Reseña du 16 juillet

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IL Y A DES JOURS COMME CA …

      16 juillet-Mont de Marsan-1ère de feria : Que dire d’une ouverture de feria où tout était réuni pour créer l’événement : les Miuras télévisés en direct d’une des premières plazas de France ; le ciel enfin bleu ; l’arène pleine, le cartel de circonstance.
      Que dire, sinon qu’il y a des jours, on a beau faire, "tout vous sort à l’envers", et la plus belle des fiancées se montre soudain la plus vulgaire des harpies. Télévisée en direct sur Canal + Espagne, cette première de la Madeleine a attiré sur elle toutes les malchances, toutes les poisses, les mauvaises fortunes, face auxquelles on ne peut faire bon cœur. Aussi, le public manifesta t'il impatience et déception au fil des avatars.
     Têtes chercheuses et génuflexions furent les dénominateurs communs aux Miuras, sortis ce jour. Présentation inégale, le quatrième étant ovationné pour cette seule raison, les autres étant diversement appréciés. Le cinquième, invalide, fut remplacé par un sobrero de Criado qui s’abîma  l’avant gauche, au grand dam de son maestro.
     Mansos à divers degré face au cheval, chargeant à mi-hauteur, topando, les miuras ont fait illusion en venant de loin. Aux troisième tiers, des regards de travers, des coups de freins intempestifs ou de tristes charges en crabe. En un mot, rien à se mettre sous la muleta. Fernandez Meca essaya de faire passer le maigrichon premier et faillit bien réussir a enchaîner trois passes face au géant quatrième. Le public s’impatienta, à tort. Meca tua vite et se montra torero. En un mot … "cumplio". Malchance pour Garcia qui essaya d’imposer au deuxième la faena standard . La tauromachie et la lidia ne se cantonnent-elles donc qu’aux derechazos et naturelles ? Son désespoir s’accentuera en constatant la lésion du cinquième qu’il avait bien passé de cape et qui promettait quelque noblesse à la muleta. Le public lui interdit toute poursuite et le Jienense dut l’estoquer sans retard. Gomez Escorial voulut partir à portagaloya face au n° 24 qui s’était montré des plus vindicatifs, le matin, au sorteo. On saluera le geste du torero, mais la-aussi "el tiro le salio  por la culata", et le toro sortit sans prêter attention a la cape offerte. Gomez Escorial se montra toute la tarde désireux de bien faire, mais le résultat sera bien mièvre. On le vit bien vert face à deux bichos dont les idées étaient pour le moins, sombres. Cependant, la jeunesse et une certaine facilité à manier l’épée, malgré plusieurs entrées, lui permirent de sortir, à la fois vivant et digne.
     Malchance et mauvaise humeur ! "Demain sera un autre jour…", mais il ne sera pas télévisé. Il y a des jours comme ça!