Reseña du 18 juillet

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" QUE DU BLEU, EN DEMI-TEINTE !! "

      18 juillet - Mont de Marsan-3ème de feria : Deux oreilles coupées, un toro brave, de grandes paires de banderilles, enfin de quoi se mettre sous la dent. Corrida courte, qui hésita un moment entre le triomphe et l’ennui, mais ne put totalement se décanter, soit par la faiblesse de quelques toros, soit par l’échec des hommes.
      Les Mari Carmen Camacho sont sortis très inégaux de stature, mais bien faits et armés pointus. Sortis galopeurs, sans grande fixité, ils se promenèrent beaucoup avant de prendre la cape. Au premier tiers, on notera la grande pique prise par le burraco deuxième, sous le fer du "Turuta"; beau moment traduisant toute la grandeur du toro bravo. Les autres firent leur devoir en une rencontre et terminèrent diversement aux muletas des trois maestros. On notera la noblesse du premier et du cinquième, les autres posant quelques problèmes qui ne semblaient pas insurmontables. 
     Tous trois vêtus d'azur et d'or, les trois toreros ont voulu, mais tous n'ont pas pu. La corrida se termina dans une anxiété raisonnable, du fait de la blessure dans le dos du Cordobés, pris et cherché au sol par le sixième, qu'il amenait au cheval. El Cordobes est actuellement "entre deux eaux" et la malchance s'est encore abattue sur lui, sans trop de gravité, heureusement.      

     Enrique Ponce a enfin pu s'exprimer à Mont de Marsan. Dire son élégance n'est que platitude. Ponce à été torero et grand professionnel face à son premier qu'il toréa parfait à droite, avant de subir un premier échec sur la main gauche. Le valenciano revint corriger les défauts constatés, et réussit son examen avec mention sur quatre naturelles clôturées d'un grand pecho. Le public ne s'y trompa nullement, exigeant une oreille après une entière ladeadita d'effet un peu long. Le quatrième fit une demie vuelta de campana bruyante au sortir de la pique, avec pour conséquences de chuter, ou de se défendre sur place. Ponce ne put que se rendre à l’évidence, tuant d’une demie.

       Manolo Caballero connut de bons moments au cours de la tarde, mais nous semble très loin de la grande forme. Gêné par son premier, où il ne trouva ni distance ni tempo, il entendit une ovation, quand le Caballero 99 aurait triomphé. Le beau cinquième lui permit de se relâcher un peu, tant au capote, dans un quite par chicuelinas clôturé en trois reboleras enchaînées, qu’à la muleta, en une longue faena, dont le presque-sommet fut une série de naturelles, liées et puissantes. La faena, qui se termina sur une bilbaina spectaculaire, connut pour conclusion l’estocade habituelle de Caballero, bien poussée, tendue. Oreille et vuelta, presque aussi longue que la faena.
      El Cordobes gesticula, batailla, avec cape et muleta. On retiendra le remate, à la réception de son premier, qui provoqua un dur batacazo du piquero. Faena hargneuse, la muleta souvent accrochée, parsemée de grimaces "benitesques". Silence, après une épée de côté. On a parlé de l’accident arrivé face au sixième. Resté dans le ruedo, Manuel Diaz se battit, un peu brouillon, mais le public, déjà, ressassait sa déception. 
     Dans les cuadrillas, on aura noté les banderilles de Maiano De La Vina, Antonio Tejero, El Pere, Pepin Pena, Carretero, entre autres.
      Une troisième corrida qui à connu de bons moments, mais qui, malheureusement, ne permet pas de dire que la feria a enfin décollé. Peut-être ce mercredi, avec les toros du Torreon, et un gros cartel où Morante de la Puebla et El Juli seront accompagnés de Miguel Abellan, qui a décidé de toréer, malgré l'avis contraire des médecins. Décidément, ces toreros sont faits d'un autre bois...