BAYONNE : « PEUT-ÊTRE RAISON !!! »
Les toreros en sont sortis vivants. Deo gracias !
16 Juillet : « Ils ont peut-être eu raison de ne pas venir… ! »
Bien malheureux de devoir écrire cela, mais, sans le
vouloir, les absents ont peut-être confirmé que l’on ne va pas dans une
plaza « a sufrir ! ». On va dans une plaza pour voir des hommes, des
artistes, se mesurer à des toros « normaux », armés « normalement », et
âgés « de quatre à cinq ans ». Mais on ne va pas dans une plaza voir
trois garçons et leurs cuadrillas « jouer leur peau » devant des toros
« invendables ailleurs »…
Bien sûr, « ils auraient pu « bien sortir » ! Mais,
dans la balance des probabilités, on pouvait logiquement penser que les
chances étaient fortes d'avoir à conjuguer sur tous les tons, les mots
« violence » et « sentido ».
Et cela n’a pas manqué !
Certes l’on dira « A Vic ! A Céret !!! » - Mais
il est une différence « de perception » et « d’attente », entre les
publics « o combien avertis » (tu parles !) de Vic et Céret, qui
viennent « se faire des chaleurs », et attendent presque le coup dur
(ils ont été servis, hier !), et celui de Bayonne, « pas tous à fait
averti » et venu, quoi qu’on en dise… « pour les Toreros ! ».
Hier, on voulait rendre hommage à Nimeño en mettant
trois toreros français au cartel. N’eut il pas été logique de les "bien
soigner" ? Au lieu de cela, on leur proposa « six tontons flingueurs »,
dont Michel Audiard, lui même, aurait eu grand mal à trouver les
qualificatifs les décrivant au mieux. Brel, peut-être, avait les mots
appropriés : « Beaux, beaux… beaux et cons à la fois ! »
Si l’on ajoute à cette « entreprise » les soudains
caprices d’un Eole, à l’habitude « peu aficionado », on se doute que le
spectacle aura été de piètre qualité, et surtout, que les toreros,
malgré toute bonne volonté, auront sué « la gota gorda » pour de maigres
résultats. En fait, « s’en sortir vivants et entiers » en était déjà
un !
On espère que Denis Loré gardera de Bayonne, les seuls bisous des deux
gamins qui lui remirent un souvenir « des Basques », en fin de paseo.
Car pour le reste, ce ne sera que probable « amargura » : Amertume
d’avoir été si longtemps « ignoré » ! Amertume de ne pas avoir été
« répété », alors qu’il avait triomphé ! Amertume de la dure blessure,
l’an dernier, devant le Fraile. Et amertume, ce dernier jour, bien qu’il
se soit montré très digne, devant le toro de l’adieu. Lui qui fut grand
tueur, mit une atravesada. Dommage, on aurait applaudi un dernier tour
du rond.
« L’autre Julien ».. Miletto, gardera le probable
souvenir de la seule corrida où il ne put péguer « un seul muletazo »,
tout au long de sa jeune carrière. Pardon, si, « un seul ! » : Un
trincherazo qui n’aurait pas manqué de gueule « s’il y en avait eu
d’autres », et si le toro ne s’était pas affalé, une fois de plus.
Quant à « notre Julien à nous ! », celui du Sud Ouest,
on peut imaginer qu’il se sera réveillé, ce matin.. avec les côtes en
long, ou… « dans tous les sens ». Très vaillant et pas maladroit du
tout, devant son premier, Lescarret se fit prendre et reprendre
d’horrible façon, par le cinquième, volant haut dans le ciel de
Lachepaillet, mais repartant au combat, comme si de rien n’était.
Cela se passait juste après que la dame, à la barrera
du dessus, s’était écriée : « Voilà, il va profiter de la pluie pour ne
rien faire !! » Pourtant madame, or le fait que vous avez là perdu
grande occasion de vous taire, vous auriez du voir « qu’il essayait » de
faire, devant un toro très violent et « de sentido ». Si, si!
Lescarret repartit au combat, mais à la série suivante,
la voltereta fut impressionnante, comme « pour le couper en deux ». Dans
le callejon, le père du torero se précipita.. Tout le monde croyait à la
grosse blessure. Mais Julien Lescarret, quoi que disent bien des…
« aficionados », est vraiment « torero », et revenir au combat, après de
telles voltiges, l’attestent définitivement. C’est d’ailleurs pour cela
que l’on applaudira sa vuelta al ruedo, et qu’on l’aurait applaudie,
« même après dix pinchazos et vingt descabellos »… Parce que « revenir »
et reprendre les trastos, dans de telles conditions « es de torero ! ».
Pour le reste, on se demandera si « merecia la pena ! » et « qui fut le
gagnant » de cette tarde ? No sé, no sé !!! En tous cas, les aficionados
« raisonnables », sûrement pas !
15 Juillet – BAYONNE – Corrida hommage à Nimeño – Un petit
tiers de plaza – Beau temps tournant à la soudaine tempête, avec vent
violent – Petite pluie au cinquième :
Trois toros de Esteban Isidro (les ex Martinez Elizondo
de Chopera) sortis en 1, 5 et 6èmes : De sacrés mastards, âgés, très
armés et mal embouchés. « Interdit », le sixième ! Très compliqué,
violent et prenant chaque fois plus du sentido, le cinquième ! Et
« tordu », très dangereux à gauche, le premier, dont les cornes abîmées
et trois vueltas de campana finirent par le rendre « très
antipathique ». |
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En 2, 3 et 4èmes sortirent trois Palmeral, bien faits,
mais sans qualité aucune : Le deuxième prit une bonne série, avant de se
décomposer ; Le troisième, faible, garda sa force dans le cou ! Le
quatrième fut peut-être le plus abordable de la corrida, et malgré ce
qu’on en dit, Loré l’aborda bien.
Denis Loré : Petite ovation et Ovation de despedida –
Se fit méchamment enlever dès le premier derechazo. Voulant « corriger »
à gauche, le Nîmois fut longuement mis en danger, ne voulant pas se
risquer à droite. En fait, la seule courte série sur ce côté, fut la
plus potable. Pegajoso, restant « en dessous de la muleta », le Chopera
menaça durement le Français qui s’en débarrassa proprement.
Devant le quatrième, Denis Loré tira des muletazos très
dignes, bien conclus au pecho… en début de faena. Ensuite, il tira un
peu « pa fuera », et tua d’une atravesada, en faisant pourtant bien la
suerte. Estuvo « Digno »
Julien Lescarret : Ovation, après un avis et
Vuelta, contestée, après un avis : Attaqua avec décision, tant au capote
qu’en début de faena, face au Palmeral qui venait « fort et clair »…
dans ses premières charges. Hélas, après une bonne première série
droitière, le toro commença à se décomposer, et ce fut la bagarre. A
gauche, interdit ! Là aussi, « grosse dignité » !
Le cinquième de Chopera était « un tio ! », fort, très
armé, qui prit de sacré rations de piques… et en auraient pris d’autres.
Toro « bronco », très violent, qui s’avisa immédiatement et chercha le
coup dur. Et il le trouva : Alors que la pluie soudaine s’arrêtait,
Lescarret, qui jusque là, avait logiquement « patiné », parvint à tirer
deux derechazos « presque prometteurs ». Hélas, quelques secondes plus
tard, le toraco lui infligeait une grosse voltereta, et au sol, le
reprenait, au niveau du thorax, l’envoyant « à cinq mètres ». Terrible
impression… mais pas de bobo ! Sans faire d’esbroufe, le garçon revint
au combat, et « re essaya », bravement. La punition fut immédiate :
nouvelle cogida, ultra violente, et vraie sensation de blessure ou de
forte lésion. On se précipite, on le relève… il se sort des bras
secourables, se quitte le chaleco… et repart au canon ! Ca, messieurs
dames… c’est « être torero ! », et cela se salue, respectueusement.
C’est pour cela que, malgré les pinchazos et descabellos… on devait
accepter, et applaudir, la vuelta d’un torero !
Julien Miletto : Silence aux deux – Sera resté
« inedito », comme on dit en Espagne lorsque l’on n’a pas eu la plus
minime des opportunités à montrer qui on est. Son premier s’est
peut-être fait mal en cognant le burladero, à la sortie, une vuelta de
campana n’arrangeant guère la situation. Il joua donc les faibles, mais
garda la force « du cou et des idées »: Si on le passe par le haut, il
va « al bulto », mais si on veut lui imposer « le bas », il tombe. Le
vent souffle et les gens râlent… Que faire ? Un trincherazo et une épée…
Dignes ! Le sixième est un méchant spadassin « énorme et durement
armé » ! Pas une passe ! Il n’en n’aura pas… Triste !
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