Reseña du 15 Août 2007

 

 

LA VENGEANCE « BAYONESE »…

     16 Août : Cruel dilemme, pour un Bayonnais ou comme tel considéré, que de faire un choix, pour ce 15 Août:
     D’un côté, à deux pas, la corrida de Valdefresno, à Bayonne, avec un  Castella 2007 que l’on connaît presque par cœur, un Conde 2007 qui ne peut plus surprendre, et surtout un Manzanares qui est le plus grand espoir torero des années qui viennent…
     De l’autre, l’envie « totale » de revoir Curro Diaz, encadrée d’un Ponce que l’on devine sur le déclin, et d’un Cid qui doit déjà avoir en tête les six Victorinos de Bilbao, le 25 Août.
     Avouez que le choix est presque « cornélien ». Seul doute ici exposé, dès l’ouverture de Dax : La corrida des Bayones.

     J’ai choisi Dax ! Mais c’est à Bayonne que « des choses » se sont passées…
     A Dax, « casi na ! » La seule chose positive est… que l’on s’y est moins mouillé qu’à Bayonne. Ya es algo !!
     Pour le reste, comme si le mot « Bayonne » sonnait une sourde vengeance sur la triomphale feria Dacquoise, la corrida de « Los Bayones » a trahi les organisateurs, trahi les toreros qui ne purent guère s’exprimer, et trahi le public, qui espérait l’apothéose finale, d’autant qu’en fin de spectacle, « tout Dax » attend la fameuse « despedida » de la feria, avec ces chants qui vous prennent au tripes, et ces yeux, partout , d’émotion embués.
     Adieu Dax 2007 ! On t’a bien aimée… mais pas le dernier jour !

     A Bayonne, tandis que les Valdefresno jouaient leur partition et Castella répétait la sienne, c’est Manzanares, disent mes amis de confiance, qui leur a fait la grande impression : Une quinzaine de muletazos « pa salir a la calle, pegando pases ! »
     Une oreille seulement !
     Heureusement que je n’y étais pas, cela m’aura évité une nouvelle rogne contre le public et le palco. Ouf ! Merci Aspro, Na !

     A Dax, les toros de « Los Bayones » étaient drôlement foutus : De grosses têtes, armées dur, sur des petits corps et de pattes fines... Et le tout pesait plus de 500kgs, en  général. Curieux autant qu’étrange, et ma foi… feo ! 
     Côté « ramage », un total désastre : Mansos, couards, violents jouant les faibles, regardant dessous, « probando », cherchant à surprendre… Pouah ! Ni casta, ni raza, ni nada !
     Ponce se dégonfla logiquement, devant le premier. Cid en fit de même, face au troisième, avec un sourire narquois qui ne me plut point. Par contre, il fit un effort au sixième. Et Curro Diaz ne put qu’ébaucher cette qualité torera dont on le sait dépositaire, laissant sur le sable Dacquois « quelques bons détails » qui appellent le « revenez-y… dans de meilleures conditions ».
     A Dax, le vin final, « griego » ou autre, fut noyé d’un léger rideau de pluie. Par contre, les Bayones  nous ont mis… la douche froide.
     Agur, Dax ! Ne vous plaignez pas trop… vous avez eu une grande feria.

     15 Août – DAX – 5ème et dernière – « No hay plus un billet » – Ciel de suie, menaçant pluie… qui tomba gentiment, discrètement, aux deux derniers : Toros de Los Bayones, très inégaux de présence, le cinquième ayant trapio supérieur. Tous armés « dur et solide », estrechos de cienes et « sachant s’en servir ». Au comportement : Una mansada, à divers degrés, les 1 et 3 s’érigeant en champions « de los malos ». Corrida faible et de mala casta. Les 2, 4 et 6èmes permirent de toréer, laborieusement.
     Enrique Ponce : Division et Ovation – A remporté  une grande victoire : Dax est peut-être la corrida où il n’a récolté aucun avis, au cours de cette saison. Pour le reste, « estuvo mal » devant le premier, tué en cinq entrées sans aucune conviction. Et il tenta « de petites choses » habiles et élégantes, devant son second. Mais, à part trois naturelles et un pecho.. na ! No esta ! On verra, en septembre.
     Curro Diaz : Ovation et Silence – Ne put donner un seul capotazo de la soirée, tant les sorties des Bayones étaient « de mucho cuidado ! ». A la muleta, on devina « que c’est un bon », et « qu’il doit revenir »... On retiendra les muletazos, mains basses, au deuxième, et quelques trop rares adornos que lui permirent ses adversaires. Echec, bien involontaire, qui appelle « revancha ».
     El Cid : Division et Silence fatigué – Ne se fit aucune violence, face au troisième qu’il se dépêcha de faire piquer, avant qu’il ne fût éventuellement « devuelto ». Deux temps, trois mouvements et une demi lame après, il souriait aux uns, tout en faisant semblant de faire la gueule, à cause « de la mala suerte ». Ah, je suis contrit, mais contrit... 
     Il fit de nombreuses passes, nombreuses passes, nombreuses passes, pour finir par intéresser le sixième, et y parvint presque. Mais le public n’y était plus, et le ciel non plus…
     Quant au cœur, il battait déjà pour le grand adieu… « à la Bayonnaise ».