"EL JULI"

EL JULI - Julian LOPEZ ESCOBAR
Né le : 3/10/82 – Madrid

Premiers capotazos : Dans la finca de Juan Rivera - Toledo - 2/6/91 (jour de sa première communion)
Entre à l’Ecole Taurine de Madrid. Il y reste 4 ans.


Première parution en public: 11/5/93 - Villamuelas (Toledo)
     Gagne le concours du « Monte Picayo » (Valencia) en 1994

Premier costume : 20/7/95 – Mont-de-Marsan
Première piquée : 16/3/97 - Texcoco (Mexique)
     Novillos de SANTA ROSA -avec Humberto Flores et Antonio Urrutia
Première piquée en Espagne : 27/4/97 - Villamuelas (Toledo)
     Novillos de Laurentino Carrascosa - avec D. Zamorano et D. Vilarino
Présentation à Madrid : 13/9/98 - Unico espada - (Bleu faïence et or)
     Novillo du Torreon "Turroncito" – N°88 - 465 Kgs - negro
     Novillos : 1 E1 Torreon - 2 de « El Pilar » – 1 Victorino Martin – 1 Daniel Ruiz – 1 Alcurrucen

Alternative : NIMES – 18/9/98 - (Blanc et or)
       Toro de Daniel RUIZ - "Endiosado" – N°52 - 502 Kgs - castano
              J.M MANZANARES - ORTEGA CANO

Confirmation : (prévue pour mai 2000)
Confirmation en plaza de Mexico : 6/12/98 - (Blanc et or, souligné bleu)
        Toro de De SANTIAGO - "Torbelino" – N°58 - 514 Kgs - negro bragado
              ARMILLITA CHICO - MARIO DEL OLMO 

     Phénomène: Une des définitions qu'en donne le dictionnaire est : "Être ou objet qui offre quelque chose d'anormal, de surprenant".
      Peut-on parler de phénomène, en ce qui concerne Julian Lopez "EL JULl" ? Probablement. L'histoire de la Tauromachie est constellée de noms "d'enfants toreros", de « ninos sabios », de « Mozarts du toreo », dont certains ont marqué la 1égende, et d'autres sont passés tels météores. Certains ont débuté tout jeunes, et ont triomphé plus tard ( les Dominguin, les Bienvenida, par exemple). D'autres ont brillé de mille feux à 14, 15 ans, et… se sont brûlés. Près de nous, qui se souvient de Juan Pedro Galan, de Rafaelillo ? Certes, Emilio Munoz est une figure d'aujourd'hui, qui a subjugué l'Aficion en 73/74... cependant, on connaît ses hauts et ses bas.

     Avec ses énormes qualités et les quelques défauts qu'on veut lui trouver, « El Juli » est un phénomène, parce que, dès ses premières années, il marque son époque, il impose le respect à tous et remplit les plazas.

     Torero classique, le jeune diestro imprime à son toreo une telle volonté de « faire les choses bien", plus près et plus fort que ses compagnons, qu'il surprend le plus sceptique, et subjugue le néophyte. Torero de caste et de courage, hyper doué et intelligent, ce garçon d'allure timide et presque anodine, hors du toro, se transfigure à la proximité du bicho et crée I'émotion, par le courage, la variété et la vérité. Si l'on ajoute à cela un réel don de "matador", on a devant soit un torero qui intéresse forcément, bouge les masses et, à 17 ans, « pèse » sur le mundillo, comme l'on fait d’autres vedettes des temps passés, mais bien plus tard, dans leur carrière. On peut, peut-être, comparer son impact avec celui créé par Manuel Benitez « ElCordobes", dans les années 60. Mais l’historique chevelu avait débuté à 26 ans passés, et le toro d'alors n’était pas celui d'aujourd'hui. .

      « El Juli » divise les opinions, et c'est très bien ainsi. Capéador varié (il a inventé, ou réinventé, plusieurs quites), il met un point d'honneur à "se les passer très près". Il banderille avec force et vista. Ses estocades sont souvent dignes d'admiration, et le garçon supporte avec un courage sans faille de terribles rac1ées, repartant au charbon sans faire de théâtre.

      C'est à la muleta que la critique trouve quelque argument, permettant  à certains ayatollas de le dénigrer. De fait, son toreo est classique, sans 1'originalité et le spectaculaire exprimés dans les autres tercios. On lui reproche une certaine rapidité, un certain manque de « temple ». Cependant, on y trouvera la même envie, le même courage et certaines trouvailles qui "hérissent" et que l'on voit peu, par ailleurs. Deux références, parmi tant d'autres: le début de faena au toro qui l'a blessé, au cours de la feria de Séville, et les manoletinas, les deux genoux en terre, authentiques, à Bayonne, le 15 août dernier.

      Les débuts du Juli ont été tonitruants. Le novillero a emballé la planète, de Mexico à Madrid. Le matador a connu, on 1999, une première saison "marathon", toréant et coupant plus de trophées que quiconque, malgré de terribles et dangereuses voltiges (on se souvient, entre autres, de la cogida de Castellon, de celle d'Aranjuez), malgré deux blessures (Séville, en avril; Calahorra, en septembre), malgré un public et une critique qui, partout, 1'attendaient "avec le fusil chargé". Il convient, par ailleurs, de souligner des succès qui ne doivent rien aux montages, ni au hasard, ni à la presse "people": le triomphe de Séville est réel, comme le sont ceux de Barcelone, du Puerto et de la feria de Bilbao. Bien entendu, on lui reprochera d'avoir évité Madrid et Pamplona. Vu le rythme des contrats envisagés, ce fut sage décision. C’est donc en 2000 que le jeune diestro confirmera son alternative, devant le public de Las Ventas.

      La France est également terre à conquérir cette année, car, tant dans le Sud-Est que dans le Sud-Ouest, le juli n’a pu, en 1999, donner toute sa mesure. Déception, en particulier, du côté de Nîmes, pour la Pentecôte, en partie à cause du vent. En Aquitaine, seule Bayonne a pu vibrer aux exploits du madrilène, au cours de la grande corrida du 15 Août.

      Sa temporada 2000 a débuté avec des accents de scandale: rupture avec son apoderado 1999, Victoriano Valencia; difficultés avec le public de la Monumental de Mexico; augmentation sensible do son cachet, ce qui implique son absence des cartels des Fallas de Valencia. Tout cela sentait la poudre...

     Et puis, la caste, le geste, le petit "plus" qui fait qu'un torero est, ou sera, figura: « El  Juli » demande les Victorino pour la Magdalena de Castellon. Tout un défi, quand on sait ce que fut la corrida 99 dans cette plaza. Puis, la responsabilité des deux affiches de la Feria de Séville. Le jeune aurait pu s'entourer des plus taquilleros de la Maestranza. De fait, il portera tout le poids des deux cartels.

     « EI Juli » a décidé, pour 2000, de jouer la qualité et non la quantité. Plusieurs "gros rendez-vous" 1'attendent. A n’en pas douter, l'Aficion et la presse le regarderont "à la loupe". 

 A 17 ans, le torero joue déjà son avenir: Figura historique ou ... seulement un phénomène ? 

 

NOMBRE DE NOVILLADAS
1997 : 1   en Europe + 50 au Mexique
1998 : 56 en Europe + 26 au Mexique

NOMBRE DE CORRIDAS (Espagne et France)
1998 15  corridas - 33 oreilles
1999 : 134 corridas - 282 oreilles
 

 

Site Web :

http://www.eljuli.com

 

Temporada 2000 :

Grâce à l'aimable collaboration de Alberto de Jesús