SPECIAL " BAYONNE 2010"

 
 
 

BAYONNE : « LA HORA DE LA VERDAD !! »
Ce soir débute la deuxième Feria de Bayonne

     5 Août : Alors qu’à peine viennent de s’éteindre les lampions « des Fêtes », le soleil revenant (faudrait qu’il se presse un peu !!) va « allumer la Fiesta ». La Fiesta Brava ! Celle de toros et des hommes, braves et nobles.
    
Pour la deuxième année, Bayonne va vivre une véritable Feria; cette Feria qu’elle souhaitait de tous ses voeux; cette feria qu’elle a tentée, l’an dernier, pour la première fois de son histoire.

     L’an dernier, « Tout nouveau ! Tout beau ! »
     Cette année « La hora de la verdad ! »
     On sait comment est le public : « Volatile ! ». Certes le public « a los toros » est peut-être plus fidèle que d’autres, mais on sait également… qu’il lui en faut toujours plus. Et dans une ville où, passé Septembre, le rugby prend largement le pas sur la moindre info taurine approfondie ; en une ville taurine ou, « rien ou presque » n’est fait pour « travailler l’Aficion » durant l'hiver, la fidéliser et la préparer pour le prochain été… il peut y avoir un risque.
     « Tout nouveau, tout beau ! » l’an passé, en particulier grâce à « l’impact  Jose Tomas »… Plus ardu, cette année, parce que « la conjoncture » n’est pas forcément souriante, et qu’il n’y a pas de réel « impact », sinon du volume,  de la variété, un « intérêt » chaque jour… pour l’Aficionado.
     Mais, le dit « Grand public » viendra t’il, lui qui a déjà bien dépensé pas mal de ses économies dans les ravageuses fêtes de Bayonne ?
     – C’est le doute qui a toujours plané dans l’esprit de ceux qui auraient souhaité « la Feria… dans les Fêtes ! »
     2010 devra y apporter réponse, et « gommer ce doute ».

     Ce soir donc débute donc « la Feria de Bayonne » qui présente, en cette deuxième année, cinq corridas formelles, une novillada piquées et trois non piquées, en matinales… Donc : « une vraie Feria » qui n’a rien à envier à ses voisines du Sud ouest, lesquelles ne peuvent qu’avancer leur « Expérience professionnelle » en la matière…
     Ce soir, grand début avec la corrida de Nuñez del Cuvillo, « de lujo », pour un cartel inusité mais plein d’intérêt. Un cartel digne de la Grande feria de Cali, en décembre : Juli, Castella et… Bolivar. Pour les deux premiers, le retour « en leur plaza ». Pour le troisième… « la gran oportunidad » qui ne lui est jamais offerte hors de sa Colombie natale : Pouvoir rivaliser avec les plus grands, face à du ganado dit « de garantie ». A n’en pas douter, Luis Bolivar sortira « le couteau entre les dents », et les deux autres n’auront qu’à bien se tenir… 
     Demain vendredi 6, devant les Alcurrucen, Bayonne découvrira le « mystérieux » Talavante, tantôt « envoutant », tantôt « énervant » ; et retrouvera Daniel Luque, un de ses favoris… qui doit confirmer !
     Samedi, les Fuente Ymbro viendront « à huit » pour porter haut leur devise, face à un quatuor de jeunes loups (deux Français et deux Ibères) en tête desquels Sergio Aguilar, remarquable, ici, l’an passé ; et Miguel Tendero, qui vient de gracier un toro à Barcelone. A leurs côtés, on peut être sûr que ni Julien Lescarret, ni Roman Perez ne s’en laisseront conter…
     Et Dimanche, la Miurada, éternelle corrida « à part », mystérieuse, imprévisible, perpétuelle source « d’autres émotions ». Le Salmantino Valverde dira « au revoir » à ses amis de Bayonne, tandis que le jeune Alberto Aguilar leur dira « Bonjour, me v’la !! » Et entre les deux, Rafaelillo aura, on l’espère, bien soigné ses cervicales.
     Enfin  la feria se terminera lundi par une novillada « Franco Française », tant sur le plan toros que toreros… Sacré challenge, là aussi! Suerte au  grand Cocorico !

      Et, chaque matin de la feria, les 6, 7 et 8 août… place « au blé qui lève » : Les novilladas non piquées verront s’affronter les jeunes, les apprentis toreros, les « futurs, de demain ! » Qui sait… on verra peut-être « la figura » qui fera courir Bayonne, à la Feria 2020. Qui sait ? On le souhaite, en tous cas !

     « A la hora de la gran Verdad ! » Bayonne est prête… Mais, les Bayonnais le sont ils, eux?
     - On le saura, à partir de ce soir…
     Vive la Feria de Bayonne ! Suerte pour tous !
     Une seule chose est sûre : « Saldra el toro !!! »

 
 
 

BAYONNE : « DU CARACTERE ! »
Juli, sensationnel à la muleta ! « Fatal » avec l’épée !
Luis Bolivar, à deux doigts de l’apothéose.
Deux grands toros de Nuñez del Cuvillo.

     6 Août: Si « Avoir du caractère, c’est l’avoir mauvais! » – comme écrivait je ne sais plus quel philosophe, la corrida d’ouverture de la Feria de Bayonne… a eu du caractère. Et cela, grâce aux toros, et grâce aux hommes.
     Présentés « léger, mais très sérieux », les Nuñez del Cuvillo « se hicieron los tontos, de salida », jouant les faibles, les distraits, les mansos, à leur sortie ; recevant même châtiment minime et décevant un peu l’aficionado, au premier tiers. Pourtant, dès les banderilles, les Cuvillo « remontèrent », manifestant d’un coup une caste un tantinet désordonnée, violente même, donnant du piment à chacune de leur charge, même en ce qui concerne les deux excellents trois et quatrième.
     « Du caractère ! », chez les cornus del Cuvillo. « Du caractère ! », également, chez les hommes, chacun des diestros agissant et réagissant en fonction de ses valeurs, de sa caste et de son talent, notamment le Juli qui, en terrains familiers et hautement favorables, « se piqua » au triomphe de Luis Bolivar.
     le jeune Colombien, héritier d’un autre  « caractère fort », Cesar Rincon, lança la course, d’abord par un quite exemplaire, puis en sa faena au troisième, débutée de façon sensationnelle et rématée d’une épée « recibiendo ». S’il manquait « un petit quelques chose » à la faena, dans le rythme, la continuité, on ne pouvait rien reprocher à cette actuacion de Luis Bolivar, face à « Jugueton », qui fut « un señor toro », pour lequel on aurait souhaité une vuelta d’honneur… Mais là, une présidence entièrement vouée au Juli, ne sut ou ne voulut… « avoir du caractère ».
     Et puis, notre Sébastien national, bien pourvu, lui aussi, côté « forte tête ». Malheureusement, la chance n’a pas souri, au sorteo, et le français dut se bagarrer « en sourdine », non sans pointer qu’il n’est pas, actuellement, dans ses heures « les plus hautes ». L’oreille qu’il coupa au deuxième, bien généreusement, fut vite jetée, signe d’une verguenza torera qui l’honore, surtout après un coup d’épée, style « yatagan en saut carpé », très éloigné des canons du bon volapié. Heureusement, Castella rectifia au cinquième, « atracandose de toro » à un malandrin qui ne lui laissa aucune chance de succès…
     En parlant de « volapié », on ne pourra que fustiger, avec « mauvais caractère » peut-être, mais en toute bonne foi, le « Julipié »… du Juli !
     Pour admirable que soit son toreo – « se gusto », templant de droite la magnifique charge du quatrième – ses estocades ne peuvent qu’être censurées, et devraient, de très loin, lui coûter grand nombre des trophées obtenus par sa cape, chaque jour meilleure ; et sa muleta, chaque fois plus précise et « poderosa ».
     Quand on torée « comme ça ! »… on n’a pas le droit de tuer « comme ça !!! ».
     Hier, les deux pinchazos à son premier démontèrent « au plus aveugle des aveugles », la technique disgracieuse et malhonnête, employée par le Juli, depuis maintenant deux bonnes années. Déjà « fuera de cacho » lorsqu’il se cadre, Julian Lopez attaque en courbe extérieure, et plante « fort »… à corne passée. C’est rapide, c’est bien fait ! mais… c’est une arnaque ! Las cosas como son! Il tua de la même façon le brave « Rescoldo », quatrième de la tarde, qui se résista admirablement, par « la caste », bien sûr, mais également par la position de l’épée, en arrière, portée d’un puissant « Julipié ».
     Admirable dans son toreo ! « Fatal » dans sa façon d’entrer a matar, Juli coupe de tous côtés… mais un torero de son talent et de son « caractère », devrait montrer plus de dignité, l’épée à la main !

     Ainsi donc, la corrida d’ouverture de cette deuxième feria de Bayonne aura apporté bien des satisfactions… même si tout peut être « toujours mieux », bien sûr ! Mais, par les temps qui courent, avouez que cela aurait pu être… « bien pire ! »  Qu’on le demande à Vitoria, où, à la même heure, la corrida du même Nuñez del Cuvillo est mal sortie… heureusement sauvée par un Miguel Angel Perera « sensationnel »… sauf à l’épée ! 

     Jeudi 5 Août – BAYONNE – 1ère corrida de la Feria – Casi lleno – Grand beau, agréable : Toros de Nuñez del Cuvillo, légers mais bien faits et sérieusement armés, astifinos. Le sixième percuta mal un burladero, en sortant « descordinado », probablement victime d’une lésion à la colonne vertébrale. Il fut remplacé par un sobrero du même fer, plus lourd mais de moindre trapio.
     La présentation des Nuñez del Cuvillo, hier à Bayonne (en référence, le troisième, « montao », « engatillado de pitones », « guapo y muy serio »), démontre bien que le « trapio » n’a rien à voir avec le poids. 
     Côté comportement, les Cuvillo montèrent « du caractère », sortant souvent distraits, jouant les  faibles, pour « remonter » durement  ou « a lo loco », à partir du deuxième tièrs. Le premier, « tordu » sur piton droit ; et le cinquième, « bronco », violent et court de charge, furent les mauvais élèves de l’envoi. Suivirent les deuxième, irrégulier, désordonné ; et sixième bis, gros soso, affaibli par deux vueltas de campana. Au tableau d’honneur, le troisième, du nom de « Jugueton », excellent, méritant vuelta ; et le quatrième, moins complet mais « supérieur » sur corne gauche, avec noblesse, rythme et temple.
     La présidence, acquise au Juli, manifesta plus de réticence envers Bolivar, quant à l’octroi des trophées ou de la musique. On lui reprochera de même de ne pas avoir « envisagé » la vuelta au troisième, et d’avoir tardé au remplacement du sixième, descordinado total… Cela fait « un peu beaucoup ! »
     El Juli : Palmas et Deux oreilles, après avis – a mis du temps « à démarrer », et n’aurait peut-être « pas démarré du tout » s’il n’avait pas été piqué par le succès de Bolivar, au troisième. Son premier lui mit un petit avertissement, à droite, dès les premiers doblones. Juli partit alors « tout à gauche », léger, facile, en ligne et à mi hauteur. La quatrième série de naturelles fut tirée « à fond », que le public capta aussitôt. Reconnaissons au Juli la volonté de revenir sur la corne droite, mais celle-ci resta « incertaine », raison pour laquelle Julian Lopez piqua mollement deux « Julipiés » très vilains, avant un trois quarts de lame, concluant mais pas plus honnête.
     Par contre, le Juli « se » régalera, et « nous » régalera, face au grand et noble quatrième. Un toro « con ritmo », sur corne droite, formidablement exploité avec cape et muleta : après une grande « demie » et un quite allègre par chicuelinas, Julian Lopez « El Juli », monta grande faena, débutée par le haut et vite enchaînée, moelleusement liée sur main droite, par des séries de redondos, « gustandose » en de nombreux passages, « ralentissant » le toro à force de temple et de poder; rectifiant une mauvaise tendance à gauche par un changement de main, droite gauche… « à double » naturelle. Wouaouuu !!!
     Faena importante, qui met tout le monde d’accord, jusqu’au moment de l’épée. Entrant fort et rapide, un énorme « Julipié », trasero, qui  ne va pas faire effet, le toro « amorcillandose », interdisant le descabello et résistant bravement à la mort, s’agenouillant  et se relevant par trois fois, luttant en brave, avant de s’écrouler, fortement ovationné. Dans le tendido, des voix réclamaient la vuelta. On pouvait l’entendre ainsi, quoique l’on n’ait pas vu le toro, à la pique, où le Juli « lo mimo mucho ». Cela dit.. « Rescoldo fue un gran toro ! ».
     Sébastien Castella : Une oreille, vit jetée ; et Petite ovation
-  n’eut guère de chance au sorteo, notamment avec un cinquième toro qui tourna vite « au violent et court », devant lequel le Français ne put que se battre en vain, avant de le tuer « de côté », mais en faisant bien la suerte. Estocade « de rage et de dépit. Estocade « de caractère Torero » ! Par contre, son coup d’épée, bas, « à la volée », à son premier adversaire, traduira l’ensemble d’une faena inégale, désordonnée, mi-routinière, mi volontaire, où Castella démontra qu’il n’est pas, actuellement, dans son meilleur moment. Le crédit « largement ouvert » auprès du public de Bayonne lui valut une oreille « hors de propos », que le diestro, dignement, « rangera » en début de vuelta. Bien! compte tenu du sorteo. Revanche en Septembre!
     Luis Bolivar : Deux oreilles et Applaudissements
– se sera signalé, d’entrée, par un grand quite en trois saltilleras et un lent remate, au premier toro de Castella. Loin de « châtier » un toro qui paraissait « flojo », ce quite lui donna de l’air, au contraire.
     Le magnifique troisième, du nom de « Jugueton », lui permit de se signaler à la cape, dans une jolie demie, de réception. Brindant au maire de Bayonne, le Colombien va monter un début de faena sensationnel, par deux cambios, au centre, liés au pase de las flores, grand pecho et formidable firma « du desprecio ». Enorme début de faena qui, par l’un ou l’autre des deux collègues de cartel, aurait fait s’écrouler la plaza. « Muy torero ! », Luis Bolivar, en ce début de faena.
     Une faena de grande qualité, « muy quieta la planta », notamment sur longues droitières bien liées à des pechos, tournés sur l’épaule contraire. Grande faena, devant un grand toro, dont la noble charge ne fut jamais facile, jamais innocente, « pesant » sur le torero. Grande faena à laquelle il manqua cependant « la continuité », le rythme, le diestro, très sérieux, très torero, ne sachant peut-être pas « meubler » les temps morts, entre chaque série. Intelligent cependant, laissant au toro l’avantage de sa charge et de sa noble bravoure, Bolivar « remonta » d’un coup l’enthousiasme général en portant un gros recibir, bien préparé, bien marqué. Le toro mit un peu de temps à tomber, et la présidence autant à accorder le deuxième trophée, pourtant demandé « a voces ». Un mouchoir bleu, pour « Jugueton » n’aurait peut-être pas été « de trop ». Mais là… à chacun son opinion.
     Après l’accident subi par un sixième auquel on avait confiance, Bolivar toréa « doux, mais ferme » le gros sobrero, toro « soson », affaibli par une mauvaise vuelta de campana. Ce fut « très propre », mais la faena, conclue en deux voyages, ne prit jamais son envol. Cependant, peu à peu, Luis Bolivar prend place dans le cœur de Bayonnais, sortant a hombros, pour la deuxième fois en deux ans. Que cela dure ! Se lo merece !   

     Vêtu de bleu et paillettes blanches, Domingo Navarro, troisième de Bolivar, fut « précieux », une fois de plus, tout au long de la corrida. Un sacré caractère, lui aussi !  
     Dans le callejon, un long jeune homme  au visage glabre, barbu : Alejandro Talavante, qui fait sa présentation, aujourd’hui, entre Matias Tejela et Daniel Luque, face aux toros d’Alcrrucen.

     Ce matin, première novillada du concours des non piquées. 11heures !!!
     Aficionados, arrivez « avant l’heure » ! Merci ! 
     Et vous, organisateurs, s’il vous plaît… « commencez à l’heure ! » Merci !

 

BAYONNE : « ESO ES !!!! » ou… « S.O.S !!!! »
Corrida compliquée, et donc « con muchos pies », d’Alcurrucen
Matias Tejela, « très important » !
Daniel Luque : « Arte valiente
 ! »

     7 Août : « Bieeeeeeen ! Eso es !!! ».
     Planqué derrière son burladero, seuls un bout de nez, de montera et de cape, dépassant de son précieux abri, le banderillero s’époumone en de tonitruants encouragements, sous forme d’onomatopées  vibrantes, tandis qu’à dix mètres de là, son maestro a le teint de cire et les yeux qui lancent des… « S.O.S !!! ».
     Dans les gradins, ceux « qui sentent et savent » se grattent la tête… tandis que les autres s’impatientent, sifflotent et sourient. C’est qu’en bas, « il n’en mène pas large, le gars !!! Il n’arrête pas de bouger !!! Il n’est pas capable de lier !!! ». Leur culture livresque et « romeriesque, bien arrosée », n’est pas encore arrivée à la page « fajarse con un toro malo ! » (se battre avec un toro dangereux, sans savoir si l’on va pouvoir vaincre).

     Hier à Bayonne, trop peu de monde ! Bien trop peu de monde, pour considérer « viable » une feria sur cinq jours, et donc « en semaine ».
     Es que… « No hay Aficion !!!! » 
     Il n’y a pas de réelle Aficion ! Il n’y a aucun « noyau dur », important, sur lequel on puisse réellement compter… Du coup, si les « touristes » ne viennent pas (et il ne viendront qu’à l’appel des grands noms) ; et si « le Sud ouest taurin » ne se déplace pas, on a… ce que l’on a eu, hier, à Lachepaillet : Entre un gros tiers et une demi-plaza !
     Dramatique pour le gestionnaire, et « triste ! » pour la Bayonne Taurine toute entière.
     Peut-être « un jour ! » nous entendra t’on lorsque l’on écrit ici, depuis des années (avec propositions concrètes et peu onéreuses), que « l’Aficion a los Toros » se travaille toute l’année, et que la temporada d’été, ou la feria, « se préparent » en hiver et au printemps…
     Seulement voilà ! No te escuchan… « porque tu no eres nadie !! » 
    
Et ils ont raison… ceux qui « sont tout !!! » Pour le moment, ils sont les rois des « Eso es !!! »… Mais bientôt peut-être… « S.O.S !!! »
     Es asi !!!

     Cela dit, les absents ont eu grand tort, hier (Es que… « No hay Aficion ! »), et d’autres ont eu « plus tort encore », qui ont protesté (un court moment, il est vrai !) l’attribution de l’oreille du quatrième, à Matias Tejela, une des plus « justes » de ces dernières années.
     Les absents ont eu grand tort, parce qu’est sorti un lot d’Alcurucen « precioso », de grand trapio, et dur de pattes parce que… « sérieusement compliqué ».
     Et les absents ont eu grand tort parce que, chacun selon sa personnalité, les trois toreros « se sont envoyé » le lot tout entier, sans rechigner à prendre des risques parfois « plus » que calculés.

     En tête de cartel et de liste des « totalement torero », un Matias Tejela, surprenant de décision, de recours et de toreria, face à un lot totalement néfaste, que bien des « figuras » auraient plié en trois doblones, avec la bénédiction de tous. Déjà courageux et « super professionnel » dans le trasteo risqué, face au premier, un brutal genre « grenade dégoupillée », Tejela a été remarquable d’engagement devant le quatrième qui, au début, freins bloqués, n’avait aucune passe. Peu à peu, à force de fermeté et de conviction, mettant à profit les courts élans de la brute, de même que les « terrains », le diestro l’amena à suivre « une », puis plusieurs naturelles, de grande facture, avant de bien remater sa faena-lidia, par une épée « habile » mais bien plus honnête que le « julipié » de qui vous savez ! Super, Matias Tejela, en plaza de Bayonne. Très torero, en ce jour !
     L’autre vainqueur de la journée a pour nom Daniel Luque, dont la faena au troisième, magnifique en sa première moitié, alla un peu « pabajo » avec le toro. Cependant, le jeune diestro de Gerena a le vent en poupe, toréant magnifiquement avec le capote, et tirant des muletazos « de gran empaque », de belle esthétique. Un peu plus « électrique », il s’envoya également le dernier, toro violent, désordonné, auquel il s’imposa à force de « querer ».
     On le dirait « ailleurs ! »… Certaines mauvaises langues pourraient le croire « sponsorisé par Lexomil ou Temesta ! »… Pourtant, « il torée ! » Il prend le toro « devant », et le tire, le conduit, parfois loin derrière. Mais comme il n’affiche aucune passion, aucun vibrato, on le voit en « pegapases », souvent déroutant. Hier, Alejandro Talavante a monté deux faenas, à deux des meilleurs toros de la tarde. « Meilleurs »  avec des nuances, car aucun ne permettait de se livrer vraiment. Alternant des passes « aidées », répétées à foison, sans grande expression, avec des muletazos « moelleux », « sentis », parfaitement conduits et très serrés, notamment sur main droite, Talavante a salué deux ovations, perdant l’oreille du cinquième à cause du verduguillo.
     Restent les Alcurrucen… toros « déroutants », alternant le pire et le meilleur, gardant « du souffle, des pattes.. et des idées », faisant rager les toreros, les partageant entre le « S.O.S ! » et le « Eso es !!! »
     Ni bonne ni totalement mauvaise, la corrida d’Alcurrucen fut cela : Une corrida… « de toros ! ». Et c’est en cela que les absents ont eu grand tort.
     « S.O.S Aficion !!! Eso es !!! »

     Vendredi 6 Août – BAYONNE - 2ème corrida de Feria – Moins de demi-plaza – Grand beau. Un peu de vent : Six toros d’Alcurrucen, « preciosos de lamina », de remarquable présence, et très armés, solides et pointus. Toros qui sortirent « enterandose », ne se livrant pas au capote (à part le troisième); se montrèrent mansotes au cheval, « topando », percutant plus que poussant, cherchant à désarmer, « faisant le tour », ne se livrant que violemment mais sans classe. A la muleta, si les deux et cinquième multiplièrent les charges avec plus ou moins de noblesse acide, le troisième eu une première partie de faena de grande noblesse, bien « poussée » par Luque. Violent et court fut le sixième, mais « la palme » du mauvais sorteo tomba sur Tejela, avec un premier de la tarde, violent, court, « reponiendo duro », se retournant dans la passe, très dangereux ; et le quatrième, du nom de « Tamborilero », qui sortit quatrième, freins bloqués, bourré de sentido, qui mit longtemps le doute dans les cuadrillas et le public. La corrida, très souvent « bronca », très violente, avec divers degré de mansedumbre et de sentido, mais au final « encastée » (pero no de la buena !), eut « des pattes » et de la mobilité. Le risque fut toujours présent, et personne ne s’ennuya… ce qui, en notre époque, est à souligner. Les absents ont eu grand tort. Alla ellos !!!


     Matias Tejela : Ovation et Une oreille « de poids » - a connu une journée « très torera », que tous n’auront peut-être su apprécier en sa juste et grande valeur. Déjà courageux et torero devant le manso premier, arrachant au violent des muletazos isolés, de bonne facture, l’Alcalareño monta, au quatrième, un trasteo très important, qui lui aurait valu grande presse en n’importe quelle grande feria, à Madrid, Séville ou ailleurs.
     Le toro était rentré « totalement incertain », freins bloqués, montrant grand sentido dans les premiers capotazos, très risqués de Carlos Avila. Manseando violemment au cheval et aux banderilles, « Tamborilero » arriva court et violent à la muleta, décochant de gros hachazos « que si je t’attrape, je t’envoie en enfer ! ». Prenant beaucoup de risques, mais conscient et serein, Tejela, peu à peu, parvint à le « réduire » et le « convaincre ». Mettant également à profit les terrains et les élans naturels du manso, le torero imposa alors des naturelles, de plus « fortes », de plus en plus longues, de plus en plus liées, de plus en plus « galbées ». Un vrai tour de force, « pensé » et « vrai ». Une faena d’authentique « poder », loin des habituelles « rengaines », habilement close d’une lame desprendida mais portée avec foi. Oreille « de ley », que certains contesteront un poil… Nada ! Bien vite, la grande ovation salua la vuelta. Aqui paso un torero !
     Alejandro Talavante : Petite ovation ; et Ovation après avis
– Ne fut jamais à son aise, au capote, devant deux toros « muy guapos » (pour l’aficionado), qui ne prirent jamais… le capote. A la muleta, Talavante fut « en Talavante », faisant des choses importantes, sans avoir l’air d’y toucher, sans passion, sans vibrato, sans… transmettre.
     Il toréa longtemps le deuxième, par séries de naturelles aidées, mais c’est au cinquième qu’on l’aura préféré, notamment sur des droitières superbes, serrées, tirées et « toréées » sur un espace minime. Hélas, l’apparente « langueur » et six descabellos lui coûtèrent un trophée, auprès d’un public qui, cependant, accueillit fort bien sa présentation à Lachepaillet. Avec l’épée, plus expéditif et plus propre que de coutume…
     Daniel Luque : Une oreille et Palmas
– a mis « la passion » qui manquait à Talavante, y ajoutant « el Arte sevillano », cette expression esthétique, innée et inimitable, qui vient de « là en bas!!! ».
     Devant « Estudiante », un troisième toro qui « se laissa », mais sans niaiserie, avec cape et muleta, Luque leva les grandes ovations de la tarde, trois véroniques et un remate précieux mettant tout le monde d’accord. De même que les delantales du quite. Puis ce fut la faena, débutée par le haut, en fanfare, avant de tirer de grandes séries, sur deux mains, bien closes au pecho, long et galbé. Hélas, à mi faena, le toro baissa de charge, et la faena… de ton. Luque essaya de remonter mais sut habilement réduire la toile, à base d’adornos « Sévillans », de bel effet. Oreille juste, après un trois quarts de lame, en arrière, scellé d’un descabello.
     Devant le dernier, dur et costaud, Luque débuta « très électrique », visant plus « l’effet » que la réelle qualité, faisant du bruit plus que cherchant réellement à « poderle al toro ». Cependant, le jeune torero se montra vaillant et malin, maintenant en plaza de Bayonne, un cartel bien gagné.

 

UN  FESTIVAL, A BAYONNE, LE 24 OCTOBRE.

     7 Août : « Tatari tariiiiii !!! » Qu’on se le dise ! La temporada Bayonnaise ne s’arrêtera pas au soir du 5 Septembre, mais… le 24 Octobre.
     En effet, et c’est désormais officiel, il se prépare pour cette date un festival taurin, « benefico », rassemblant des vieilles gloires du Toreo (comme cela doit être !), qui célébrera un triple anniversaire : Les soixante ans de la Société Agorila, ô combien « taurine », tout au long de son histoire; les trente-cinq ans de la Peña Taurine Côte Basque ; et les cent ans de la Fédération de sociétés taurines de France, dont le congrès se déroulera durant ce week-end d’automne, en la cité de l’Adour.
     Avec Victor Mendes comme maître d’œuvre et acteur, le festival verra son bénéfice - et l’on fera tout pour qu’il y en ait - reversé aux Œuvres Bayonnaises.
     Des toreros « importants » et des figuras, aujourd’hui retirées, ont été contactées, dont on attend la réponse… « con ilusion ! ».
     Affaire à suivre, donc, mais… « ya lo saben udes ! »
     Dimanche 24 Octobre : Grand festival en plaza de Bayonne !

 

BAYONNE : LE DESTIN DE JULIEN !!!

Lescarret: Cinq oreilles en deux jours.
Vuelta d’honneur à « Adulador », dernier toro d’une corrida importante de Fuente Ymbro
Cornada grave pour Roman Perez

     8 Aout: Hombre! Ceux qui se cantonneront à lire les « statistiques, sèches » fronceront les sourcils, soucieux, ou souriront d’un air entendu. En effet, le public ne vient pas. Ou ne vient pas…suffisamment ! Pourtant, Bayonne est en train de vivre « une grande feria ! »  Une feria où, ainsi qu’on l’annonçait en la dernière phrase de l’introduction (voir 5 Août) « Sale el Toro !!! » Le toro sort… « con pitones y… toda la barba ! » Et à partir de là, l’émotion est présente. L’émotion du sérieux et de « la vérité et de l’honneur de la Fiesta Brava ». Et c’est ainsi, bien mieux que par tous les discours et toutes les « mesas » ou toutes « les messes » du monde, basses ou solennelles, que l’on défendra notre Fiesta. Es asi !
     Bien entendu, les toro a le droit d’avoir son comportement… et il a même le droit d’être plus manso que « el hijo de la gran p… ! ». Mais, à partir du moment où il est présenté « sérieux et fort », quelle que soient son origine, sa devise et son fer, la Fiesta Brava se défend toute seule… Et Bayonne, ici, est à féliciter entièrement !
     Hélas, le public ne suit pas…
     On sait ce que l’on pense, ici, de « l’Aficion » de la zone, et des efforts souhaitables, pour la motiver, la valoriser, la fidéliser… Le jour où l’Aficion, puisqu’il faut l’appeler ainsi, comprendra qu’il y a d’autres toreros qu’El Juli ou « Sébastien », peut-être pourrons nous voir l’avenir d’une autre manière…
     Mais Bayonne a bien d’autres adversaires, comme par exemple… le soleil et la plage !! Y « yo me sé » de quelques Bayonnais pur sucre qui ne sont pas venus, hier, troquant le chaud tendido de Lachepaillet contre un carré de plage, sous le parasol, face à la mer…
     Hombre !!! Se entiende ! Pero, se lo perdieron ! Bien sûr qu’on les comprend… mais ils ont encore perdu, hier, ce que l’on appelle « un grand moment taurin ! »

     Il suffisait de se retourner vers ces gradins, hier, samedi 7 août, sur les coups de neuf heures du soir, pour sentir, à la vue des visages sereins, des sourires ravis… « qu’il s’était passé quelque chose », et que chacun avait communié à ce moment.
     Moment fugace ! Moment dur, peut-être cruel… mais moment « intense » où l’on reconnaît, ensemble, la force et la noblesse d’un animal de guerre, né pour le combat ; et la bravoure d’un homme… tout petit, tout fluet dans ce tourbillon de noire bataille, mais vainqueur et triomphant…
     Hier, Julien Lescarret a écrit une très jolie page de sa biographie torera, en coupant les deux oreilles à un grand toro de Fuente Ymbro, dans une plaza « de catégorie ». Et tandis que beaucoup considéraient l’Aquitain comme « brûlant ses derniers feux, ou ses dernières cartouches », le voilà qui triomphe, coup sur coup, en deux jours, à la concours de Vic, le vendredi soir ; et la corrida « des huit », face aux Fuente Ymbro de Bayonne, le samedi. Qui l’eut dit ? Qui l’eut cru ?
     Une chose est sûre, trophées mis à part: Julien Lescarret a triomphé hier, « en toréant », et quelques droitières, verticales, très templées, données au désormais fameux « Adulador », valent amplement celles que donnent chaque jour les « figuras », à tous les « chotos » qu’elles rencontrent tout au long de leur… circuit.
     Nouvelle jolie page écrite par Julien Lescarret au livre de son destin, avec, qui sait, la perspective « d’autres chapitres » toreros… Que bueno !

     La corrida de Fuente Ymbro a été « importante »… Pourtant, beaucoup de choses jouaient en sa défaveur. « Huit toros ! » c’est long, et cela peut même devenir fastidieux… surtout si les hommes n’ont pas « le vibrato » ou « la classe » nécessaires pour fixer l’attention, voire la passion du public, toutes catégories confondues. Et hier en l’occurrence, Bayonne aura longtemps hésité entre la froideur académique d’un Sergio Aguilar, et le « populisme » exacerbé d’un Miguel Tendero qui a pourtant d’autres qualités à valoriser. De son côté, Roman Perez, encore « tendre » pour ce qui est de « l’escalafon supérieur », aura vécu la double amertume de prendre une cornada, plus grave qu’initialement annoncée, et d’apprendre que le sort lui avait attribué le fameux toro huitième, devant lequel à triomphé son copain… et concurrent, Lescarret.
     Sergio Aguilar torée formidablement, mais torée… pour lui, presque « intérieurement ». Et du coup, même si l’on peut admirer, surtout dans le callejon… cela passe mal au tendido, et la récompense n’est pas au niveau des efforts consentis. Dommage! 
     Miguel Tendero « divise » les opinions, selon que l’on est « très gentil » ou plus sévère : Si l’on est très gentil, on dira qu’il est « bullidor », basant son fond de commerce sur le vibrato qu’il imprime à chacune de ses actions. Si l’on est moins gentil, on dira qu’il est « pueblerino », essayant de quêter les applaudissements faciles à grands coups de gesticulations et…de gueule. Et si l’on est « pas gentil du tout », on dira qu’il est… carrément vulgaire. A vous de vous ranger dans la catégorie qui vous sied. Mais pour ma part, je choisis la troisième… et j’en suis désolé, car Miguel Tendero, dans un amas de « trapazos » accrochés et de « truquages » de tout acabit, est soudain capable de tirer trois muletazos de grande catégorie, qui peuvent mettre tout le monde d’accord. Hélas, le garçon semble avoir choisi « les trois autres voies », lesquelles, à priori, contentent tout le monde, puisque l’on arriva à demander « la deuxième oreille » du troisième toro… alors que la première était déjà soumise à caution. Pero bueno !!!

     On l’aura deviné, la corrida de Bayonne aura donné à chacun… ce qu’il cherchait, tout le monde se rassemblant cependant sous la bannière de l’émotion, devant un lot important de Fuente Ymbro, dont le grand capitaine se nommait « Adulador », un huitième toro qui nous permet « d’aduler » Don Ricardo Gallardo, ganadero passionné… et passionnant.
     Sombrerazo, señores !!!

    Samedi 7 Août – BAYONNE – 3ème corrida de la Feria – Demi plaza – Grand super beau : Huit toros de Fuente Ymbro, très sérieux quoique de poids très inégaux (entre 509 et 612 kgs). Corrida imposante de tête, solide et « exigeant » des toreros, même si plusieurs de ses toros permirent le toreo, notamment les deux de Tendero, le deuxième de Sergio Aguilar et surtout le magnifique dernier, du nom de « Adulador » - N°123 – 535 kgs, fortement ovationné au cours d’une vuelta d’honneur, méritée. Toro fort et brave, « Adulador » chargea d’un bout à l’autre de la plaza, avec une noblesse encastée, qui ne permettait pas l’erreur. Très intéressant également le sixième, toro de grande alegria, qui ne cessa de charger, et qui demandait de la distance. Au plan « plus compliqué », le quatrième, mal lidié ; le deuxième « soson » et le premier « encasté », un peu descompuesto.
     Julien Lescarret dut lidier trois toros, du fait de la blessure de Roman Perez, par le quatrième de la tarde.

      Julien Lescarret : Ovation ; Une oreille et Deux oreilles – a fait preuve, toute la tarde, de son entrain légendaire, souvent « malin et léger », surtout devant le premier, complicadito, mais en aura surpris plus d’un, d’abord en s’envoyant le véritable « auroch » cinquième, de 612 kgs, avec un grand sens des responsabilités ; mais surtout en « toréant », et parfois très bien, le fameux toro huitième, « Adulador », brindé à Rafaelillo et Javier Valverde, présents au callejon, à la veille de « leur » Miurada. Lescarret découvrit à tous la faculté de de toro à venir de très loin, la mettant à profit en trois séries droitières dont la qualité alla crescendo, avec au final quatre derechazos, verticaux, « muy quieta la planta ! », de grand impact, tant dans le tendido que le callejon. A gauche, cela fut plus compliqué, et l’on pardonnera les deux descabellos après une entière un peu tendida mais portée « à fond ». La présidence ajouta « la sienne » à la première oreille largement sollicitée, devançant en cela la ferveur populaire. Au côté des deux blancs, le mouchoir bleu de la vuelta au toro faisait bon effet, d’autant qu’on était à Bayonne, reine du « blanc et bleu », à quelques jours de la reprise de l’Aviron.
     Sergio Aguilar : Ovation aux deux
– Aura peut-être mesuré à quel point son toreo séduit « les professionnels », mais laisse le grand public par trop indifférent. Et c’est bien dommage, car le Madrilène torée « vrai et vaillant » en un terrain très réduit, sans rompre et sans tricher. Ce que l’on  appelle « sin trampa ni carton ! ». On le regrettera notamment face au sixième, toro « bizarre » dans son attitude, chargeant et rechargeant sans s’arrêter, au point de ne pas laisser au torero la possibilité de prendre « la longue distance » qu’il demandait. Aguilar tira une centaine de muletazos, irréguliers, répétitifs, que ne put suivre la grande majorité. De plus, « il ne tua pas ». Dommage !
     Miguel Tendero : Une oreille et Ovation
– met dans chacune de ses actions « un entrain » parfois brouillon, « populiste », jouant le Cordobes (père et fils réunis), alors qu’il aurait courage et talent pour toréer plus « quieto ». Ce parti pris est dorénavant bien ancré, ce qui lui vaudra…  de satisfaire quelques uns de ses amis, mais également de le ranger dans une catégorie de peu d’avenir. Ses deux interventions furent bâties sur le même modèle, « à grands coups de hache…et de gueule », mais ne laisseront que pâle souvenir, devant « le bon lot » de la tarde.
     Roman Perez : Silence après cogida
– aura vécu bien dure après-midi : Durant un trasteo où il ne domina jamais un toro compliqué, dezrazoado et malin, faisant par deux fois le tour du cheval pour le prendre « à l’envers », obligeant Monnier à aller le châtier, sous la bronca. Le Français ne put maîtriser son sujet, à aucun moment, finissant par se faire durement accrocher et chercher au sol. Courageusement il en termina avec le bicho, et très pâle, partit vers l’infirmerie.
     Si, au début, les nouvelles étaient « peu alarmantes » (quelques centimètres à la fesse, près du rectum), la gravité fut plus manifeste, lors de l’examen sous anesthésie, en clinique Paulmy où le blessé fut transporté : C’est de près de vingt centimètres et deux trajectoires, dont on parle maintenant.
     Mala suerte « total » pour Roman Perez. Et malchance aussi pour l'organisation Bayonnaise qui mériterait un autre succès, « économique », pour une Feria des plus intéressantes et sérieuse, au plan... Aficionado!

 

BAYONNE : LE « POIDS » DES MIURAS !
Une oreille pour « Rafael la bataille ! »

     9 Août : En lisant la fiche du sorteo, on se dit que « Fichtre ! Les Miuras sont là ! Ca va déménager ! » Entre 551 et 647 kilos !!! Ah les belles bêtes !
     Et bien… rien du tout ! Avec leur morphologie bien à eux, les Miuras paraissent « presque maigres », compensant leur apparent manque de trapio par une hauteur et une longueur qui pourraient même passer inaperçues, jusqu’au moment où ils mettent la tête par-dessus le troisième rang de tendido, ou vont boire un coup à la buvette, alors que leur queue époussette encore le visage patibulaire mais presque du torilero de turno…
     Asi son los Miuras ! Feos, pero impresionantes !! Et à partir de là, on pardonne tout… parce que ce sont des Miuras !
     C’est que les dits pensionnaires de Zahariche portent en eux une telle légende (souvent vérifiée), que tous les toreros « partent à la guerre », avec encore plus d’honneur que Rodrigo Diaz de Vivar, le vrai « Cid », et « bataillent » à grands coups de hache et serpe, oubliant parfois qu’en faisant les choses « bien », le toro « met la tête » et suit la muleta, main basse et templée…
     C’est que les Miura « pèsent » beaucoup… Presque beaucoup plus dans l’esprit des hommes qu’à la bascule…
     Alors, on sursaute dans le tendido, autant qu’on trépigne dans le ruedo… « Hombre !!! Es que son Miuras !!! »
     Toros « malins, de naissance ! » Toros « puissants, au danger permanent, « sourd » ou carrément affiché ! Toros qui visent haut, cherchant à désarmer le type, en haut de son canasson, plutôt que pousser « con fijeza » et, avec quelques 647 kgs sur le dos, envoyer balader tout le monde dans le callejon, par-dessus la barrière… « Hombre ! Es que son Miuras !! »

     Et bien voila ! Je n’aime pas les Miuras ! Parce qu’ils sont « feos » ; parce qu’ils sont mauvais et permettent aux hommes d’être applaudis en étant mauvais…
     Et à grande lignes, c’est ce que l’on aura constaté, à Bayonne :
     Devant une Miurada « d’inégale attitude, mais restant « muy Miura », Rafaelillo a livré deux grosses batailles, souvent pas le haut, faisant oublier que les deux seules fois où il a baissé la main au quatrième, le muletazo lui est sorti « limpio », long et templé, le toro suivant sans « presque » de problème… Mais « Hombre ! C’était des Miuras ! » Alors… « oreja ! à Rafael, la bataille ! » 
     Javier Valverde à pinché vilainement deux faenas où il s’est rarement « vraiment engagé », laissant à beaucoup l’idée qu’une bonne série au cinquième « aurait pu faire des petits »… « Pero hombre ! son Miuras ! »
     Quant au jeune Alberto Aguilar, malgré sa jeune et apparente vaillance, il n’aura guère fait honneur à son nouvel apoderamiento, lequel aura quelques raisons « de se gratter la tête ». « Pero hombre… eran Miuras ! y mañana sera otro dia !!! » 
     Et c’est ainsi que les Miuras « pesant » autant dans les esprits que sur la bascule, la corrida passa, et le temps de même…
Pas de réelle lidia ! Pas de vraie « faena », construite, élaborée… Des « batailles » d’honneur ! Des hommes à la guerre…Et la guerre « des nerfs » plus que du cœur.
     Es que… « Hombre ! Eran Miuras ! »

    Dimanche 8 Août – BAYONNE – 4ème de Feria – 2/3 de plaza – Grand beau : Toros de Miura, lourds, hauts, longs, correctement armés, qui firent des sorties anonymes, aucun ne venant « encampanarse » au centre ou à la barrière, comme il est coutumier dans la maison. Toros qui surprirent en poussant « fijo » dans les petos, prenant des piques en bravitos, ou carrément braves, surtout en la première entrée, poussée droit, con fijeza. A la muleta, à l’habitude, les Miuras chargèrent, tête en haut, « en distribuant » de tous côtés, lorsque les muletas ne pouvaient imposer « le bas ». Si les deux de Valverde donnèrent l’impression d’être les meilleurs, ce fut parce que le diestro imprima à sa lidia la sagesse et la tranquillité que n’eurent pas les deux autres collègues. Le dernier sortit andarin mais se montra brave au cheval et noble par la suite. Hélas, il se fit probablement mal, à la pique, s’écroulant vilainement à trois reprises, au cours de la faena. Les deux de Rafaelillo, lourds et hauts, montèrent force et « mauvais caractère ».
     On signalera, comme un des grands moments de la corrida, et de la feria, les deux paires de banderilles de Jose Mora, au quatrième de la tarde. Préparées et exécutées avec valeur, savoir et pouvoir ! Muy torero ! 

      Rafaelillo : Ovation et Une oreille – a bataillé toute la tarde, à grands coups  « par le haut », avec force « pechos enchaînés », des cites « agachados » et des desplantes agenouillés, faussement dominateurs. Dans le fondamental, le Murciano aura toréé souvent « de bas en haut », accentuant la propension du premier à tirer des grands hachazos et derrotes en tous sens. Cependant, plusieurs muletazos « allongèrent » la courte charge et le torero, en cela, eut grand mérite. Deux pinchazos lui firent perdre un probable trophée. Devant le quatrième, la faena fut longue, dure et ardente, mais Rafaelillo démontra, en deux derechazos remarquables,  « main très basse », que le Miura suivait… Pourtant, il préféra se laisser aller, bien trop souvent... par le haut. Il eut raison puisque, après une entière ladeada, à toute vapeur, et une mort très lente du toro, il coupa une oreille « unanime ». Hombre ! Era un Miura ! Et Rafaelillo « la bataille » a encore remporté victoire.
     Javier Valverde : Ovation et Ovation « divisée »
- faisait ses adieux à Bayonne, où il compte de très nombreux amis. A l’habitude le Salmantino se montra sobre et consciencieux, tirant des séries un peu répétitives, inégales mais sérieuses, sur les deux mains, mais n’approfondissant pas ses possibilités, devant le cinquième. Pourtant, une courte mais très bonne série droitière « démontrait que »… Hélas, Valverde pincha beaucoup. Cinq fois son premier, et presque autant son second, ce que voyant, il alla chercher le descabello. Les gradins apprécièrent moyennement, lui adressant « amicale rancœur » lorsqu’il vint saluer les bravos des copains.
     Alberto Aguilar : Ovation et Palmas après avis
– aura peut-être toutes les excuses du monde… mais il aura déçu. Tout petit, devant le troisième, du nom de « Pies de liebre », le madrilène se mit au diapason, toréant « sur les jambes », tant à la cape qu’à la muleta. Faena « con muchos pases » mais sans dominio aucun, en aucun moment. Devant le sixième, brindé à Julien Lescarret, malgré une faiblesse évidente, Aguilar tira quelque droitière qui dirent son éventuel potentiel, mais il tua mal et au final, laissa tout le monde « un brin perplexe ». 

 

BAYONNE : LA « GUINDA » GUINDEE !!!!
Novillada « à douze oreilles », de Robert Margé.

     10 Août : Petit explicatif : La « guinda », en spanish, c’est « la cerise »… la cerise sur le gâteau ! Et « guindé », c’est un genre que se donnent certains, tellement artificiels, tellement « vides », tellement plats, tellement fats, qu’ils avancent dans la vie ainsi que les cocktails, raides et ridés, un peu « parapluie dans le … », si vous voyez ce que je veux dire.
     Eh bien, en faisant la synthèse du tout, vous avez le titre qui sied le mieux, peut-être, à la novillada de clôture de la Feria de Bayonne, hier en plaza de Lachepaillet : Face à un lot « precioso » de Margé, offrant à tous les oreilles sur plateau d’argent, les novilleros Français les plus en vue, ont offert une désolante image de tristesse et d’ennui, tout en toréant parfois bien.
     Pour cette « cerise sur le gâteau », après une feria des plus intéressantes, sur le plan taurin, mais bien difficile côté tiroir-caisse, le « French cocktail » a fait pchitttt…
     Quelle tristesse et quel ennui ! Quelle affligeant panorama ! Quelle manque « de rage torera » !
     Devant de telles opportunités, on ne peut aller ainsi, chaque geste « étudié », mesuré, comme si l’on avait déjà quatre cortijos et deux Mercédès… Eso nunca !!!! Devant un tel lot de noblesse, on ne peut avancer sans l’envie de « mettre un bain » aux copains, et à tout l’escalafon…
     Hier à Bayonne, la « gunida », la cerise était bien sur le gâteau ! Le public a un peu boudé le gâteau... Mais, et c'est bien plus grave, d’un air supérieur et dénigrant, les jeunes novilleros… ont boudé « la cerise », en un marathon de derechazos et naturelles ; naturelles et derechazos, en longues et interminables litanies… guindées.
     Terrible impression laissée par ceux qui devraient « éclater » de santé, face au toro ; et de bonheur, face au public… mais qui promènent triste figure, même en donnant la vuelta… Aurait on suggéré à l’un d’entre eux qu’il ressemblait à Manolete, novillero ? – Pues… pauvre Manolete !!! 
     Hier à Bayonne, la « guinda » était sur le gâteau…
     Il en reste encore… mais pas pour longtemps !

     Lundi 9 Août – BAYONNE – Novillada – 5ème de Feria – Un gros quart de plaza – Grand beau : Novillos de Robert Margé, inégaux de présence, « flacucho » le troisième, et de plus grand « cuajo » pour les trois derniers. Novillada preciosa, commode de tête. Tous « permettaient », à des degrés divers, le cinquième étant d’une noblesse remarquable. Une novillada « pour couper tout ».
     Patrick Oliver : Ovation après avis ; et Une oreille – Derechazos, naturelles, pecho, desplante…
     Tomasito : Ovation ; et Une oreille
– Derechazos, naturelles, pecho, desplante…
     Thomas Dufau : Ovation ; et Silence après avis
– Derechazos, naturelles, pecho, desplante…
     Les "ganas de ser" furent à l'actif de plusieurs banderilleros, dans les cuadrillas...

 

BAYONNE : PAUVRE BILAN… D’UNE GRANDE FERIA !

     10 Août : Une table de réunion… Tout autour, des responsables; tous profondément respectables… Chacun aura des raisons d’être satisfait.. mais chacun portera le poids de quelque mélancolie.
     D’un côté de la table, les « économistes aficionados » diront « D’accord ! Ce fut une grande feria, mais… !! »
     De l’autre, les responsables taurins s’écriront « D’accord ! On n’a pas rempli, mais… !! »
     Et, au milieu… coulera une rivière de doute ! Peut-on ; doit on continuer ainsi ??
     - La réponse à cette question en reviendra al Señor alcalde. « Muy aficionado él ! Y mas responsable todavia !!! »

     Soyons net : La Feria de Bayonne 2010 a été, au plan « purement taurin », une des plus grandes réussites de ces dix dernières temporadas, tant sur le plan de la présentation du ganado ; du jeu qu’il a donné, et des résultats toreros…
     Pourtant, le public n’a guère suivi ! Si l’on excepte la « grande entrée » du jeudi, avec Juli, Castella et Bolivar (même si l’on ne put afficher le « No hay billetes »), le reste de la feria fut profondément désolant, du point de vue des entrées… Bien sûr, c’est « la balance finale » qu’il faut voir, en un comparatif « dépenses – recettes »… mais il est vrai que de voir la plaza de Bayonne « comme le vendredi » attriste beaucoup, d’autant que « même le vendredi », le spectacle fut très intéressant. 
     Alors, on cherchera les causes…
     - « La Crise », générale ! C’est probablement vrai, mais…
     - Le « une semaine après les Fêtes, c’est gonflé !!! » C’est bien possible, mais… 
     - Le « Des cartels trop inégaux ! A l’économie ! » Pourquoi pas, mais…
     « De todo un poco ! », probablement…Pourtant, il est « une triple-base », sur laquelle on ne bougera pas :
     Un: A Bayonne, du 10 Septembre à dorénavant fin juillet, on parle « Rugby » plus que  « Toros »...et ce malgré les quelques louables efforts des Clubs et Peñas de la Ville.
     Deux : Bayonne est « Torerista », quoique désirent ses responsables, en leurs méritoires et justes ambitions de « Sérieux, dans le ganado ! » (amplement démontré, cette année, avec en plus… le jeu !) A Bayonne, seul un cartel assurera le lleno : Toros de « cualquier ganaderia » pour El Juli, El Juli et… El Juli !!! Jo! Que bueno!
    
Et trois: Bayonne ne peut compter « que sur elle-même », pour remplir sa plaza. Du coup !!! Dure équation !!!
     Mais une chose est certaine : c’est sa plaza que Bayonne doit remplir, et non les tascas de la Romeria !!! Asi que... A ver si trabajamos !! A ver si nos escuchan un poco !! A ver si Bayona « vive el Toro »… todo el año!!!
    
En tout cas, c’est ce qu’on lui souhaite, en toute sincérité… parce qu’il est triste et désolant d’avoir vécu tant de grands moments, cette année… et que si peu de monde les aient partagés. Même « super Aficionado », un super responsable ne peut s’en satisfaire…

     Alors, les commentaires vont tomber, plus ou moins acides ou acidulés… Déjà  certains crient au scandale, lorsqu’ici, depuis longtemps, on dit qu’il n’y a guère « de vraie Aficion », à Bayonne…  
     « Aimer ! » est une chose… « Aimer, parce que l’on sait ! » en est une autre !
     En tout cas, l’empresa Bayonnaise n’a absolument pas à rougir de sa Feria… même si les résultats économiques ont peut-être de quoi faire pâlir. Peut-être !!!

      Une des premières réactions, un peu « épidermique », après la Feria de Bayonne (Mail reçu hier, 9 Août) : « Bonjour - Juste une petite remarque: Vous vous étonnez du peu de public a Bayonne. Mais pourquoi ne pas dire qu'il est stupide d'organiser une "féria" une semaine après les fêtes de la ville ? Connaissez vous une autre ville qui pratique ainsi ? Pourquoi ne pas dire que le budget toros de Bayonne est la moitié de celui de Dax ?  Ou ne parler d’une programmation, qu'on le veuille ou non, de seconde zone ? Qui peut imaginer attirer du public "féria" sur 5 jours avec de telles affiches et une pseudo fête andalouse minable ? La novillada d'aujourd hui  c'est juste pour rentrer dans le cahier des charges ?  Ce sera a huis clos ! C’est un peu facile de dire qu'il n y a pas d’aficion sans quand même relever l’indigence de l’organisation qui cette année, après les paillettes de l’an dernier (Jose Tomas, solo du Juli) nous a proposé un régime maigre… -  Cordialement » – H… 

 
 
 

FERIA de L'ATLANTIQUE

BAYONNE: LES ENNEMIS DE LA FIESTA !
Juan Bautista, sensationnel « con la zurda ».
Juli, très bien… jusqu’à  ce que le Julipié « s’étrangle ».

     5 Septembre : Regardez-les bien ! Comme trois corbeaux sur une branche, ils restent « cooaaaa ! », pardon, ils restent cois, tandis qu’en bas, ce qu’ils considèrent « piétaille » les apostrophe…
    Regardez-les bien ! A leur manière, ils sont les ennemis de cette Fiesta qu’ils prétendent défendre.

     Soyons clairs : Si El Juli fait la faena que Juan Bautista fait au troisième, hier ; et s’il tue de la même estocade que le Français… il coupe un rabo. Mais là, les trois corbeaux regardèrent le monde, « de très haut », et la félonie alla jusqu’à attendre longtemps, longtemps, longtemps, pour laisser tomber « un mouchoir », de façon à ne pas avoir à sortir le deuxième.
     Cela porte un nom : Mépris et félonie.
     De même, nous qui ne sommes pas des « fous de musique », signalons le refus du président de mettre la musique à la faena de Bautista, à ce même troisième, tandis qu’il fit sonner les grelots, dès la deuxième série, au cinquième du Juli…
     Pero que pasa alli ??? Pourquoi cette différence de critère ?
     En quoi la présidence, chargée « aussi » d’éducation, n’est elle pas capable de dire : « Messieurs-dames, vous aimez le Juli « jusqu’à plus soif ! », mais regardez cette faena de Bautista ! Regardez ces naturelles ; regardez cette façon d’être ; de marcher avec le toro ; regardez ces adornos, totalement « Rondeños » ; regardez « la forme » d’entrer a matar…(de la même façon, d’ailleurs, que pour les deux estocades du Fundi). Cela mérite, d’abord, un beau pasodoble torero (comme au sixième), et cela mérite deux oreilles…
»
     - « Pero no !!!! Estan alli, arriba, los buitres de la Fiesta Brava !!! ».
     Bien entendu, l’habituelle et réglementaire rengaine : « La deuxième oreille m’appartient, s’écriera « The » Président ! »
     – Exact ! Surtout, gardez-la bien! Mais, un petit conseil : Consultez un otorhino, parce que je ne suis pas sûr que vous « entendiez » bien ce que vous dit le public. Et ce qu’il vous dit est simple : « Le torero a été « bien ! bien ! », avec ce toro. Et son estocade : parfaite dans sa façon de faire la suerte. Aussi, nous vous demandons d’accorder les deux oreilles… Et nous vous le demandons parce que ceci est « La Fiesta », la Fête des braves, et non l’enterrement de nos joies et de nos émotions, pour passagères, voire futiles, qu’elles puissent vous paraître… Alors, avec vos têtes d’enterrement et vos petites cravates, s’il vous plaît : « Ne nous gâchez pas la Fiesta !!! » Ce n’est bon, ni pour vous (mais vous n’en avez cure ! Soit !), ni pour Bayonne, ni pour la Fiesta en son entier… Et surtout : vous avez volé un torero de son triomphe ; et un homme, de sa joie et sa légitime « ilusion torera ». En un mot… « Vous êtes impardonnables ! »

     La corrida des Buendia de La Quinta a pu paraître limite de trapio… mais elle était « dans le type », et portait des jolis couteaux. Si l’on peut lui reprocher quelque chose, c’est sa soseria (noblesse un peu molle) et ses forces limitées (confirmées à la « non pique). Cela ôta beaucoup d’émotion et d’intensité aux faenas, jusqu’à ce que Juan Bautista, torero « faussement » froid, passe sur main gauche. Et là, même le plus « indifférent » (excepté les trois corbeaux, bien sûr !) ressentit bien qu’il se passait quelque chose, dans le ruedo.
     Corrida « très importante », dans le curriculum de Juan Bautista.
« Estuvo a gusto ! Se gusto… y gusto !!! »
    
Je pensais qu’il tenterait un « recibir » au sixième, mais il préféra le « vuela pies ! » Et de quelle façon ! Dommage que sa lame, pelin tendeciosa vers l’extérieur, l’obligea à descabeller double. Mais à un certain moment, même sans musique, le Français monta une symphonie.
 
     El Juli a été… « énorme de facilité », tirant au cinquième ces derechazos « codilleando » qui sont aujourd’hui de sa marque. Mais il fut « facile », et un brin « de passage » : Sa façon de péguer des véroniques « al viento », lors des deuxièmes tiers, quand il est là, au centre, derrière le banderillero de turno, n’est pas correcte. Cela n’est pas… mais cela ressemble à de l’indifférence.
     Juli a été « facile » et sensationnel, avec cape (la demie, au premier, et la mise en suerte, à une main, liée au chicuelinas du quite), et muleta… Mais quand arriva l’heure de l’épée « el Julipié se atraganto »… Sa façon, bien personnelle, de porter l’estocade, fut vouée à sept échecs consécutifs, au cours desquels le public perçut bien… « la façon, bien personnelle » d’entrer à matar du Juli.
     Quand cela va vite, et que l’épée « va au fond »… c’est tellement spectaculaire que l’on peut croire à « une énorme estocade ». Et nul doute que si le Julipié avait fonctionné « à la primera », devant ses deux toros, « los buitres, alli » auraient accordé, par deux fois, les deux oreilles… Mais quand « cela pique », avouez que c’est vraiment vilain. Dommage.. car, même « facile », Juli est sensationnel, et peu de toros s’en vont de sa muleta, sans faena.
    
     Actuellement, d’autant que « la Crise » y ajoute réduction des spectacles, et des spectateurs, « la Fiesta » est attaquée de toutes parts… Hélas, on sait bien que c’est « de l’intérieur » qu’elle se mine. Et hier, c’est « au palco » qu’étaient assis…ses ennemis !

    Samedi 4 Septembre – BAYONNE – Première corrida la Feria de l’Atlantique – Plaza magnifique, « casi llena », sous soleil et lumière d’été : Toros de La Quinta, très inégaux de présence, paraissant terciaditos, mais portant « âge », poids et solides armures, très respectables dans leur aigu, même si peu spectaculaires (toros estrechos de sienes, engatillados de pitones). Corrida qui est sortie avec codicia, mais qui, à part le quatrième, s’est vite cantonnée dans une noblesse « fade », un peu molle, qui confirma une limite évidente de forces, à peine entamée à la pique. Pour le torero, les 2, 3, 5 et 6 furent de grandes opportunités. Le premier eut de la qualité, mais resta « tête à l’horizontale » ; et le quatrième, plus bronco, « s’appuya » méchamment à droite, à plusieurs reprises.
     A l’entrée en piste du cinquième, un invité, au callejon, fut pris d’un malaise, qu’on évacua immédiatement. Alerte cardiaque ?

      El Fundi : Applaudissements et Ovation a été « en Fundi » : Volumineux et généreux dans ses faenas ; criant beaucoup ; et attaquant bien à l’épée. Estoqua fort bien ses deux toros (le quatrième après pinchazo). Ce sera là le point très positif de sa sortie. Pour le reste, on aura trouvé ses faenas « longues et répétitives », en soulignant la qualité de son toreo, au premier, et ses recours, face à un quatrième qui voulut lui faire des misères, à droite. Fundi essaya de rectifier le défaut, par la gauche, mais il ne fut jamais « à fond », n’évitant quelque « division des opinions » que par l’épée. Bayonne lui garda « admiration et cariño ».
     El Juli : Silence après avis ; et vuelta « de consolation »
- fut, à son habitude, « chouchouté » par le public de Bayonne, tout acquis à sa cause et à son toreo. Logique et normal, à condition de rester lucide et juste. Remarquable au capote, Juli donna une grande demi véronique à son premier, précédant un quite par chicuelinas « normalitas », auquel il lia une mise en suerte « à une main », précise et super bien rematée, « capote al hombro ». Le toro, un peu pegajoso, collant, fut vite ramené à la bonne distance, au bon tempo. Faena essentiellement droitière, faite de « difficile facilité », pleine d’abattage, mais sans grand sentiment. Public ravi et « deux oreilles en vue ! » Pourtant, à l’épée, la chose se compliqua singulièrement : Un affreux metisaca, la lame ressortant au côté, que le Juli retira, au vol ; suivi de six pinchazos, tous plus « vilains Julipiés » les uns que les autres ; pour en terminer en pinchazo hondo, scellé de trois descabellos. Sur les gradins, la désolation ; sur le visage du Juli : La rage !!!
     Devant le cinquième (N°35 – sobrero de Dax que le Juli « souhaitait » et que le sorteo lui attribua), le torero fut encore une fois « énorme » de facilité, mais en y ajoutant la décision et le gusto. Faena cependant incomplète, entachée de quelque achuchon, le toro lui marchant sur la muleta, et le Juli ne voulant pas lâcher… Hélas, encore une fois, le « volapié à la Juli » ne fit mouche qu’à la seconde « entrée par la porte de côté », et il fallut descabeller, mal.
     A noter qu’en réception de ce toro, Juli trébucha, tombant en arrière, avec gros danger d’être cornéé au sol. Entre son « autoquite » et celui de Zamorano, son peon, le miracle à eu lieu, une fois de plus. Deo gracias!
     Juan Bautista : Une oreille, avec forte pétition de la seconde ; et Une oreille, après avis
– a été « en grand torero », toute la tarde : motivé (présent aux quites), toujours bien placé ; faisant lele toreo « de classe », « muy qieto », templé et souvent « vertical » ; allant « a mas », dans  la profondeur de ses muletazos, surtout sur main gauche. L’Arlésien a été « grand », sur la deuxième moitié de sa première faena, trois séries de naturelles, magnifiques, confirmant son « vrai » talent. Les naturelles de face scellèrent « une grande faena » à Bayonne, cette année. Hélas, la fête fut gâchée, après un gros coup d’épée, d’effet immédiat : alors que la pétition était féroce, et juste, la présidence tarda un temps fou pour accorder l’oreille, sachant très bien qu’ainsi, elle n’aurait pas à concéder la seconde, la pétition ayant perdu de la force. Méchant stratagème, pour décision injuste.
     Devant le dernier, Bautista récidivera, allant crescendo, à nouveau, notamment sur main gauche, en naturelles parfaites, superbement templées. Y ajoutant « le bon goût », le Français dessina des remates et des adornos de pure inspiration Rondeña. Hélas, le gros coup d’épée partit un peu « vers l’extérieur » (semble t’il, « au zoom ») et l’effet en fut retardé. Comme le descabello « patina » un peu, la deuxième oreille s’envola. Cette fois, logiquement.
     Cependant, la fête fut belle et la sortie a hombros, fortement ovationnée, pour un Juan Bautista qui, aujourd’hui, a donné une grande leçon de Toreo et de « naturel », en plaza de Bayonne. Qu’on se le dise !

 

BAYONNE : « DU BAS DE LA TOUR HAUTE !!! »

     6 Septembre : « Ya se acabo !!! »… ou presque !
     A Bayonne, pas de « Vino Griego », pas de « Agur »!… Dorénavant, on garde le fameux « Vino Griego » pour… l’Aviron. Quant à « L’agur » on verra plus tard, en de meilleures occasions… Par exemple, pour saluer les grands anciens qui feront paseo lors du festival du 24 Octobre, en ce même ruedo. Victor Mendes et Ruiz Miguel sont déjà de cet « Agur »…

     « Ya se acabo !!! Y mal ! » Malgré deux entrées « de lujo » dont l’empresa peut être contente, la temporada s’est mal terminée. Ou plutôt, s’est terminée « asi, asi !!! », sans rien de spécial. Et cela, en raison du triste jeu des Torrealta d'hier, surtout en fin de corrida.
     Les toreros, eux, ont fait leur maximum, selon leur physique et leur mental du moment. Les deux arrivaient « repassés » depuis Ronda où, la veille, les Zalduendo avaient « ruiné » la Goyesca. Les deux, on le sait, ne sont pas au sommet de leur forme, ni de leur art, Ponce affichant dorénavant de sérieux retraits de jambe, tandis que Castella compte probablement les jours qui le sépare du bonheur d’un double événement personnel. Logique et « totalement humain ».
     Pourtant, malgré ce, les deux toreros et leurs cuadrillas ont essayé de faire honneur à leur « pseudo duel »… sans pour autant se lancer dans une bagarre d’honneur, à grands coups de quites et « d’assauts lancés aux hautes tours ». Ponce coupa une petite oreille, pour faire joliment passer le fait qu’il a été « en dessous » du troisième, toro encasté et fort; tandis que Sébastien, sèchement secoué par son premier, « se l’envoya » ensuite, avec fermeté et sans fioriture.
     Hélas, le reste sombra dans le gros « de mas a menos », les deux diestros multipliant les séries polycopiées, de divers format, en diverses quantité, mais au final, la copie resta blanche.. ou presque.

     Pas facile de monter un mano a mano ! Surtout en début de saison. Et puis, pour mano a mano… il faut de la variété, du « probable imprévu », du « presque scandaleux, en vue », à moins que, d’un coup, « le chip » se retourne d’un coup, dans le bon sens, et que du haut des grandes tours de la vraie Fiesta Brava, la plaza entière s’enflamme et tout le monde sorte de la « en toréant ».
     Aujourd’hui, le seul cartel « qui vaut mano a mano », dans ces conditions : Morante contre Manzanares. Là, peut-être, on peut penser que…. Et encore !!!
     Hier, avec les Torrealta, tout le monde, public et toreros, est resté « en bas… des tours hautes ! »

    Dimanche 5 Septembre – BAYONNE – 2ème corrida de « L’Atlantique », ultime de la Temporada – Casi lleno – Superbe beau temps, l’océan, d’un coup, soufflant grosse brise, au cinquième : Corrida de Torrealta, très inégale de trapio, les colorados, bas, paraissant trop « chargés » de kilos, au comparatif des noirs, plus musclés et « vers le haut ». Côté pitones : « Respect », même si les cornes « acucharadas » ou « plus rentrées » donnèrent l’impression de « commodes ». Les trois premiers firent « illusion » à la  pique, poussant fort le premier puyazo, après avoir « percuté » le peto. Ensuite, cela se gâta. Au moral, la corrida manqua de force et surtout de race, excepté les deux et troisième, « encastados », en particulier le premier d’entre eux, qui « remonta » durement, après deux puyazo. Le troisième, lui, afficha toujours son envie et sa noble rudesse. Ensuite, ce fut un peu « triste » : Le premier partit au sol, faisant même mine de se coucher, avant que Ponce ne l’estoque. Les deux derniers allèrent très vite « de mas… a muy menos » ; et le quatrième ne voulut pas aller au bout… Asi que !
     Mano a mano entre Enrique Ponce et Sébastien Castella. Au final du paseo, Enrique Ponce reçut grande ovation, Sébastien Castella lui rendant joli hommage en saluant, à deux pas derrière, après lui avoir serré la main. C’est que… vingt ans d’alternative et 2000 corridas lidiées, cela vaut bien une ovation… et une annonce au micro, bien sentie. Dommage qu’elle ne vint pas !

      Enrique Ponce : Silence ; Une oreille ; Silence – a, très élégamment… éludé la question. Certes il ne laissa point passer l’opportunité de tirer une belle première série droitière du colorado premier, toro auquel la présidence avait imposé un deuxième « tampon » dans le peto, après un premier puyazo, bien poussé, « qui en valait deux ». Le toro s’écroula dans tous les pechos, alors que Ponce essaya de le « mimer », sur deux mains. Au final, avant trois pinchazos et une lame tombée, le toro fit mine « d’echarse ».
     Devant le troisième, toro noble mais fort et encasté, Ponce fut bien à droite, mais ne put confirmer à gauche. Faena volontaire, parfois rageuse, souvent élégante… mais « en-dessous » du toro. Entière « plate », caida, fea, mais qui tue. Pétition un peu poussive, et oreille « d’amitié mutuelle ».
     Par contre, le Valenciano déçut un peu, le temps que dura le cinquième, prenant prétexte du vent pour aller « tirer des lignes », en terrain protégé, « se protégeant aussi », d’un retrait de jambe peu habituel en lui. Il tua mal, « muy caido », se cadrant loin et entrant « à la vapeur ». Au capote, deux véroniques et une demie, au troisième.
     Sébastien Castella : Une oreille ; Ovation ; Ovation
– ne tint pas entièrement compte, peut-être, du fait qu’après deux piques, son premier colorado semblant lui aussi « atacado de carne », allait remonter, au point de livrer âpre bataille, au troisième tiers. Tardo, mais déclenchant dur ses charges, le toro prit une bonne série droitière, avant d’accrocher vilainement le diestro, lui mettant deux pitonazos à la jambe gauche, dont seule, apparemment, la taleguilla eut à souffrir. Du coup, Castella se rebiffa et, très décidé, fermement… il « s’envoya » le retord, sans fioritures, sans « arrimon  spectaculaire », mais en s’arrimant d’importance. Estocade en entrant fort, et « l’oreille du jour », méritée.
     Devant le quatrième, tout le monde y a cru, y compris le diestro. Brave à la première entrée, le toro prit avec noblesse un grand début de faena, sur main droite, après que Castella eut entamé faena, assis à l’estribo. Hélas, la main gauche ne se hissa pas à la hauteur de la droite, et, après un arrimon « pas très clair », l’épée ne valut en rien le déplacement : Pinchazo et demie, très trasera, en attaquant « en planche », peu élégamment. Déception commune !
     Devant le sixième, auquel Castella donna le seul quite de la tarde, chicueliné, la faena débuta par deux cambios, au centre, que suivirent peu après, un trincherazo « royal » et une belle passe du desprecio. Hélas, entre vent, fatigue commune, définitif manque de race du Torrealta, et soir qui tombe, la faena « pesa » sur tous, et le torero, malgré tous ses efforts, dut conclure… Cela se fit en deux temps, peu glorieux.
     Exactement comme la corrida tout entière : Avec les Torrealta, Bayonne était tombée… de haut !  

 

BAYONNE : « ATTENTION A CELUI-LA !!! »

     7 Septembre : Combien de fois cette exclamation ? Combien de fois ce regard entendu ? Combien de fois cet immense espoir ?
     « Attention à celui-là ! Il mérite qu’on le suive ! Si on ne le gâche pas, ce sera un grand ! ».

     Chauvinisme mis à part, il n’y a pas eu photo : Au cours de la finale des non piquées de Bayonne, Fernando Adrian a, de loin, surpassé en tout son jeune concurrent Arlésien Juan Leal. Certes le jeune torero d’Arganda toucha les deux meilleurs erales de Fernay (vuelta d’honneur au premier), et de loin… mais son toreo, son registre, ses recours, « sa planta » et son temple, en font une grande promesse, qui vient d’être confirmée, hier lundi 6 Septembre, à la finale des novilladas de promotion, à Valladolid (trois oreilles et le Trophée).
     A Bayonne, certes la « présidence » faussa un peu le concours, en accordant deux oreilles en fin d’une bonne première faena, close d’un bajonazo (répété au troisième), mais ce malentendu entre public et jeune autorité n'eut aucune fâcheuse conséquence (le président ayant sorti « un quart de timbre poste » en guise de mouchoir, le public ne s’en aperçut pas, et continua à réclamer « une oreille ». Ce que voyant, le jeune président crut à pétition « de la deuxième », et envoya... le deuxième timbre poste ! (Il reçut un appel immédiat du directeur de arènes, le priant de « déplier les voiles, clairement ».
     Cette anecdote aurait pu tout fausser, et laisser à tous un goût amer. Cependant, on vit bien que, des deux élèves de la Fondation Juli, Adrian passait à la taille au-dessus, rapidement. De son côté, Juan Leal, courageux mais un peu vert, « codilléait mal » et entrait a matar « en se jetant à la piscine », ce qui pourrait lui valoir de gros disgustos, un de ces quatre…

     Mais, pour revenir à ce Fernando Adrian, on notera aussi, dans son placement, dans son temple et dans son expression « esthétique », qu’il est un fervent partisan de Jose Tomas, de son Toreo et de son image. En plusieurs moments, fixés sur la pellicule numérique, on peut le constater… Jose Tomas, « clavado » !
     Bien entendu, la personnalité est autre, et le « charisme »  lui, ne s’imite ni se répète. Pero... 
    

  A suivre donc ce novillero, que l’on a beaucoup vu, cette année, « par chez nous », et qui « devrait » vite faire parler de lui, à de plus hautes dimensions.
     Comme on dit: « Cuidao con este !!! » Attention à celui-là ! Certes il a encore bien des défauts (banderille « muy pasao » - Entre « plat et bas » a matar – Ne sourit pas des masses, et « ne se baisse pas », au cours de la vuelta (tout compte !) Mais bon ! Au cours de cette finale Bayonnaise, on a vu « toréer », long, templé, profond et « garboso ». Ce n’est pas si souvent, à cette première étape d’une carrière... en devenir.

     Dimanche 5 Septembre – BAYONNE – Finale des novilladas sin picar – Un gros tiers de plaza – Grand beau, chaud : Erales de Fernay et "Virgen Maria", dont les 1(vuelta al ruedo) et 3èmes furent « supérieurs ». Faible le 2ème, et se défendant, « en haut », le dernier.

       Fernando Adrian : Deux oreilles, et Deux oreilles.
     Juan Leal : Une oreille ; et Une oreille.
  
     Les deux élèves de la Fondation Juli « bataillèrent » très bien, aux quites, chacun « répliquant » à l’autre ; sans oublier un quite « al alimon » au troisième. Si seulement « les grands » pouvaient en prendre graine !!! 
     Au final, tout le monde a hombros, les deux jeunes se partageant « tous les prix », remis en présence du Maire de Bayonne, et du père del Juli. Y olé, pa el futuro de la Fiesta !!!