BAYONNE : LA PLUS COURTE !!!
Bon succès de Joselito Adame... et des Antonio Palla !
15 Juillet : Ouf !!!! Malgré la chaleur, malgré le « toston » uniquement
du aux toreros, la novillada du 14 Juillet 2007 à Bayonne aura au moins
eu un avantage: Ce fut… la plus courte ! Si, si !!!
Vous ne me croyez pas ? - Pourtant, au paseo,
l’horloge marquait 15h57, et à la sortie a hombros du petit Adame, elle
affichait 16h05. Et comme elle vient d’être fraîchement réparée, on ne
peut que lui faire confiance. Non ?
Toutefois on a eu l’impression qu’elle avait été bien
plus longue, cette novillada, voire même « interminable ». Ce n’est
qu’une impression… Voyez l’horloge !
Et pourtant, hormis les efforts, souvent couronnés de succès du jeune
Joselito Adame… Hormis l’impressionnant cuajo des novillos d’Antonio
Palla, dont certains auraient pu sortir « dans la catégorie du dessus »…
Hormis leur comportement et les approximatives lidias qu’ils ont
reçues... on aura eu l’impression de vraiment perdre son temps.
D’abord, avec un Perez Mota « qui se regarde toréer »
trop souvent, mais semble bien « just » et peu imaginatif, à l’heure de
son alternative (dans quelques jours à Santander). Il est vrai que la
dure voltereta infligée par le premier de la tarde, donnait à réfléchir,
à la veille de la précieuse cérémonie. Mais pour autant, le bel Andalou
n’a pas convaincu, même s’il coupe une des oreilles de la tarde, après
une épée efficace… mais de côté !
Quant au Santo, il semble que la novillada lui soit
venue « un peu grande », ce que l’on comprend tout à fait. Cependant, on
est en droit de se demander si le sympathique Landais pourra longtemps
profiter de tous les appuis, sur le seul fait qu’il soit « de chez
nous ! »... Après une longue préparation en non piquée, le Santo a
débuté en Février 2006, en piquée, et depuis, a toujours toréé « ce
qu’il avait devant », parfois avec bonheur, souvent sans réelle
progression, mais toujours avec courage. Maintenant, il faudrait pouvoir
enclencher le turbo… mais c’est bien plus facile à dire qu’à faire.
Disons simplement qu’à Bayonne, ce fut « très dur, pour lui ! »
Reste ce petit « un mètre soixante deux », peut-être, de Mexicain, nommé
Joselito Adame.
Même si son cœur est « gros comme ça ! », sa petite
taille peut nous faire craindre pour le prochain avenir, puisque le
garçon prend l’alternative, à la prochaine Feria du Ris en Arles. Mais,
quel culot ! Quelle aficion et quelles ganas !
S’il toucha un premier adversaire « que se dejo », le
cinquième, du nom de « Duque », un véritable toraco de 534 kgs
« remonta » durement, après un premier tiers très approximatif, et
voulut manger tout cru le jeune aztèque. Il faut dire qu’il faillit bien
y arriver, ajoutant à un méchant genio, une dose de sentido chaque fois
plus virulente. Un toro qui devint extrêmement violent et dangereux… en
un mot : impossible ! Adame fut sur le bord de la rupture, en plusieurs
instants, et ne fut jamais maître de la situation. Pourtant, allez donc
savoir où ce « petit grand homme » alla puiser ressource, le torerito se
cadra, cita, et mit un coup d’épée monumental, qui reste le plus grand
moment de la novillada du jour.
La présidence lui accorda une oreille, qu’on ne
discutera guère, selon l’adage qui prône « une belle estocade "vaut" une
oreille ». Pourtant, le novillero n’aura jamais « pu », devant cet
impressionnant bouledogue cornu… Mais il est vrai que « Vaya estoconazo !!! »
L'espace de trois magnifiques recortes de capote, trop peu applaudis, et
d’une monumentale estocade… comptez bien, cela fait… huit minutes !
L’horloge ne mentait donc pas !!!!
Ah si !! Elle aurait pu « patienter » une minute de
plus, le temps d’un salut, peut-être, pour le mayoral d’Antonio Palla…
Le lot des « Jandilla de Salamanca » méritait bien cela.
Digo yo !
14 Juillet – BAYONNE – Novillada – Peu de public, à cause
des plages et de l’été « enfin » arrivé : Novillos toros d’Antonio Palla,
de grosse carrure et « forts » sur pattes. Souvent applaudis à leur
sortie, ils n’eurent pas la reconnaissance qu’on leur devait, au final.
Sortant fort, imposant par leur trapio, ils « fusèrent » sur les
piqueros, sans que les cuadrillas ne mettent grand soin à les arrêter.
De ce fait, on vit des puyazos imprécis et un monumental batacazo par le
troisième de la tarde. Alors, la caste fit parler le sel et le piment. A
la muleta, 1,2 et 4èmes furent les plus propices au toreo, mais jamais
innocents. Le 5ème prenant du sentido au cours de la faena,
devint très violemment dangereux. Mieux lidiée, cette novillada offrait
grand triomphe. Mais « habia que poder con ella ! » |
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Poids des « novillos » : 471, 487, 538, 563, 534, 537
kgs (Una barbaridad !).
Manuel Jesus Perez Mota : Ovation après un
avis, et Une oreille
– Fut « juste » devant le très bon premier, toréant « en ligne » sur
main droite et se faisant durement accrocher, dès la deuxième naturelle.
Sa deuxième faena fut une longue litanie de derechazos en ligne, close
d’un épée desprendida, bien portée. L’oreille fut accordée, généreuse…
Joselito Adame : Une oreille et Une oreille – se
signala tout au long de la tarde, par son entrain, sa vista et ses
qualités toreras : Au capote, tout d’abord, dans des quites « fleuris »
et des remates « à une main » très toreros. Aux banderilles, ensuite,
par deux ou trois « envols » de toute beauté, en particulier au
cinquième. A la muleta, par une faena « a mas » devant son premier,
close à la naturelle « de face ». Et à l’épée, enfin, sur deux grosses
estocades, en particulier le « monumental volapié » porté au terrible
cinquième qui le menaça durement au long d’une impossible faena. Estuvo
« en novillero… muy torero ! » Chapeau!
« El Santo » : Applaudissements et Silence –
Dure tarde pour le jeune landais, nerveux, imprécis aux banderilles
(deux paires de banderilles « mu delanteras », au 2 et 6ème)
et sans aucun « pouvoir » à la muleta. Longue séries de « demi muletazos »
au troisième, et de grosses difficultés devant le sixième,
impressionnant de trapio et très, trop mal lidié.
Otro dia sera, pour El Santo… Du moins on l’espère !
Ce soir, avant de regagner vos places… ne manquez pas d’aller faire
un amical « Bonjour, on ne t’oublie pas ! » à Christian « Nimeño » :
Dans les couloirs de Lachepaillet, une série de photos et d’archives
rend un hommage simple et sincère à celui qui fut un des préférés d’une
plaza où il donna « toujours tout », se battant contre des géants
(Fraile, Rocio, Miuras.. ente autres !), et triomphant également « aux
côtés de géants », comme la fois où il sortit a hombros, en compagnie de
Jose Mari Manzanares et Julio Robles, après la grande corrida du 14 Août
1988.
Ce soir - 18h: Corrida « Française », en souvenir de Christian « Nimeño
II » :
Trois toros de Miranda de Pericalvo et trois du
Palmeral, pour Denis Loré (dont ce seront les adieux, à Bayonne, Julien
Lescarret et Julien Miletto (qui se présente).
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