Reseña du 19 juillet 2006

 

MONT DE MARSAN : « D'HUMEUR MAUVAISE ! »

     20 Juillet : Je vous préviens, je suis « de mala uva ! », de mauvaise humeur, et même un peu plus…
     La Feria de La Madeleine 2006 vient de se terminer et il a fallu laisser Mont de Marsan et tous les amis… laisser sa plaza, à l’inégalable lumière, et laisser… ses illusions !
     La feria 2006 est un désastre, et personne ne pourra  dire le contraire, ni rien plus faire pour y remédier. Bien sûr on va chercher des coupables, et le contexte « politico taurin » va jouer de plus belle, renvoyant Clochemerle à une aimable série de platitudes. Tout cela paraît vain, tant on sait que « rien ne changera », ni d’un côté ni d’un autre, d’autant qu’au plan général, « tout fout le camp… et en particulier, la Tauromachie ! »
     Faire « la balance » entre le « Muy mal ! » et le « Pas de pot ! » sera difficile, et il ne faudra pas s’acharner sur les organisateurs, systématiquement, sans bien préciser que « Si l’on choisit les toros… on n’est pas « dedans ! ». D’ailleurs, le public, lui-même a de grandes responsabilités dans cette malheureuse « rengaine 2006 ». Nous sommes tous responsables...mais à divers degrés!
     Par exemple, et tout en acceptant sans détour la cote d’amour dont jouit le Juli à Mont de Marsan, on ne peut accepter sa prestation d’hier, sans un sourire « en coin ». Or, tout passa, comme lettre à la Poste… voire « bien mieux ! »
     On ne peut accepter le succès de Gallo, sans préciser le bonheur qu’il a eu, lui « matador de toros », à revenir… au novillo ! A ce sujet, on ne pourra que féliciter fortement le président (Pascal Lavigne, je crois) pour sa rigueur, tout au long de la corrida : Il donna une oreille à Gallo, parce que c’était « celle du public ! » mais ensuite, fit un signe inéquivoque que : « C’est tout ! Pour ce qui est de la seconde « qui est la mienne », il ne saurait en être question ». Le public n’insista pas, mais la présidence dut avoir les oreilles qui sifflaient, car en bas, Gallo, sa cuadrilla, ses mentors, son père, sa mère et même sa tantina de Burgos, durent la maudire « pour sept générations ».
     Et pourtant… « qu’elle a bien fait » de refuser cette deuxième oreille qui, du triste, aurait fait basculer la plaza, dans le plus sombre des ridicules… 
     Que venait faire là le Gallo ? Peut on jurer que c’est « l’Aficion Montoise » qui a fait la grève de la faim pour l’avoir au cartel ? Peut-on susurrer que… « S’il n’était pas apodéré par la Casa Chopera, Eduardo Gallo serait resté, hier, chez lui, tranquille, à contempler je ne sais quel rêve dorénavant inaccessible ?

     « De mala uva »… je vous dis !
     Quand sortirent les trois premiers, hier, on s’est dit que l’on nous avait menti, et que Mont de Marsan n’avait pas supprimé la novillada piquée de feria. Puis sortit le quatrième, et là, il fallut bien se rendre à l’évidence que le lot de Garcia Jimenez était « vraiment » composé de « trois.. et trois ! » Hélas, de multiples incidents vinrent émailler la corrida, éclater les cornes, casser les pattes, et transformer certains passages de la course en barbare pantomime…
     Heureusement, il y eut de bons détails, « dans et hors du ruedo ».  
     Tout d’abord… et avant tout, ce petit gamin au teint cuivré, tout droit venu du Guatemala, dont la présence traduisait toute l’amitié et le travail accompli entre « des Montois » et El Juli. Joli détail, également, de la part des autorités, que de l’inviter à la présidence d’honneur. El Juli lui brinda son toro, et c’est une des plus belles choses qu’il fit de toute, la tarde.
     Des détails aussi, et de très grande classe, du Morante de la Puebla, même si les toros ne lui permirent pas de faena complète. Pourtant, lorsque « cela sortit  bien », on aurait entendu mouche voler…
     Quant au Gallo, il rendit, au sixième, le triomphe obtenu au troisième… Cependant, on se dit que « s’il est capable de refaire cela » à un toro « con dos pitones  y toda la barba », il pourrait remonter bien vite. Faire cette séance d’« aguante et bout portant », à un toro « de trapio, bien armé et encasté » lui vaudrait de récupérer l’admiration qu’il déclencha d’un coup chez ceux qui le virent se présenter en France, de novillero, à Garlin.

     Restent.. les incidents ! Qu’on le veuille ou non, il y eut un problème « de piste », cette année à Mont de Marsan. D’ailleurs, on le souhaite vraiment, car cela « expliquerait » le désastreux et général manque de force de toute la feria. Et, tout en regrettant cette situation, on garderait « un peu d’espoir ! ». Sinon… apaga y vamonos !
     « De mala uva ! » je vous dis !!
     Que le Juli « ne laisse pas respirer » et envoie son second « se massacrer dans le cheval », à peine relevé d’une mauvaise demi-vuelta de campana, avec cornes explosées et lésion à la patte… relève « de la correctionnelle Taurine ». Carton jaune rouge! Qu’il décide de faire faena à cet invalide mutilé, n’est absolument pas correct, et relève du total manque de respect envers le toro, et ses amis Montois.
     Une voix tomba du tendido soleil : « Juli, on continuera à t’aimer et te respecter si tu le tues immédiatement ». Le Juli ne le fit pas, et demanda patience ! Dommage ! Il aurait mieux fait de l’estoquer tout de suite et demander « publiquement » le sobrero. Cela lui aurait été refusé, et il aurait même pris une multa (au vu du règlement), mais au moins « le geste » aurait eu de la gueule… Un peu plus en tous cas que cette affreuse « chose » que l’on se refuse à appeler « faena », à une pauvre bête assommée, qui poussa le désespoir jusqu’à se ficher une banderille… dans l’oreille ! Que tristeza !

     J’arrête, car à la tristesse se mêle la colère… de celles qui aurait du être, mais qui ne fut pas !
     Que la plaza est belle, quand elle est pleine !
     Que la corrida est belle… quand elle est « vraie » et « sincère », de toutes parts… 
     Oui mais voilà !!!!!

  

 19 Juillet – MONT DE MARSAN – Dernière de la Madeleine – No hay billetes – Chaleur : Six toros de Garcia Jimenez, en un lot de flagrants « trois et trois » : Les trois premiers furent d’imprésentables moustiques, anovillados, dont se jouèrent les toreros. Le quatrième fut « un tonton », très haut et sérieux. Côté cornes, on nous permettra de douter "un peu beaucoup", aucune, pratiquement, de sortant « indemne » de la lidia. En parlant de « lidia », elle n’exista pratiquement, tant elle fut brouillonne et.. inutile. Pour comble de malchance (dont on ne sait exactement « pour qui ? ») le cinquième se fit très mal, dans une dure vuelta de campana, avant d’être projeté dans le cheval. Au sortir de l’estocade du Juli, le toro se fractura « la main droite », et le spectacle tourna au pitoyable. Le sixième se cassa la patte gauche, étant remplacé par un Ignacio Charro qui manifesta vite un nouveau problème, au point que le président porta la main au mouchoir vert, prêt à le sortir une nouvelle fois…Cependant, le toro se remit... mais le spectacle, point! 

  
     Côté moral : Le premier fut une carne, courte et violentita ! Le sobrero un méchant « apprivoisable », car plein de mobilité. La corrida fut en général, faible et sans aucune race, avec un petit toro parfait : Le troisième. Le quatrième, se refusant à gauche, n’eut pas la continuité désirée de tous.
     Morante de la Puebla : Sifflets et « Division admirative », après un avis – Plia vite les cannes devant le premier, après trois doblones et une vaine tentative à droite. Toro faible, court et sans jus. Le public n’accepta pas ce renoncement immédiat… d'autant que ce fut laborieux à la mort. Préférait il "une longue quête d’inutile?"
     Face au gros quatrième, le Morante a voulu : Très vibrant et un peu « forcé », au capote (il peut faire bien mieux), le sévillan démarra fort, deux aidées « marquant déjà la différence ». La faena fut essentiellement droitière, le toro se refusant, à gauche. Et elle fut « hachée », le bicho n’ayant pas « la continuité » nécessaire à tout abandon artistique. Cependant, le Morante s’accrocha, tirant de profonds derechazos, longs et templadisimos, que vinrent « enjoliver » plusieurs adornos, en particulier un trincherazo, « marca de la casa ! ». Hélas, le tout fut incomplet, et comme le matador pincha trois fois, le public ne fut pas content, et le torero non plus. Nonobstant, Morante « is different ! »
     El Juli : Une oreille et Ovation – Peut faire, à Mont de Marsan, ce qu’il veut ! Ce n’est pas la première fois que cela arrive, et c’est « presque » très bien ! Mais ce n’est pas une raison pour le presque « n’importe quoi », de part et d’autre.
     Probablement préoccupé par les Miuras de Valencia, Juli nous a gratifiés d’une actuacion « sympathique » et « en  Joulibre » : Passe encore le capote à son premier, avec réception joliment rematée et quite « aérien », mais la lidia et la faena furent « un ensemble de choses », devant un torito flojo, le torero alternant « l’endroit et l’envers », tandis que le toro faisait de même, mais  « de haut en bas ». Peu préoccupé par les forces de l’animal, Juli fit de tout, parfois très bien, toujours facilement, le tout accompagné de gros desplantes, bien racoleurs. Le meilleur fut probablement l’épée, et le brindis au petit indien du Guatemala,  invité dans le cadre de l’action magnifique menée conjointement par le torero et sa peña Queztal Amigos, de Mont de Marsan (voir : http://www.eljuli.com/detalleNoticia.asp?id=1474). Le public demanda l’oreille… Normal !
     Par contre, on aura du mal à bien accepter « le spectacle » devant le cinquième. Le toro s’abîma dans une demi vuelta de campana où il s’explosa les cornes (?) et se fit très mal à un antérieur. Au lieu de l’arrêter et le laisser respirer, on le précipita immédiatement « dans » le cheval, avec les dégâts que l’on imagine. Le toro arriva « à la dérive », sous la muleta du Juli, et comble de malchance, se planta une banderille dans l’oreille droite. La banderille ne tomba pas, et l’oreille non plus : Au lieu d’en finir rapidement, comme l’en priait respectueusement une voix tombée des gradins, Juli voulut faire faena, tirant la muleta avec des précautions infinies, mais avec le résultat que l’on devine…
     Il tua d’une épée « pero que muy trasera », genre « n’importe quoi ! » et reçut l’ovation de ceux qui, en d’autres circonstances, se seraient montrés moins chaleureux. "Va ! On ne t’en veut pas, Juli, et Bonne chance avec les Miuras, aujourd’hui a Valencia.
     Eduardo Gallo : Une oreille, avec pétition de la deuxième, et Division – Se montra « en verve » devant un torito imprésentable, qu’il n’a même pas vu « de novillero », dans nos contrées.
     Bien reçu au capote, le toro fut  projeté au picador, avec une nouvelle version de la pique : La puya « tomba » entre la corne et l’oreille gauches. Heureusement, le picador eut « l’intelligence » de « rectifier », mais la trace était là, sanguinolente. Una verguenza total !
     Le torito arriva à la muleta plein « de docile mobilité », ce dont profita le Salmantino pour lui monter une faena en deux temps : Après un début, à genoux au centre, longues séries de muletazos sur chaque main, sans grande vibration mais jolis à voir, puis grosse partie « tremendista », le Gallo citant à deux centimètres du frontal (je n’ose dire « du piton »), alternant les muletazos dans un sens et un autre, avec grande réussite et un peu d’émotion. Comme il tua vite, le public se déchaîna, mais le président fit signe que « Une ! et pas plus ! ». Enhorabuena!
     Le sixième se cassa la patte gauche et fut renvoyé au corral. Quand sortit le sobrero de Jose Ignacio Charro, bien armé, bas et  musclé, on eut quelque espoir. Malheureusement, le toro chancela aussi et le président faillit bien le renvoyer derechef (« Immédiatement ! », pour les bacheliers 2006). Hélas, « la mala lidia » et le manque total « d’idées », de la part du diestro, firent que le toro « tourna au vinaigre » et la faena… à la déroute complète. C’est ce que l’on appelle : « Devolver el triunfo ! ».
     Dans les gradins, on sifflota un peu, mais on avait déjà d’autres idées en tête, style « Apéro et bodegas ».
     Déjà oubliés, les « Beaux dégâts » de la Madeleine 2006 !

     Pour « une autre opinion » et les images vidéo de cette cinquième corrida de La Madeleine 2006, cliquez ici, sur « CorridaTV » : http://www.corrida.tv/rubriques/actualites/index.asp?id=1960