Enrique PONCE

ENRIQUE PONCE - Enrique PONCE MARTINEZ
Né le 8/12/71 - Chiva (Valencia)

Premier Becerro : 4/4/82 - Valencia
Premier costume :10/8/86 - Baeza (Jaen) - (Blanc et or)
Première piqué :  9/3/88 - Castellon de la Plana
            Novillos de Bernardino PIRIZ 
            avec Curro TRILLO - Jose Luis TORRES
Présentation en France : 7/8/1988 - Ceret (Rose et or, souligné noir)
            Novillos de MARTINEZ ELIZONDO  
            avec FERNANDEZ MECA et J.M.PLAZA
Présentation à MADRID : 1/10/88 - (Rose et or, souligné noir)
            Novillo de Samuel LUPI - "Yeitoso" - N°30 - negro
             A.M.PUNTA - Domingo VALDERRAMA

Alternative : VALENCIA - 16/3/90 - (Blanc et or, souligné noir)
      
Toro de PUERTA HERMANOS - "Talentoso" - N°21 - 505 Kgs -negro
          
                JOSELITO - LITRI
Confirmation : MADRID – 30/9/90
- (Gris perle et or, souligné noir)
         Toro de DIEGO GARRIDO - "Farruco" – N°20 - 593 Kgs - negro liston
           
RAFAEL DE PAULA - LUIS FRANCISCO ESPLA
Confirmation en la MEJIC0 – 13/12/92

          Toro "Nevado" de LA VENTA DEL REFUGIO –N°53 - 490 Kgs - cardeno meano
          GUILLERMO CAPETILLO - DAVID SILVETI
 
          (Blessure cuisse droite)

          Enrique Ponce: un "Torerazo", dont on ne sait ce qu'il faut le plus admirer : sa facilité, sa régularité", son intelligence, sa technique, son courage...  

Le valenciano est au sommet depuis 1992, toréant près de 100 corridas par an, voyageant régulièrement aux Amériques, triomphant dans toutes les plazas, arrivant encore a surprendre ceux qui croyaient "en avoir fait le tour".

On peut dire qu'il est né torero. Toréant sa première vachette à huit ans, il tua son premier becerro A neuf. Puis les choses s'enclenchèrent comme dans un puzzle automatique. Très vite, on est surpris par sa facilité, et Ponce fit une carrière de novillero exemplaire. Les choses paraissent faciles. A la limite, il ne surprend pas et le public admire, mais en même temps, retient son enthousiasme. Son alternative ne soulève pas l'Aficion.

           C'est le 28 Juillet 90, à Valencia, au cours d'une corrida difficile de Galache et EI Toril, qu'il doit lidier seul parce que les copains "étaient tombés du cartel", que 1'aficion et la Presse découvrent sa réelle personnalité torera: Un valiente, un lidiador, un futur N°1. A partir de ce jour-là, on ne le regarde plus de la même façon. 1991 le verra se consolider, avec un gros triomphe à Bilbao devant des Torrestrella "de Bilbao"... et c'est en 92 que Ponce prend le pouvoir. Il ne le lâchera plus. Malgré les années, malgré la pression, malgré les nouveaux venus et leurs ambitions, Enrique Ponce reste, aujourd'hui encore, le N°1 de l'escalafon.

 Pourtant, le diestro a fortement divisé l'Aficion et la presse spécialisée: On lui discutait souvent "cette facilité à couper les oreilles, avec un toreo 1éger, qui imposait peu au toro, qui ne le dérangeait, ne l'obligeait pas". On lui reprochait cette élégance qui frisait le superficiel. On sanctionnait sa main gauche. On le voyait triompher, cela ne surprenait personne. Il était bon... on le savait, mais !!!

De fait, les années suivantes vont démontrer l'erreur de tous et la formidable capacité d'Enrique Ponce à s'adapter à tous les styles de toros, qu'ils soient dits "faciles", ou beaucoup plus ardus. C'est alors que l'aficionado reste confondu devant le savoir et le formidable courage du Valenciano. Ceux qui ont vécu en direct les faenas de Madrid, en 94, devant le Sepulveda, en 96, devant le terrible "Lironcito" de Valdefresno, ne peuvent que saluer chapeau bas, pris d'une immense émotion d'admiration et de soudaine affection. Que Torerazo! Aussi, on n'est pas étonné devant ses succès, même face aux Victorino, le maestro réussissant à leur imposer le lié et la "puissante douceur" de sa muleta.

27 Mai 1996. Madrid Las Ventas. Tous les détracteurs, et même ses plus fervents admirateurs, restent muets devant l'exploit de Ponce face à "Lironcito", toraco terriblement armé, extrêmement dangereux à droite. De plus, le vent, comme souvent, balaie le ruedo. Cette faena illustre le formidable potentiel lidiador et le courage sans faille du Valenciano qui, débutant sur la droite, se fait vilainement prendre à la deuxième série. Peu à peu, malgré les charges douteuses, malgré le vent, Ponce, dans un climat angoissant, va toréer à gauche, dompter le fauve, rectifier ses défauts, au point de lui imposer sur la fin deux séries de droitières et des adornos que personne n'aurait pu espérer. Un triomphe d'époque, télévisé en direct, que seul gâcha un descabello un peu long.

           Depuis cette épopée, les dernières critiques systématiques se sont tues et Ponce jouit du statut de N°1, se permettant des gestes comme les Victorinos de Séville en 99, devant lesquels il se montre très digne. Il répètera le défi face aux mêmes toros à la feria de Bilbao, et triomphera magnifiquement, avec la télévision, encore une fois, pour témoin. 1999 sera aussi l'année où il ouvrira enfin la Porte du Prince de cette Séville, qui le voyait si malheureux, depuis tant d'années. Et puis, la France: il y a mis le temps, mais Ponce est désormais le torero favori de Bayonne, de Dax, où il réalisa, l'an dernier, un double exploit (Deux oreilles et la queue du Samuel Flores, le 16 août, et la course en "unico espada" de septembre, où il se montra complet, se permettant même le luxe de prendre les banderilles).

Torero complet, alliant 1'élégance et l'efficacité, Enrique Ponce est devenu, a partir de 1995, un excellent tueur, qui, en général, clôture magnifiquement des lidias complètes, aidé par une cuadrilla très brillante. 

Figure tranquille, personnage discret et sobre, hors des ruedos, Enrique Ponce aura peut-être un peu manqué de cet "exhibitionnisme" si familier aux grandes vedettes, dans un pays où la presse, en particulier celle du coeur, exploite à fond le moindre évènement jonchant leur parcours. Le torero, lui, se produit plus au campo et avec ses amis chevaux, que dans les salons sous les feux des sunlights, et c'est très bien ainsi.

L'an 2000 sera, pour le torero de Chiva, une saison où beaucoup voudront lui ôter le sceptre. Ils ont déjà essayé, vainement, l'an passé. Les positions et exigences des uns pourront l'aider à maintenir son rang, notamment en ce qui concerne la Télévision, que Ponce n'a jamais fuie. Juste récompense à cette magnifique conscience professionnelle, au talent et au courage, les caméras ont souvent répercuté ses exploits, auprès des aficionados du monde entier.

Enrique Ponce: Définition en un mot: Un "Torerazo".

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NOMBRE DE CORRIDAS (Espagne et France)
1990 :   24 corridas -   20 oreilles
1991 :   52 corridas -   58 oreilles
1992 :   99 corridas - 109 oreilles
1993 : 110 corridas - 136 oreilles
1994 : 114 corridas - 172 oreilles
1995 : 120 corridas - 174 oreilles
1996 : 111 corridas - 172 oreilles
1997 : 108 corridas - 159 oreilles
1998 : 104 corridas - 136 oreilles
1999 : 108 corridas - 175 oreilles