Reseña du 15 juillet 2007

 

BAYONNE : « PEUT-ÊTRE RAISON !!! »
Les toreros en sont sortis vivants. Deo gracias !

     16 Juillet : « Ils ont peut-être eu raison de ne pas venir… ! »
     Bien malheureux de devoir écrire cela, mais, sans le vouloir, les absents ont peut-être confirmé que l’on ne va pas dans une plaza « a sufrir ! ». On va dans une plaza pour voir des hommes, des artistes, se mesurer à des toros « normaux », armés « normalement », et âgés « de quatre à cinq ans ». Mais on ne va pas dans une plaza voir trois garçons et leurs cuadrillas  « jouer leur peau » devant des toros « invendables ailleurs »…
     Bien sûr, « ils auraient pu « bien sortir » ! Mais, dans la balance des probabilités, on pouvait logiquement penser que les chances étaient fortes d'avoir à conjuguer sur tous les tons, les mots « violence » et « sentido ».
     Et cela n’a pas manqué !
     Certes l’on dira « A Vic ! A Céret !!! »  - Mais il est une différence « de perception » et « d’attente », entre les publics « o combien avertis » (tu parles !) de Vic et Céret, qui viennent « se faire des chaleurs », et attendent presque le coup dur (ils ont été servis, hier !), et celui de Bayonne, « pas tous à fait averti » et venu, quoi qu’on en dise… « pour les Toreros ! ».
     Hier, on voulait rendre hommage à Nimeño en mettant trois toreros français au cartel. N’eut il pas été logique de les "bien soigner" ? Au lieu de cela, on leur proposa « six tontons flingueurs », dont Michel Audiard, lui même, aurait eu grand mal à trouver les qualificatifs les décrivant au mieux. Brel, peut-être, avait les mots appropriés : « Beaux, beaux… beaux et cons à la fois ! »
     Si l’on ajoute à cette « entreprise » les soudains caprices d’un Eole, à l’habitude « peu aficionado », on se doute que le spectacle aura été de piètre qualité, et surtout, que les toreros, malgré toute bonne volonté, auront sué « la gota gorda » pour de maigres résultats. En fait, « s’en sortir vivants et entiers » en était déjà un !

     On espère que Denis Loré gardera de Bayonne, les seuls bisous des deux gamins qui lui remirent un souvenir « des Basques », en fin de paseo. Car pour le reste, ce ne sera que probable « amargura » : Amertume d’avoir été si longtemps « ignoré » ! Amertume de ne pas avoir été « répété », alors qu’il avait triomphé ! Amertume de la dure blessure, l’an dernier, devant le Fraile. Et amertume, ce dernier jour, bien qu’il se soit montré très digne, devant le toro de l’adieu. Lui qui fut grand tueur, mit une atravesada. Dommage, on aurait applaudi un dernier tour du rond.
     « L’autre Julien ».. Miletto, gardera le probable souvenir de la seule corrida où il ne put péguer « un seul muletazo », tout au long de sa jeune carrière. Pardon, si, « un seul ! » : Un trincherazo qui n’aurait pas manqué de gueule « s’il y en avait eu d’autres », et si le toro ne s’était pas affalé, une fois de plus.
     Quant à « notre Julien à nous ! », celui du Sud Ouest, on peut imaginer qu’il se sera réveillé, ce matin.. avec les côtes en long, ou… « dans tous les sens ». Très vaillant et pas maladroit du tout, devant son premier, Lescarret se fit prendre et reprendre d’horrible façon, par le cinquième, volant haut dans le ciel de Lachepaillet, mais repartant au combat, comme si de rien n’était.
     Cela se passait juste après que la dame, à la barrera du dessus, s’était écriée : « Voilà, il va profiter de la pluie pour ne rien faire !! » Pourtant madame, or le fait que vous avez là perdu grande occasion de vous taire, vous auriez du voir « qu’il essayait » de faire, devant un toro très violent et « de sentido ». Si, si!
     Lescarret repartit au combat, mais à la série suivante, la voltereta fut impressionnante, comme « pour le couper en deux ». Dans le callejon, le père du torero se précipita.. Tout le monde croyait à la grosse blessure. Mais Julien Lescarret, quoi que disent bien des… « aficionados », est vraiment « torero », et revenir au combat, après de telles voltiges, l’attestent définitivement. C’est d’ailleurs pour cela que l’on applaudira sa vuelta al ruedo, et qu’on l’aurait applaudie, « même après dix pinchazos et vingt descabellos »… Parce que « revenir » et reprendre les trastos, dans de telles conditions « es de torero ! ».

     Pour le reste, on se demandera si « merecia la pena ! » et « qui fut le gagnant » de cette tarde ? No sé, no sé !!! En tous cas, les aficionados « raisonnables », sûrement pas !

    15 Juillet – BAYONNE – Corrida hommage à Nimeño – Un petit tiers de plaza – Beau temps tournant à la soudaine tempête, avec vent violent – Petite pluie au cinquième :
     Trois toros de Esteban Isidro (les ex Martinez Elizondo de Chopera) sortis en 1, 5 et 6èmes : De sacrés mastards, âgés, très armés et mal embouchés. « Interdit », le sixième ! Très compliqué, violent et prenant chaque fois plus du sentido, le cinquième ! Et « tordu », très dangereux à gauche, le premier, dont les cornes abîmées et trois vueltas de campana finirent par le rendre « très antipathique ».

      En 2, 3 et 4èmes sortirent trois Palmeral, bien faits, mais sans qualité aucune : Le deuxième prit une bonne série, avant de se décomposer ; Le troisième, faible, garda sa force dans le cou ! Le quatrième fut peut-être le plus abordable de la corrida, et malgré ce qu’on en dit, Loré l’aborda bien.
     Denis Loré : Petite ovation et Ovation de despedida – Se fit méchamment enlever dès le premier derechazo. Voulant « corriger » à gauche, le Nîmois fut longuement mis en danger, ne voulant pas se risquer à droite. En fait, la seule courte série sur ce côté, fut la plus potable. Pegajoso, restant « en dessous de la muleta », le Chopera menaça durement le Français qui s’en débarrassa proprement.
     Devant le quatrième, Denis Loré tira des muletazos très dignes, bien conclus au pecho… en début de faena. Ensuite, il tira un peu « pa fuera », et tua d’une atravesada, en faisant pourtant bien la suerte. Estuvo « Digno »
     Julien Lescarret : Ovation, après un avis et Vuelta, contestée, après un avis : Attaqua avec décision, tant au capote qu’en début de faena, face au Palmeral qui venait « fort et clair »… dans ses premières charges. Hélas, après une bonne première série droitière, le toro commença à se décomposer, et ce fut la bagarre. A gauche, interdit ! Là aussi, « grosse dignité » !
     Le cinquième de Chopera était « un tio ! », fort, très armé, qui prit de sacré rations de piques… et en auraient pris d’autres. Toro « bronco », très violent, qui s’avisa immédiatement et chercha le coup dur. Et il le trouva : Alors que la pluie soudaine s’arrêtait, Lescarret, qui jusque là, avait logiquement « patiné », parvint à tirer deux derechazos « presque prometteurs ». Hélas, quelques secondes plus tard, le toraco lui infligeait une grosse voltereta, et au sol, le reprenait, au niveau du thorax, l’envoyant « à cinq mètres ». Terrible impression… mais pas de bobo ! Sans faire d’esbroufe, le garçon revint au combat, et « re essaya », bravement. La punition fut immédiate : nouvelle cogida, ultra violente, et vraie sensation de blessure ou de forte lésion. On se précipite, on le relève… il se sort des bras secourables, se quitte le chaleco… et repart au canon ! Ca, messieurs dames… c’est « être torero ! », et cela se salue, respectueusement. C’est pour cela que, malgré les pinchazos et descabellos… on devait accepter, et applaudir, la vuelta d’un torero !
     Julien Miletto : Silence aux deux – Sera resté « inedito », comme on dit en Espagne lorsque l’on n’a pas eu la plus minime des opportunités à montrer qui on est. Son premier s’est peut-être fait mal en cognant le burladero, à la sortie, une vuelta de campana n’arrangeant guère la situation. Il joua donc les faibles, mais garda la force « du cou et des idées »: Si on le passe par le haut, il va « al bulto », mais si on veut lui imposer « le bas », il tombe. Le vent souffle et les gens râlent… Que faire ? Un trincherazo et une épée… Dignes ! Le sixième est un méchant spadassin « énorme et durement armé » ! Pas une passe ! Il n’en n’aura pas… Triste !