolé de le dire ainsi, mais… si l’on continue à tromper ainsi ces deux garçons, c’est une autre carrière… qu’ils devront embrasser.

     Et pour compléter ce tableau désolant, dont seul se sauvent le ganadero et un grand picador « torero et aficionado » nommé « El Pimpi », on demandera aux organisateurs (et pas « que » ceux de Mont de Marsan), pour la énième fois, de commencer « à l’heure dite », et non pas « reculer d’un quart d’heure », donnant ainsi raison aux sempiternels retardataires qui font la queue à la taquilla, très conscients… qu’on les attendra pour commencer. Ce sont là « des sinverguenzas », des « maleducados », et en aucune façon, des Aficionados.
     Débutez donc, à l’heure dite ! Vous verrez que la prochaine fois, eux aussi seront à l’heure… Et on respectera enfin les « gens normaux », qui paient (eux aussi) et qui viennent s’asseoir au grand cagnard, ne serait ce que « dix minutes avant le paseo »…
      Eux également ! Eux surtout… ont droit au respect et à la reconnaissance d’être là. Por favor !!!

     Lundi 20 Juillet – en matinée – MONT DE MARSAN – Novillada piquée – 1/3 de plaza – Grand bleu, chaud : En présence du ganadero, qui salua en fin de funcion, quatre novillos du Torreon, et donc de Cesar Rincon, fins de présence, pleins de noble alegria les deux de Thomas Dufau ; et de temple, le dernier, qui, au sortir d’une paire de banderilles « por dentro » de Mathieu Guillon, alla percuter la barrière, se cassant « por la cepa », le piton gauche. Seul échec, le deuxième, « quedado » et faible, auquel on ne donna pas toutes les chances de se remonter. En un mot, trois novillos de « vrai triomphe », sur quatre…

     Thomas Dufau : Deux oreilles de chaque novillo – alla « de mas… a muy menos! », au cours de deux trasteos où la quantité suppléa la qualité, sans parler de l'autosatisfaction. A part une série relâchée, au troisième…  Lo siento mucho ! Il tua le premier d’une lame verticale, transperçante (en dessous), et le troisième, noblissimo, d’une lame de côté. Mais bon!  « Quatre oreilles…y mas besos todavia ! »
     Mathieu Guillon : Ovation et Deux oreilles
– Débuta bien, par véroniques et jolie demie, devant son premier. Ensuite, le toro, faible, « se quedo »… Bien entendu, on ne lui imputera en rien, le fait de la corne brisée, du quatrième. Mais le torero doit l’entendre, s’il a du respect pour le toro, et même s’il doit triompher à tout prix :
« On ne brinde pas au public un toro dont la corne cassée gicle gros sang. On ne lui passe pas cinquante muletazos, pour intéressants qu’ils soient. Et on n’accepte pas les deux oreilles qu’un président complice distribue à foison. Hay que tener « verguenza torera, y pundonor ! » Ce que l’on a vu hier est la meilleure publicité, les meilleurs arguments pour les adversaires de la corrida, et pour la disparition prochaine de celle-ci… Qu'ils y pensent un peu, les Marchands du temple!

     A la fin de la novillada, avant la sortie « triomphale », je me suis approché de l’ami torero-ganadero, et, dans un vrai abrazo « d’homme », lui ai glissé : « Cesar, enhorabuena ! Pero lamento la manera de que « maltrataron » a tu novillada ! »
     Il sourit, doucement… d’un air entendu. Pues si !!!

 
     ACCIDENT   -   Du fait d’un accident dit « domestique », donc « idiot » par définition, arrivé vendredi, au premier jour de la feria, je suis obligé de regagner Bayonne, avant la dernière de Madeleine. Mucha suerte donc, à l’Aficion Landaise, et bonne fin de Feria à tous les Montois – Avec toutes mes excuses, vous remerciant de suivre l’Actualité par les sites amis, pendant quelques jours, probablement - Patrick Beuglot.
 

MONT DE MARSAN : « RIEN PERDU… HELAS ! »
La corrida de Victoriano… met tout par terre ! 

     21 Juillet : « Tu n’as rien manqué ! La corrida est sortie très faible ! ».
     Au téléphone, les appels des copains me disent tous la même chose… et j’en suis désolé ! Désolé pour le public montois ! Désolé pour l’Aficion en son entier ! Désolé parce que cela permet à certain « amargao » de déverser tout son fiel sur l’organisation Montoise, laquelle est forcément la première désolée du jeu inquiétant, donné hier par les Victoriano del Rio.
     En présentation de la feria, il était facile de titrer « la revanche de Pamplona », puisque ceux qui suivent l’actualité savent parfaitement que Fuente Ymbro et Victoriano del Rio se sont partagés le Grand Prix, ex aequo…
     A Mont de Marsan, probablement à leur cœur défendant, « los dos… devolvieron el triunfo » !
     Triste.. et inquiétant !

     Mardi 20 Juillet – MONT DE MARSAN – Dernière corrida de Feria – No hay billetes – Beau, annonçant orage : Toros de Victoriano del Rio, inégalement présentés mais armés fins, veletos… qui, hélas, manquèrent de force et de race, à part le premier, et « un peu » le sixième. La corrida se termina sous une bordée de protestations.
     Manolo Sanchez : Ovation et Silence –
Tua bien, par deux fois.
     Morante : Silence et Sifflets –
« Voulut », face au cinquième.. mais le public était déjà trop déçu. .
     Sébastien Castella : Silence et Ovation –
Perdit probable oreille « locale » du dernier, « por pinchar ».

     La reseña et les photos de la corrida, grâce à Pierre Charrain, dans Eltico.org :
     http://www.eltico.org/temporada_2010/juillet_2010/info_20072010_4.html

 

MONT DE MARSAN : LES VIDEOS DE LA FERIA !

     21 Juillet – La Madeleine « se nos fue »… (Y « se le fue a otros!).
    
Personnellement, ce sera un souvenir « douloureux », même si « pas grave du tout », mais aussi celui, bien plus difficile à solutionner, d’une organisation où « la psychologie » va devoir reprendre une place prépondérante : Le Sud-ouest n’est pas le Sud-est ! Et Mont de Marsan n’est pas Nîmes… Le jour où certain aura compris cela, il aura « les clefs », et personne ne les lui contestera… ni à lui, ni à sa… cour.
     En une feria « très inégale » de présentation, et même si les toros « como los melones son ! », il n’y eut que très peu de monde pour « dar la cara », au moment de la bronca finale. Et à ce niveau-là, il faudra simplement souligner que le président de la Commission Montoise le fit, lui, aguantant dignement le mécontentement du public… Chapeau!
     « Y donde estaban los otros ??? - En Nîmes ya ? »

     Restent les souvenirs ! Restent les images ! Restent des rencontres des « deux A » : Aficion y Amabilidad… Et cela arrive à tous ! Et cela, rien ni personne ne pourra nous le quitter. Ya es algo !
     Au sujet des images et « des deux A », ici le travail d’une équipe sympa, au service de l’Aficion du Monde entier, via internet. J’ai nommé « Feria Tv ». A eux notre hommage et notre Enhorabuena ! A vous, leur travail :  

MONT DE MARSAN – La Madeleine 2010.

     Dans FeriaTV, la vidéo de la première corrida - MIURA :
     http://www.feria.tv/video-1455_rafaelillo-domine-les-miuras.html

     Dans FeriaTV, la vidéo de la deuxième corrida - GARCIGRANDE :
     http://www.feria.tv/video-1456_madeleine-2010--les-faenons-du-juli-.html

     Dans FeriaTV, la vidéo de la troisième corrida – FUENTE YMBRO :
     http://www.feria.tv/video-1460_corrida-compliquee-de-fuente-ymbro.html

     Dans FeriaTV, la vidéo de la novillada de Feria – Ganado del Torreon :
     http://www.feria.tv/video-1461_dufau-et-guillon-en-puerta-grande.html

     Dans FeriaTV, la vidéo de la quatrième corrida – Corrida « mixte » :
     http://www.feria.tv/video-1462_mendoza-a-hombros-.html

     Dans FeriaTV, la vidéo de la cinquième  corrida  - VICTORIANO DEL RIO:
     à suivre!

     FERIA.TV: Avec Feria TV, suivez en vidéo... toutes les ferias du monde:
     http://www.feria.tv/thematiques.htm