Reseña du samedi 11 août 2001

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 DAX : LA CORRIDA « EN R.T.T.. ».

     12 Août : Quelle tristesse, sous un ciel pourtant si bleu... La première journée de cette feria dacquoise ne méritera que de tristes souvenirs : Mauvaise corrida, ce qui n’est rien à côté de la mort de Jean Pierre Rachou, 42 ans, figure de écarteurs landais, cogido la veille, dans cette même plaza. A n’en pas douter, les matadors, en fin des prochains paseos, rendront hommage à celui qui, en « demi »costume de lumières, était presque « aussi torero » qu’eux. Bien triste.
    
Une première journée qui ne mérite guère que l’on s’y attarde. Les « 35 heures » seraient elles donc aussi imposées à la grande entreprise taurine ? Si oui, c’était hier « journée de RTT » pour deux des trois matadors engagés. Mais, on se pose des questions.... Entre autres : « Peut on prendre le samedi ... en jour de RTT ? »
    
Journée terne, malgré la grande lumière... Le matin, la première novillada non piquée donna pourtant quelque espoir : Bons novillotes de Sonia Gonzalez, le premier, excellentissime ! Jeremy Banti lui pégua « un monton »de passes... bonnes, mais sans queue ni tête. Ovation saluée au tiers, et incompréhensible sélection pour la finale. Lo mejor ? Un quite parfait au dernier novillo de la matinée – Fernando Cruz donna la faena du jour, allant à mas, tirant bien des séries de précieuses naturelles. Malheureusement, le jeune catastropha à l’épée, recevant une méchante voltereta sur sa cinquième entrée a matar, toujours « dans le haut ». Aviso et vuelta – Le petit portugais Ferreira ne brilla guère aux banderilles, mais donna quelques bonnes choses, muleta en main. Hélas, le descabello lui fut fatal. Vilain. Avis et silence -  David Galan est bien le fils de son père...On ne dira rien, par respect pour un jeune qui débute, et qui sortait au ruedo, avec la blessure de la veille.  Rien, si ce n’est : « Asi, nunca ! »
    
Le soir, deux toreros se présentaient à Dax, mais ils le firent « un jour de RTT »... Le Juli, par contre, s’arrima au troisième, et faillit prendre un mauvais coup par le sixième. Dans le callejon, le « père de la criatura », chef de l’entreprise « Julian Lopez », s’en alla mettre une avoinnée au mayoral de Nuñez del Cuvillo, qui faillit en avaler son caméscope... « Scandale total... Comment peut-on envoyer une corrida aussi mauvaise, en feria de Dax ? Le mayoral baissa la tête et s’esquiva, aux premiers coussins. Nuñez del Cuvillo a 26 lots de toros, cette année... Mauvaise pioche ! 

    Dax – 11 août – Première de feria – Casi « lleno total » et super grand bleu : La corrida a été d’un ennui profond, d’une part à cause du total manque de race des toros de Nuñez del Cuvillo, et d’autre, à cause du manque de verguenza torera de deux matadors qui faisaient ici leur présentation, et se contentèrent de tenter timidement  quelques muletazos « sur les bordures », sans jamais vouloir rentrer dans le terrain d’adversaires peu faciles, certes, mais... De fait, il ne leur sont jamais « rentrés dedans !» (Ce n’est pas très français, c’est un peu vulgaire... mais, au moins, c’est clair !) .

     Six toros de Nuñez del Cuvillo correctement présentés et armés. Le deuxième se cassa le bout du piton dans un gros choc au burladero. Corrida qui ne se définit jamais, alternant faiblesse, comme le troisième, « grosse fadeur » comme les 2, 4, 5èmes, et mala leche, comme le dernier, un faux faiblard qui bouscula le cavalier et termina venimeux, « con oleadas y arreones de cuidado ! ». Le moins mauvais fut encore le premier, de fade noblesse...
    
Victor Puerto se présentait... Comme on dit « de l’autre côté » : Quedo inedito ! Pitos y bronca sont le bilan d’une grise actuacion dont on retiendra quelques naturelles et deux passes changées dans le dos, au court de sa première faena, mal terminée à l’épée, le diestro portant six pinchazos et terminant de deux descabellos dégoûtés, tandis que tombait un avis. Larga et demi véronique à genoux, face au quatrième... puis ? nada ! On laisse filer, on patine, on fait semblant et... à d’autres choses !Deux pinchazos et un tiers de lame. Descabello sous la bronca. Victor Puerto semble repartir vers l’abîme...
    
Le Califa se présentait également. Au lieu de sourire beaucoup et de « tchatcher » d’abondance avec son copain Juli, le valenciano de Jativa aurait dû bloquer son pied sur l’accélérateur. La France était un territoire à conquérir, après l’échec d’Arles et ses mésaventures « administratives » en Espagne. Un ressort semble cassé, quelque part, et le diestro ne sut par quel bout prendre deux bichos sans race, chargeant à moitié, la tête à mi hauteur... Toros pénibles, mais devant lesquels il pouvait, et devait, mettre la caste qu’ils n’avaient pas... Muy mal ! Trapazos, hésitations à la mort du premier, qui marchait lorsqu’il levait l’épée. Beaucoup de tics, mais rien d’autre. Comme il fuit long à la mort, le public se fâcha un peu : Avis et silence, puis des courts sifflets découragés, au cinquième. Ennui.
    Le Juli s’accrocha à mi faena du troisième. Le toro était sorti faible, très faible, sortant « derengado ». Après un tiers de banderilles qui ne restera pas dans l’Histoire, le Juli essaya de convaincre le toro, l’incitant à charger correctement... Au début, cela partait bien mal, mais le garçon, réduisant le distance, se mettant à bout portant, arracha peu à peu quelques bonnes séries, finissant dans le berceau et tirant un peu d’eau de ce puit sec. 

      Mérite que certains sifflèrent, mais ovation finale, saluée au tiers, après pinchazo hondo et descabello. Le sixième débuta bravucon, prenant un bon puyazo et restant collé au peto. Lui aussi avait débuté faible. Sortant « à l’envers »  au quite, fusant en charges incontrôlées, il n’inspira guère le Juli qui ne banderilla pas, n’espérant aucun succès d’une telle entreprise. Faena de mise en place, « d’essai de correction », le toro devenant franchement désagréable. Cela tourna au vinaigre sur deux méchants arreones, à la sortie des pinchazos, le Juli se retrouvant en danger, après un désarmé. Final en descabello vengeur, tandis que de tristes coussins tombaient mollement... Même ceux là avaient perdu « toute race »...